Mystic Glue
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

 

 L5R, Une aventure au creux de la vague

Aller en bas 
5 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Nykos
Légende vivante
Légende vivante
Nykos


Messages : 575
Date d'inscription : 06/10/2014
Age : 33
Localisation : Assez variable, en fait

Feuille de personnage
Nom :: Nykos
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCEpuissance intellectuelle (bac +2 les enfants !)
POUVOIRPOUVOIRarrondis de physicien
HABILETEHABILETEchieur pointilleux

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue0/0L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (0/0)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Jan 2024 - 21:36

Scène III : un dîner presque imparfait, le retour

Le printemps est accompagné par du courrier. 
Non pas que nous n'ayons jamais reçu de missives auparavant, bien sûr. Il y avait déjà eu quelques échanges, et surtout un bien mystérieux billet signé ''K'' nous informant que nos progrès seraient suivis avec attention.

Le sens était pour ainsi dire limpide. Nous étions tous d'accord pour interpréter cela comme un message du Kolat. Au fond, cela n'a rien de surprenant : depuis notre altercation avec les Mantes, nous savons forcément que cette satanée secte connait notre existence.
Et puis l'arrogance semblant bien être un trait de caractère récurrent chez eux, qu'ils nous narguent est assez logique. Il faut reconnaitre que de toute façon, ce n'est comme si nous avions un plan efficace contre eux...

Mais en parlant de Mantes, donc, un des messages provient justement de ces derniers.
Pour faire court : ils nous informent d'une ''visite de courtoisie'' dans un avenir très proche.
Etonnant.
Je ne pensais plus avoir affaire à eux, désormais. Les autres s'inquiètent d'une potentielle attaque, mais je n'y crois guère. Après tout, pourquoi s'en prendraient-ils à nous ? Si c'était encore un travail de mercenaires, il y a surement d'autres groupes bien plus proches d'ici de disponibles.

Quoi qu'il en soit, il s'agit de mener quelques préparatifs, ne serait-ce que pour pouvoir nourrir une population qui sera facilement multipliée par deux pendant le séjour de nos ''invités''.

Dans l'intervalle, je me fait également réprimander par Nami à cause d'une réponse des Scorpions...
Comme quoi il aurait préféré apprendre la création d'un nouveau clan directement par son daimyo.
C'est vrai que je n'avais pas pensé à ça... mais bon, pas la peine d'en faire tout un plat, de toute manière Neiji-sama était probablement déjà au courant.
Et là, on me précise que la réponse est de la main du grand daimyo Scorpion.

Ah.

Oui, bon... d'accord, mais comment je pouvais deviner qu'ils se partagent leurs courriers entre eux, aussi ?
Au moins, c'est l'occasion d'envoyer tout un tas de courriers à tous les clans pour régler ces détails administratifs. Je crois que j'ai entendu Motoko évoquer des histoires de mariage aussi, je suppose que c'est le genre de sujet qui préoccupe les courtisans.

Quelques jours plus tard, la troupe Mantes finit bel et bien par débarquer. Avec à sa tête les deux frères que nous connaissons déjà (le sinistre et le faussement désinvolte), mais cette fois également accompagné par un jeune homme que je suppose rapidement être un homologue shugenja.
C'est d'ailleurs confirmé par la façon dont il observe Kuro-sama, avec une crainte difficilement dissimulée.

L'entrevue n'a réellement lieu que le lendemain. Après avoir un peu tourné autour du pot, nous finissons par en arriver à la véritable raison de leur visite : ils ont été lâchés par le Kolat.
Enfin... ils ne le connaissent pas sous leur vrai nom, bien sûr. Simplement une organisation secrète et puissante, pour le compte de laquelle ils ont déjà travaillé à moultes reprises au cours des années passées.

S'ensuit un échange d'informations un peu agaçant, où chacun tente de tirer les vers du nez de l'autre. Ce serait beaucoup plus simple si chacun balançait directement l'intégralité de ce qu'il sait, mais je me retiens...
Petit à petit, nous apprenons surtout qu'ils ont déjà eu affaire à un intermédiaire déguisé en moine, et que ce dernier était escorté par rien de moins que des gardes Seppun, la garde impériale.
De leur côté, nous sommes bien obligés de reconnaitre que le Kolat nous accorde une attention bien particulière, même si nous ignorons pourquoi.

Et c'est là que nous faisons une déduction somme toute évidente.

Ils nous gardent en vie, parce que même si le Kolat a récupéré les notes de Yoshi-senseï, elles ne peuvent pas être complètes. Parce que la base de l'artefact des Kamis, c'est moi qui en suis à l'origine. Parce que la clef qui permettrait d'en fabriquer d'autres, voire de faire fonctionner le premier, c'est moi qui la possède.

Chiotte.

Le pire, c'est que le suicide n'est même pas une option viable, vu qu'ils seraient surement capables de faire parler les morts, ces cons.

Et on fait quoi, maintenant ?

_________________
"Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste."
Nicolas Machiavel au sujet du jeu de rôle (ou pas, mais avouez que ça aurait pu)
Revenir en haut Aller en bas
Iliakou
Légende vivante
Légende vivante
Iliakou


Messages : 908
Date d'inscription : 03/09/2014
Age : 58
Localisation : Le Mans

Feuille de personnage
Nom :: Père Ephraïel
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCE7
POUVOIRPOUVOIR7
HABILETEHABILETE6

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue6/10L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (6/10)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeDim 28 Jan 2024 - 17:55

Le printemps est revenu et très prochainement, nous allons partir en terres Scorpion pour la cour de printemps en quête d'époux pour notre Daïmyo mais aussi pour Komoto-san et Reïko-saN. Pour ma part, je resterai sans déscendance. Je refuse d'infliger à épouse et enfants ma terrible malédiction. Les autres l'ont très bien compris et aceptent ma décision.
Le printemps est revenu et mes balades quotidiennes dans les terres Musasabi ont porté leurs fruits. Ce qui n'était à l'origine qu'un prétexte afin de m'éloigner de mes compagnes et d'éviter ainsi de leur nuire, est devenu un repérage systématique du domaine.
C'est ainsi que j'ai découvert dans les hauteursun nid d'abeilles qui pourrait nous être utile au village en produisant du miel. Je quittais les lieux avec l'idée d'y revenir car quelque chose me dérange dans cet endroit. Serait-il habité par un kami ? Et puis, il me faut quelqu'un de compétent pour récupérer le nid et le transporter jusqu'au village et l'installer dans une ruche.
Kobuto, le chef des heimins du village me conseille son cousin pour ce travail. Nous convenons de partir le lendemain matin pour récupérer le nid. La tâche est passe sans incident. L'homme semble savoir comment procéder, enfumant le nid avant de le décrocher. Quant à moi, je veille et comprend enfin ce qui m'avait questionné la veille : à quelques pas, se trouve un poste d'observation parfait pour espionner : la vallée s'étalle juste en-dessous et le lieux est masqué par la végétation. Il ne me faut pas longtemps pour découvrir que ce lieu a déjà été utilisé. Quelqu'un a déjà séjourné ici.
Alors que nous revenons au village, l'homme se frappe le front et se rappelle subitement qu'il n'a pas construit de ruche.
Baka, baka ! Comment peut-on être aussi stupide. Aux villageois rassemblés s'était jointe Nami-sama qui décide de préparer la ruche elle-même. Je suis surpris qu'elle puisse se rabaisser à une tâche aussi dégradante. Komoto-san a encore beaucoup à lui apprendre.
Pendant ce temps, le sac de jute contenant le nid se fragilise et les abeilles sortent de leur létargie. Je prends sur moi pour tenir le sac fermé et l'éloigne des badeaux. Puis Reïko utilisent les kamis de l'air pour déplacer à distance le nid vers la ruche. Très vite, le danger est maîtrisé et il me reste à corriger le crétin pour son incompétence.
Je ne tire aucun plaisir à corriger les heimins et préférerais ne pas avoir à intervenir dans leur vie mais je sais qu'en tant que Champion du clan, je me dois de faire respecter la justice de mon daïmyo. Et si cela signifie être le boureau qui donne les châtiments, qu'il en soit ainsi.
Crétin n'avait pas demandé son reste et n'était visible nulle part. J'informais donc Kabuto qu'il était responsable des actes de son cousin et serait puni à sa place s'il ne le ramenait pas devant moi avant un jour passé. Je comptais donner deux ou trois coups de verge pour rappeler aux paysans leurs obligations envers leur daïmyo. Nos gens sont trop peu nombreux pour jouer avec leur vie et la crainte est une pâle compensation du manque de respect.
Dans la nuit, Daïmyo-sama vient me voir chez moi, le visage fermé et sans préambule m'informe que Kuro-"sama" s'était, à ses propres dires, occupé du châtiment et que nous en verrions les conséquences demain. Je ne pouvais m'envisager le pire et l'attitude de Nami-sama trahissait les mêmes pensées.
Le lendemain, ce que nous redoutions s'accomplit : Kabuto, ou plus exactement l'ombre de ce que fut Kabuto arriva au visage, plus vieux, le visage creusé, trainant avec des gestes automatique un grand sac saguinolent. Seule Reîko, mue par son insatiable curiosité, prit le soin de regarder le contenu du sac et cela ne devait pas être beau. Je commençai à couper du bois pour incinérer le cadavre de crétin sous le regard apeuré et hostile des villageois. Bien sûr qu'ils me tenait pour responsable de la mort du crétin et je ne pouvais même pas les en blâmer. Après la cérémonie de crémation, je partis dans la montagne, laissant les autres avoir une explication avec Kuro-"Sama".
C'est Kuro-"Sama" qui vint vers moi, m'emportant dans son espace si particulier. L'esprit ne semblait pas comprendre notre insatisfaction suite à son action. Après tout, il n'aviat fait que respecter le contrat : protéger le clan du danger que représentait le crétin. Je tentai  maladroitement de lui expliquer que nous souhaitions un protection avant que la menace n'éclate et non après, ce qui ne présentait que peu d'intérêt. Et dans le cas d'espèce, intervenir avant que les abeilles ne cause des dégâts et non en punissant le paysan mais je n'ai pas les talents oratoires de Motoko-san. L'esprit partit cependant en prométtant d'y réfléchir.
Puis, quelque temps après, ce fut à Nami-sama de venir me tirer de mes pensées bien sombres. Elle m'informa qu'elle et mes autres compagnons avaient renégocier le contrat avec Kuro-"Sama". Je pense qu'elles ont inutilement compliqué les choses et que l'esprit retort trouvera toujours une interprétation du contrat qui ne nous conviendra pas mais je ne dis rien car il ne m'appartient pas de remettre en cause les décisions de mon daïmyo.
J'en profitais plutôt pour montrer ma découverte à Nami-sama et lui proposai d'aller dès demain en observation dans l'espoir de découvrir et confondre l'espion.
En rentrant au village, nous remarquâmes un attroupement devant le logis de Kabuto. A l'intérieur, Kuro-"Sama" était penché sur Kabuto. Après un instant, le viel homme se réveilla. Il semble plus juene et... différent. Qu'avait donc fait l'esprit ? Lui aurait-il donnéune partie de lui-même. N'étant pas spécialiste des esprits, je serais bien en peine d'avoir un avis tranché. En tout cas, Kabuto était revenu "parmi nous".
En ce début de printemps, Notre daïmyo et la chef du protocole n'étaient pas restées inactives : Motoko-san avait écrit une lettre à la Gouverrneur Licorne que nous avions renconté l'an dernier quant à Nami-sama, elle s'était fendu d'une lettre au chef de chaque clan majeur. Le but à peine voilé, outre le fait de faire connaître le clan, étant de lier des relations afin de trouver des époux pour mes compagnes.
Lorsque je quittai le village dans la brume matinale le lendemain matin, Kabuto était déjà dans les champs. Je lui fis un signe de salutation et gardais pour moi le sentiment que cette soudaine énergie n'avait rien de naturel.
Arrivé à mon point d'observation, je montai mon campement et me préparai à des jours d'attente, en espérant que cette veille servit à quelque chose.
Après trois jours, un samouraï arriva accompagné d'une "paysanne" armée d'un unique tanto. Les kamis devaient être de mon côté car je parvins à la prendre par surprise lui plaquant ma lame sous la gorge et lui intimant l'ordre de jeter la sienne loin d'elle. Je ne tire aucune gloire de cette manoeuvre dégradente mais lorsque le sort de mon clan est en jeu, je m'accommode asez bien de cette indignité. Le samouraï, qui s'était assoupi, bougea dans son sommeil.
Non, il cherchais juste à se faire passer pour endormi. Je l'apostrophai pour lui montrer que je n'étais pas dupe. Un miaulement à mes côtés m'avertit que Kuro-"sama" était à mes côtés et ne manquait pas un instant de cet affrontement. Curieusement sa présence me rassurait. Les chances de victoire étaient maintenant de mon côté.
Le samouraï se leva. "Qu'est-ce qu'un samouraï et sa compagne - le samouraï tiqua- ... de voyage font ici à espioner le clan des Musasabi ? Parlez ou ma lame pourrait glisser." Le samouraï ramballa sans un mot ses affaires et s'appréta à partir. "Ne faites plus un pas, ou je vous considèrerai comme un ennemi... comme un ennemi du clan Musasabi". L'étranger se retourna et sourit pathétiquement... et fit le pas de trop.

Tout ensuite se passa vite et brutalement : une explosion de chair. Je ne pus maîtriser une envie de vomir. La fille, quant à elle, hurlait de terreur en proie à un cauchemar devenu réalité. Je décidais de l'assommer et la ligoter sommairement afin de la ramener plus facile au village.
je laissai la paysanne au bons soins de mon clan et Reïko m'accompagna à la recherche d'un éventuel collier de cristal. Nous ne trouvâmes aucun collier mais une macabre mise en scène d'oeuvre d'art composée des morceaux rassemblés aléatoirement du samouraÏ. La nausée revint à  mes lèvres.
Reïko, qui ne semblait pas excessivement affectée par ce spectacle, implora les kamis de la terre de lui répondre pendant que je ramassais du bois pour assurer la crémation du samouraï inconnu.
Le samouraï portait-il un collier de cristal ? Non.
Combien de fois était-il déjà venu ici ? 100 fois.
La surveillance de la vallée était donc plus ancienne que l'arrivée du clan. Mais pourquoi ?
Pendant tout le temps de notre randonnée dans la montagne, la fille, au village, était restée prostrée. Quelques éléments dans son apparence nous en apprenaient cependant sur elle : équipée pour le voyage, ce devait être une éclaireuse qui, de plus, prenait soin de ses mains. Sans car elle était aussi lettrée à en juger par son nécessaire de calligraphie. Elle était grimée pour avoir la peau un peu plus sombre.
Mes trois compagnes restaient à son chevet, guettant l'instant où elle sortirait de son pathétique état pendant que je cherchais à nettoyer les documents couverts de sang restés dans la sacoche du Samouraï. Il eut été de rappeler par ma présence la funeste fin de son compagnon... de voyage. Et pour ma part, qu'ai-je donc encore à craindre du sang ? Qu'il salisse encore plus mon âme qu'elle ne l'est ? Je ne pourrai trouver la rédemption mais je peux mettre ce qui reste de ma personne au service de mon clan.
Lorsqu'elle revint à elle, elle dit qu'elle se nommait Yukiko. Nous apprîmes aussi que le samouraï était un Otomo, envoyé par Otoma-sama dans une "mission au sein des terres du clan du Phénix". Elle, n'était qu'une hemin à son service dont on avait assuré la fidélité inébranlable par une pression sur sa famille.
Quand aux documents entâchés Reïko nous appris qu'il s'agissait, à première vue, d'un carnet de voyage poétique mais qu'il contenait probablement des informations codées. Et de fait, sans totalement déchiffrer les kanjis, elle pu reconnaître un compte-rendu d'espionnage.
Ainsi, il ne s'agissait que d'un espion de la Cour Impériale qui se renseignait depuis déjà fort longtemps sur les actions du clan du Phénix. Rien concernant le Kola. Et j'étais responsable de la mort d'un Otomo en mission, quoi que puisse dire Reïko toujours prompte à trouver des "arrangements" légaux là où il n'est question que d'honneur. Mon avenir s'assombrissait. Que faire de Yukiko ? Du katana d'Otomo-san ? Ces questions se mêlaient à d'autres, d'une considération plus terre à terre mais ô combien essentielle pour notre clan : les marriages.
Et c'est alors que Séla, notre intendant, nous avoua que le clan du Scorpion nous avait invité à la cour de Printemps mais que le clan du Phénix ne nous en avait pas informé et qu'il avait ordre de ne pas nous en parler.

_________________
Un rôliste ne vieillit pas. Il accumule les points d'expérience.
Revenir en haut Aller en bas
oawx
Délégué



Messages : 96
Date d'inscription : 19/12/2013

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeMar 13 Fév 2024 - 22:19

I) Préparation féconde
 
Maintenant que notre prisonnière a été renvoyé chez elle, nous pouvons nous mettre dans les préparatifs de la cour de Printemps. Nous avons 2 semaines pour préparer le voyage, les cadeaux et autres paperasse administrative avant de partir chez nos amis scorpions. Nous n’avons pas grand-chose qui vienne de notre clan. Mais nous sommes chez les Phenixs alors je me mets en quête de quelques parchemins de qualité pour offrir à nos hôtes les Bayushi. Reiko quant à elle se met à la peinture pour le cadeau. La famille se joint à elle pour ce cadeau. Seulement cela lui prend tout le temps des 2 semaines.
 
Je suis toujours aussi inquiète concernant les représailles des Ottomo par rapport à la perte de l’un des leurs. Bon dans le meilleur de cas il ne se passera rien. Mais j’imagine déjà une armée en train de raser le village. Pour ce cas-là, j’écris mon testament.
 
Motoko en attendant reprend le conte du lynx et de l’écureuil pour l’adapter avec un scorpion.
 
Peu de temps avant notre départ, Reiko reçoit une lettre de sa famille. Ils sont très heureux qu’elle soit dans un clan et qu’elle soit invité à la cour de printemps. Son frère laisse entendre que ce ne sera pas une mince affaire pour lui trouver un époux et pour que ce dernier reste. Et la voilà qu’elle commence à tergiverser autour de ce sujet sensible. Elle recommence à essayer de rationnaliser tout ce qu’implique ce mariage. « Oh ça va. J’aurais juste à ale supporter jusqu’à la mise à bas » ou encore « oui bas j’ai compris, je me fais saillir et j’attends 9 mois » jusqu’à ce qu’elle en arrive avec un sourire à la conclusion suivante « juridiquement parlant, je peux me marier à mon frère ».
!?!?!?!? mais d’où lui vient cette idée idéologiquement controversée ?
Oui ton frère est Agasha et tu es Mussassabi, vous êtes tous les deux célibataires mais non ce ne sera pas possible. Est-ce que les descendants de deux vaches de la même famille ça donne un bon veau ?

Et dire qu’on doit parler ferme pour qu’elle comprenne. Je ne sais pas ce que je vais réussir à négocier pour elle mais pour le moment c’est mal parti. Nous lui expliquons aussi que la sailli ne réussi pas dès le premier coup et qu’il faudra aussi sûrement plusieurs essais. Nous lui apprenons que les essais seront plus optimaux certains jours du calendrier menstruelle, enfin un nombre de jours précis après que le rite de réclusion menstruelle soit terminé.
 
 
II) Le voyage
 
Nous traversons les terres Lion sans encombre. Nous avons même droit à l’audition d’un rugissement de lion. On dirait le bruit d’un Oni.
« C’est le familier de notre Daimyo »
Non mais ça va pas la tête, on ne prend une bête qui fait le bruit d’un Oni en tant que familier ! Je comprends mieux pourquoi le clan Crabes tape régulièrement sur le clan Lion. Il y a une si grande divergence d’opinion.
 
 
III) Ryoko Owari, Ici tout n’est que beauté
 
III-I) J-1 Des auspices
 
Lorsque nous arrivons aux portes de Ryoko Owari, le chef de la garde Bayushi nous rejoint et nous fait passer sur le côté. Un peu comme un coupe file. Durant ce trajet on peut voire des ashigaru s’incliner devant ce garde. C’est Le chef de la garde du Daimyo Bayushi en personne, le plus loyal connu à ce jour. Parmi les faits notoires connu, il y a le refus d’entrer à Ryoko Owari à des Daïmyo pendant plusieurs jours.
 
Bon. Ok. Je crois que nous sommes attendus.
 
Le chef de la garde, Kazé Bayushi, nous emmène dans le quartier ouest de la ville. Le quartier le plus riche de Ryoko Owari. Kazé Bayushi se trouve être un excellent guide. Il glisse que notre arrivée aussi tôt est la bienvenue, surtout que tous les clans ne sont pas encore arrivés.
Je demande en murmurant à Motoko s’il est poli de poser la question sur les clans qui ne sont pas encore arrivé.
« Serait-il possible de connaître les clans déjà présents et ceux qui ne sont pas encore arrivés ? »
Donc c’était presque poli. Juste qu’il fallait tourner la phrase de manière à ne faire le focus sur l’information que je voulais savoir. A retenir.
 
Les Phénixs ne sont pas encore arrivés. Les Dragons ne viendront pas. Les Licornes et les Grues sont déjà là. Seul les Moineaux sont présents pour « représenter » le clan Crabe. Il n’a pas parlé de Lion ou de Mantes. Nous arrivons entre deux auberges des plus fastueuse et luxueuse que j'ai jamais vue.
Evidemment ce n’est pas ici que nous serons logés n’est-ce pas ? 

bah si

glups

 
Quelques secondes avant de s’arrêter devant l’une des majestueuses enseignes, Reiko se tait avec des étoiles dans les yeux et devient tout excitée. Pendant que le reste de la famille Mussassabi est emmené dans nos chambres, je suis requise pour une réunion que je n’avais pas prévue. Motoko est très inquiète. Sûrement parce qu’elle ne peut pas venir m’assister.
A peine ai-je tournée le dos à ma famille pour aller à cette réunion mystère que je sens comme une vague de confiance. Je suis prête à démontrer à Motoko que je sais me débrouiller toute seule. Que ces cours ont eu de l’utilité. Enfin, que je peux servir à quelque chose.
Le chef de la garde sait où il va, il connait les lieux par cœur.
Ok. Je pense comprendre l’étrange de Reiko juste avant. 
Bien je me prépare mentalement à être disséqué, politiquement parlant, par l’un des plus grands courtisans que je connaisse.
Lorsque j’arrive avec le chef de la garde dans la somptueuse pièce, je peux voir que, LE Daïmyo Bayushi, est présent et que le thé est prêt.
Inspiration.
Expiration.
Les heimins sortent de la pièce et là je sais pourquoi je suis convoquée de suite. Il ne porte plus le masque jovial mais un masque sans pitié lorsqu’il me regarde et le ton est glacial. Comme une menace à peine voilée. Il me fait la remontrance de savoir qu’il est déçu que j’ai mis autant de temps à lui annoncer la formation de notre clan. Que j’ai mis beaucoup trop de temps à répondre à son invitation pour cette cour de Printemps.

Il attend une réponse. Euh..
 
« Comme je l’ai signalée dans mon précédent courrier, nous sommes un jeune clan et je découvre encore les responsabilités qui incombe à mon poste. Pour l’invitation, j’y ai répondu dès que je l’ai eu en main. Navré qu’elle ait mis autant de temps à vous parvenir ».
Oui, Motoko tu es avec moi. Je l’espère de tout mon cœur, de tout mon courage et de toute ma compassion. Je suis contente d’avoir fait mon testament avant de partir.
Il vient de comprendre le sous-entendu. Je n’en attendais pas moins de lui. J’espère que je n’ai pas mis le clan dans une mauvaise posture. Maintenant qu’il est au courant, il semble moins grognon envers moi.
Je vais peut-être pouvoir revenir vers mon clan avec fierté. Ou tout du moins en vie.
« Je suppose qu’à cette cour de Printemps c’est toute la famille Mussassabi que vous souhaitez marier. N’est-ce pas ? »
 
Ah. Oui ce détail. Bon là il faut vraiment que je ressemble à Motoko afin de limiter la casse.
 
« Effectivement, toutes les femmes de la famille Mussassabi sont à marier. »
« Mais pas votre champion. Pourquoi ? Vous ne pouvez vous permettre, au commencement de votre clan, de perdre un mariage. »
« Il se trouve que Goru m’as expressément fais savoir ces vœux, et je ne pourrais aller contre sa volonté. »
Ne pas parler du pourquoi je ne veux pas aller contre sa volonté…
« Je vous trouve très généreuse envers lui »
Ouf ! pas d’autres questions concernant Goru. Bien, maintenant il me jauge.
Puis il pose sa tasse avec un peu plus de bruit qu’il ne faudrait. Un homme rentre dans la pièce. Il est beau à tomber. Même Motoko fais pâle figure à coté de lui. Il a le teint parfait. Les habits qu’il porte lui vont à la perfection. Ses mouvements sont parfaits. Chaque geste qu’il fait est une invitation à la séduction. Il a des yeux marron brun qui exprime l’innocence, la pureté. Lorsqu’il se penche pour discuter avec le Daïmyo, le kimono s’entrouvre légèrement de manière à laisser apparaître le bas du coup mais sans trop en dévoiler. Il a un charme des plus irrésistible que je n’ai jamais connu. Il est parfait.
 
Oh ! Ce bellâtre me regarde.
Merde ! Fais quelque chose Nami ! (Entends-je dans ma tête l’injonction de Motoko)
Oh une tasse de thé.
 
Évidemment, le temps de dévorer du regard cet adonis, le Daïmyo Bayushi était en conversation avec ce dernier. Et il surveillait chacune de mes réactions.
Au moins, je n’ai pas mon sourire béat !
Le Daïmyo explique qu’il avait des choses à discuter avec ce magnifique* jeune homme. Ce dernier, en se retirant de la pièce me regarde profondément. Il porte un daisho. C’est un bushi !
« Cette cour de Printemps pourrait être l’occasion d’un rapprochement entre nos deux clans. »
« Oui évidemment »
Etait-ce une présentation d’un prétendant pour moi ? Si c’est le cas, je prends !
 
Le chef de la garde, Kazé san, me ramène dans les chambres ou ma famille se trouve.
Lorsque j’ouvre la porte je sens des regards interrogateurs sur moi et l’inquiétude de Motoko est à son paroxysme.
« Bon. Motoko. Tu seras fière de moi et pas fière de moi. J’ai fait du mieux que j’ai pu. »
« C’est quoi la mauvaise nouvelle ? »
Il n’y a pas vraiment de mauvaise nouvelle. Ce qui en soi est …. Une assez bonne nouvelle ?
Je leur raconte la conversation, enfin surtout les points que j’ai retenus.
 
On frappe à la porte. Ce sont deux hommes Licorne. Ils viennent par curiosité. Ils sont là car ils ne connaissent pas notre clan. L’un d’eux est un homme à marier, celui nommé Oba.
Oh que c’est intéressant.
Cependant il semble qu’il ne soit pas très politiquement correct. Et il est forcé d’être ici.
Alors que nous commençons à discuter dans les beaux jardins de l’auberge, Oba fais une « crise » car « discuter c’est chiant ». Devant l’embarras de l’Ide nommé Sakata, Goru le prend sous son aile et l’emmène boire un saké.  Nous apprenons qu’il a des idées pas très loin de ceux du kolat. Cependant, Sakata a encore de l’espoir pour lui trouver une femme. Ce à quoi Reiko répond un monologue sur l’espoir.
Et pendant ce monologue, Motoko ajoute tranquillement « Courage et Compassion ». Comment ça on peut dire des choses de cette manière sans se prendre une soufflante et que ça passe crème ?!?
Hum, ce serait bien de vérifier s’il porte un collier. Ce qui est sûr c’est que s’il ne fait pas partie du kolat pour le moment, il sera sûrement recruté.
Puis on entend la taverne chanter à tue-tête et on peut voire Goru soutenir Oba. Ce dernier est complètement imbibé et a une plaie sur la main. Comme s’il s’était battu avec quelqu’un. Je vérifie que mon champion n’a rien.
Alors qu’Oba s’apprête à frapper son chaperon (devant nous !), Reiko lui applique un baume dont elle a le secret. Et Oba se retrouve complètement désaouler. Et dans l’embarras.
Un certain barde Ikoma viendra demain matin à la porte des Licornes pour demander réclamation. A la demande de Sakata, nous partons loin pour ne pas être témoin de ce qui va arriver. A peine nous avons tourné à l’angle, on entend Sakata le menacer de mort.
Je remarque que ce n’est pas des manières de menacer de mort quelqu’un pour des bourdes diplomatiques. Mais Reiko me dit que je l’ai déjà fait sur elle et a plusieurs reprises. Je me fais la promesse de ne plus le lui faire. Je veux être un meilleur Daïmyo que je n’ai été une mauvaise compagne de voyage.
Dans notre pérégrination, nous avons trouvé un autre jardin dans lequel nous pouvons discuter des prochains jours sans être écouté. Nous expliquons à Reiko que ce mariage ne sera pas aussi simple qu’elle le croit. Elle devra faire bonne figure avec son époux. Essentiellement lorsque nous aurons des invités.
C’est à la fin de l’explication que l’apollon fait à nouveau son apparition.
Hum. Mon éventail m’est très utile.
Alors que nous lui demandons plus d’informations sur l’organisation des prochains jours, la charmante Motoko lui demande son doux* nom. Il se prénomme Shijo et c’est un des prétendants du clan Bayushi. Je crois que je n’oublierais pas de sitôt. Alors qu’il nous présente l’organisation des prochains jours, je peux voire que le reste de la famille Mussassabi est sous son charme.
Enfin je ne suis plus seule. Bien, Motoko. Voyons voir comment tu vas réagir.
Selon lui il faut se rapprocher des différents clans pour faire entendre notre voix. Tout d’abord avec le clan du Moineaux, suivi par le clan du Phenix et enfin par le clan Licorne. Il n’a pas conseillé de voir les prétendants du clan du Bayushi.
Curieux
Puis il commence à dire, d’un ton parfaitement sincère que les négociations se sont la voix des kamis qui s’exprimeront à travers le Daïmyo de chaque clan. Ce sur quoi s’insurge Reiko, qui m’insulte devant lui alors que ça fais déjà quatre fois que je lui demande de se taire. Ce n’est qu’avec l’injonction de Motoko qu’elle se tait. Shijo ne semble pas en avoir pris ombrage, et félicite Motoko en lui disant qu’elle fera une bonne mère.
Bon, le Daïmyo saura que je n’arrive pas à gérer mon propre clan. De mal en pis cette cour de Printemps.
Il félicite Motoko pour la « poigne de fer » qu’elle a sur Reiko et lui dit qu’elle saura s’y faire avec des enfants.
Evidemment elle est tellement parfaite qu’elle arrive tout ce qu’elle entreprend !
Peut-être que Motoko sera moins réticente à procréer avec lui.
Il semble être sur la réserve à la fin de la discussion. Et Motoko l’invite à poser la question qui lui brûle les lèvres.
Il veut savoir pourquoi le Daïmyo Bayushi s’est servi de lui lors de notre conversation.
« Pour en apprendre plus sur moi ».
Et sur ces belles paroles ou je dis adieux à mon amour propre et à de magnifiques bambins, il s’en va.
C’est en nous dirigeant vers les bains afin de se préparer pour le lendemain, que Motoko comprend qu’elle a été manipulée.
Ah voilà ! Tu sais ce que ça fait maintenant !
Le reste de la soirée je la passe à m’entrainer à marcher avec dignité (même si je n’en ai plus) et à réviser le protocole de présentation en fonction du niveau hiérarchique de la personne qui est en face de moi. C’est barbant mais nécessaire.
Reiko améliore sa coiffure sur les conseils qu’elle a reçu de Kuro sama. Et même Motoko semble jalouse de sa facilité à se coiffer et à se maquiller.
 
III-II) Jour J La catastrophe commence
 
Comme l’avais signalé Goru, le barde Ikoma demande réclamation auprès des Licorne. Les Ide arrive à diminuer la réclamation au strict minimum demandé par le Lion. Qu’il lui assène le même coup. Bien.
Ah ?!?
Ah oui là ça fait mal.
La tête opère un demi-tour, Oba a perdu des dents et fini au sol. Le coup s’est entendu dans tout le couloir.
Gloups. Ne pas embêter le barde, je retiens.
Reiko se dévoue pour soigner Oba.
Bon les dents ça ne repousse pas mais pour le reste c’est ok.
 
Sur ces entrefaites, le clan Phenix arrive. Ils sont amochés et très fatigués. Il semble que leur route n’a pas été aussi tranquille que pour nous. Reiko propose ses talents de shugenja pour soigner le dirigeant de la congrégation. Ce dernier accepte, et ils s’isolent dans une pièce à côté. Le soin dure plus de 30 min. Je demande si tout se passe bien. J’ai juste un oui de Reiko.
Il y a un problème. Reiko n’est pas partie dans une explication avec plusieurs phrases. Mais que faire alors que ses mots ont dit le contraire. Le garde Shiba sort de la pièce avec un mot.
Curieuse comme elle est, Reiko réécrit le mot sur un autre bout de papier. En voyant ce qui est écrit je me revois 7 ans auparavant à m’entrainer dans les terres crabe, à craindre tout mouvement, à apprendre à reconnaître ces mots sans jamais savoir les prononcer.
Je demande à discuter avec Reiko et mon ton n’accorde aucun refus. Je lui demande où elle-ce qu’elle a vu ce mot ?  De me dire tout ce qui s’est passé avec le shiba. Reiko semble sur la défensive en disant qu’elle n’a rien fait de mal. Elle a soigné le shiba mais s’est aperçu que la blessure n’avait pas l’air de guérir. Elle a demandé l’accord du Shiba pour investiguer sur ce qui s’est passé. Elle a posé des questions aux kami de l’eau pour avoir une image des assaillants mais ils n’ont pas pu montrer le visage. Et elle leur a alors demandé le nom de la personne qui était derrière tout ça. Et c’est le nom qui est sur le papier et qu’elle a donné au Shiba. Je lui ordonne de brûler ce papier, de ne pas chercher à savoir quoique soit de plus. Je me précipite pour me mettre à hauteur du Shiba. Je lui demande de ne pas montrer ce qui est écrit à qui que ce soit.
« Ce n’est pas une écriture geijin »
« Ce n’est pas une écriture geijin. C’est une écriture que j’ai vu dans mon enfance »
Il jette le papier au feu et nous écrivons au plus vite au clan Phenix, avec le parchemin magique.
Bonne idée d’avoir ce parchemin !
 
Pendant plusieurs nuits de suite ils se sont fait attaquer en plein milieu des terres phenix, par 2 silhouette humanoïde. Les attaques se sont arrêtées pas très loin de chez nous. Ce qui est bizarre puisque ces assaillants avaient l’avantage et aurait pu les tuer facilement à ce moment-là.
Est-ce Kuro qui a fait fuir les assaillants ?
Suite à toute ces révélation le garde Shiba demande à Reiko combien elle peut encore tester. 5 maximum. Il dit qu’il y en a 3 en priorité.
Les 3 hommes à tester, le Shiba et toute la famille Mussassabi rentre dans une pièce.
On dirait le début d’une mauvaise blague.
Reiko fait frappe de jade sur frappe de jade. Les 2 premiers hommes sont sains.
Ouf.
Le 3ème tente tant bien que mal de cacher la douleur du jade. Et il commence à préparer quelque chose. C’est alors que Motoko se jette sur moi en me mettant au sol.
Entre-temps, une brume apparait juste devant le chef Shiba, le garde souillé cri et attaque la brume, Goru se met en position de défendre le chef Shiba si la brume n’est pas suffisante. Mais je ne suis pas vraiment ce qui se passe. Il faut protéger Motoko ! Je la fais rouler sur le côté pour la protéger des éventuels coups de lame qui pourrait arriver jusqu’à nous. Mon corps si proche du sien…
Puis je la déplace le plus loin possible du combat. Alors que je la déplace, le chef Shiba achève le garde souillé. Il faut faire venir une autorité locale. Je vais voir un garde bayushi et lui demande de faire venir une autorité au plus vite car c’est urgent et important.
Le mot clé ?  Souillure ou outremonde ?
Quelques min plus tard, Le Daïmyo Bayushi arrive. Pendant qu’il est aimable avec le personnel, il fait en sorte que tout le monde quitte l’auberge sans panique.
 
Une fois devant nous il n’est plus aimable. Il faut que j’apprenne à faire ça. Nous devons être succinct dans ce qui s’est passé.
Bien.
Les phenixs ont pris plus de temps à arriver à la cour de Printemps car il se sont fait attaquer sur la route ce n’était pas des assaillants ordinaires lorsque Reiko a voulu soigner les blessers elle s’est aperçue que les blessures n’étaient pas « normales » avec l’accord du garde shiba elle a investigué en demandant à des kami de l’eau oui ouf il se trouve qu’ils ont été attaqués par des créature d’outremonde et que le garde et le mort soit souillé.
Bien. Je crois que j’ai mis moins de 5 min pour la description.
« Avez-vous été touchés lors du combat ? »
« Non »
« Très bien. Alors je n’aurais pas à vous tester pour la souillure. »
Tant mieux ! ouf ! Goru est sauf.
.
.
Tiens le Daïmyo ne semble pas être au courant pour la souillure de Goru. Intéressant. Kagura n’aurait pas TOUT dit à son Daïmyo. Qu’a-t-elle caché d’autre ?
 
Comme le reste des invités nous sommes relogés ailleurs le temps de la purification du lieu.
Nous sommes envoyés dans l’auberge d’en face.
Hum. Là où j’ai eu la réunion avec le Daïmyo.
.
.
Là où il habite ?!?
Respire ce n’est que pour quelques jours.
 
Shijo nous ouvre la porte et nous emmène à nos chambres.
J’étais pas prête à le voir. J’étais vraiment pas prête.
Qu’est-ce qu’il est beau. Vraiment il a le corps d’un Apolon tombé des cieux. Plus aucune neige n’existe dans ma tête.
*sourire béat impossible à contenir avec soupire de satisfaction*
Il fois emmenés jusqu’à nos chambres il s’en va préparer le cocktail d’accueil.
Alors qu’il s’en va dans le couloir, seul ma tête dépasse et un filet de bave commence à se former sur mon visage des plus heureux. Motoko me tire par le col à l’intérieur de la chambre et ferme la porte. Devant mon air béat, je peux voire la déception de mon hérault. Mais pour le moment cela ne m’atteint pas. Je continu de rêver de Shijo … Surtout lorsqu’elle dit « Il est naturellement comme ça ». Puis elle se plonge dans une réflexion intense.
Oh ! un scorpion honnête ! je veux je veux je veux je veux
 
Une fois remise de toutes mes émotions. La rencontre imprévue avec Shijo... Motoko sur moi... La catastrophe évitée de justesse… La discussion tendue avec le Daïmyo Bayushi … Je m’aperçois de la remarquable coiffure de Reiko et me souviens que si je veux Shijo je peux essayer via les négociations avec le Daïmyo Bayushi.
Reiko dans sa grande gentillesse me coiffe. Motoko lui demande de lui faire une meilleure coiffure. Moui, évidemment il faut que le hérault soit mieux que son Daïmyo. Je retiens.
 
 
*les mots ajoutés en italique sont des mots ajouté dans la tête de Nami

Frhejal aime ce message

Revenir en haut Aller en bas
Frhejal
Sergent d'Armes
Sergent d'Armes
Frhejal


Messages : 135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 36

Feuille de personnage
Nom :: Frhejal
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCE-2
POUVOIRPOUVOIRDans la moyenne
HABILETEHABILETEMojard

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue6/20L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (6/20)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Mar 2024 - 2:08

Acte XXI

Amour et mariage ne font pas bon ménage


partie 1/3 : 

Les Chaises musicales



1 - Motoko Réfléchit trop (pour changer)

“Vous feriez une excellente mère”. Le pire c’est que j’ai l’impression qu’il n’avait pas d’arrière pensée en disant ça. Il est fort…
Oh, non, je ne suis pas pressée d’être mère. Même si intérieurement, je meurs d’envie de m'exercer à réprimander ma fille. Une fille fictive qui s'appellerait Nami. 
“Mais enfin Nami, ça ne fait même pas un jour entier que tu le connais ! Arrêtes tes enfantillages Je t'interdis de revoir ce garçon”
-Mais maman ! Il est parfait ! je le veux, je le veux je le veux!”
Il y a des paires de claques qui se perdent. 

Confortablement installés chez Bayushi-sama, (donc pas du tout à notre place), nous nous préparons pour l’ouverture de la cour de printemps qui aura lieu cet après-midi.

Je m’en veux d’avoir demandé une meilleure coiffure que ma Daimyo, ça ne se fait pas… J’étais probablement agacée parce qu’elle semble considérer Reiko-san comme notre experte en esthétique. L’ishiken s’est fait une coiffure complètement atypique, asymétrique, improbable. Sur moi ça ferait ridicule. Mais sur elle… ça rend bien.


Bon, c'est pas grave, j'ai mon chignon "queue d'écureuil". Profitons-en, les coiffures excentriques, c'est l’apanage des célibataires.
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 00029-11

Et si je revenais aux choses sérieuses? Ça suffit les histoires de chignons, de Licornes qui se battent avec des Lions, de Phénix souillés et d’Onis. Il y a plus important : trouvons des époux.



Les célibataires de cinq clans seront présents.
Nos hôtes, les Scorpions. Nos bienfaiteurs officiels, les Phénix. Nos “amis” les Licornes. Nos “égaux” les Moineaux. Et puis il y a les Grues. 


Normalement, il nous faudrait trouver des arguments pour convaincre les clans de nous céder des jeunes hommes. Mais dans le cas présent, je soupçonne que les Scorpions et les Phénix se livrent à une petite guerre d’influence autour de nous. Le fait que les Phénix ont cherché à nous faire manquer l’invitation à cette cour en dit long. En plus des Phénix, Les Scorpions sont le seul clan présent  à être au courant de notre vraie mission, bien que je doute que les représentants Phénix présents (et survivants) soient renseignés en profondeur. Il va falloir sonder cela en discutant avec eux.
Bayushi-sama voudra probablement nous refourguer un agent (probablement Shijo-san)  pour avoir des yeux et des oreilles dans le nid de l’écureuil.
Mais considérant le fait que notre clan n’existe que grâce à la miséricorde des Phénix , ce serait un faux pas de ne pas en compter un parmi nos époux. En fait, pour sceller notre allégeance, il serait préférable que notre Daimyo épouse un phénix, ou en tout cas, PAS un scorpion.


Je ne sais pas trop ce que les Licornes gagneraient à réaliser une union chez nous, si ce n’est pouvoir se débarrasser de Oba-san. Ceci-dit, la tradition matriarcale de notre clan les contrarierait probablement moins que d’autres. Je rêve que nous récupérions un courtisan Ide pour rattraper les bourdes de Reiko-san…



En ce qui concerne les Grues, ils n’ont pas d'intérêt évident à se rapprocher de nous tout de suite. Ceci dit, mon ancien clan sait parfois se montrer charitable et apparemment désintéressé, mais c’est pour mieux revenir des années plus tard et obtenir un paiement de la dette d’honneur ainsi acquise. 
Il devrait suffire de quelques formules de politesses pour décliner. “Votre clan est réputé et puissant, et nous ne pensons pas disposer de quoi que ce soit susceptible de vous intéresser.“
A moins qu’ils ne cherchent à nous refourguer leur vieux crouton… 65 printemps, le bougre. Mais ça peut encore procréer à cet âge-là, non ? Ou bien leurs estropiés, peut-être. En ce cas, il faudrait tout de même garder une option sur l’un d’eux, si on ne trouve rien de mieux…


Enfin, les Moineaux sont les seuls à partager notre statut de clan mineur. Et nous risquons de nous rabattre les uns sur les autres si les clans majeurs nous dédaignent. 


Je vois un autre souci: ce sont aux daimyos de s’arranger entre eux. C’est donc Nami-sama qui va devoir négocier. Je suppose qu’elle se battra bec et ongles pour récupérer Shijo-san.  D’après ce qu’elle dit, elle a réussi à garder une contenance en présence de Bayushi-sama, mais j’ai bien vu que cela n’a pas tenu quand Soshi-san nous a ouvert la porte tout-à-l’heure. Puis-je lui en vouloir? Même moi, je me suis laissée amadouer par ce charmant jeune homme… Alors pour une femme qui aime les hommes, cela doit être… Je ne sais pas. Une torture, j’imagine.


Avoir un espion de Bayushi-Sama parmi nous n’est pas un problème en soi (pour l’instant). Comme le dit Reiko-san, de toute façon elle raconte déjà tout à Kagura-san. Une chance que Kagura-san n’ait pas la langue si bien pendue que nous le pensions… Le danger, selon moi, est que Shijo-san n’aura aucun mal à mener Nami-sama par le bout du nez, s’il le veut. Et ça c’est dangereux. C’est pour ça que j’ai suggéré hier que s’il devait entrer dans notre clan, ce serait plus prudent que ce soit moi qui l’épouse, mais… Le regard à la fois blasé et acerbe de Nami-sama m’a fait revoir mon jugement. Après une petite introspection, je pense que je dois en effet admettre ceci : cette idée était égoïste. Épouser Shijo-san plutôt que le laisser à Nami-sama ne changerait rien à son influence de séducteur né. Ça n'arrangerait que moi, parce qu’il est charmant, sympathique, qu’il inspire la confiance, qu’en bref avec lui ce serait moins désagréable de …vivre… avec un homme.



Je ne dois plus me laisser amadouer par la sympathie qui émane de ce bonhomme.
Et je ne veux pas non plus passer ma vie à voir mon daimyo baver devant mon époux. Le mieux est qu’il ne rejoigne pas notre clan. Surtout s’il a cette qualité supplémentaire que je lui soupçonne, mais qui serait un gros handicap chez nous.


Je dois me ressaisir. Me concentrer sur l’étiquette. Ne pas se laisser embrouiller par les sentiments. Les sentiments doivent s’effacer face au devoir. Je dois me vider l’esprit. J’ai besoin d’un thé. On en a déjà pris un ce matin, mais tant pis.



2 - Une nouvelle tête.

Vers midi, alors que Nami-sama et moi finissons une cérémonie du thé et que Goru-san sort de méditation, Shijo-san nous rend à nouveau visite. Il est accompagné d’une Bushi répondant au nom de Yogo Yuna. Elle est sublime, mais elle ne semble pas en jouer  (heureusement). Nami-sama a le réflexe de se cacher derrière son éventail. Elle va arriver à saturation, je le sens. Je note cependant qu’entre Shijo-san, Yuna-san  et moi, c’est Shijo-san qui semble avoir le monopole de ses regards. C’est inquiétant. 
Il nous explique la présence de cette beauté fatale : Bayushi-sama, au vu des derniers événements, souhaite nous octroyer une protection supplémentaire. Goru-san remarque, fort justement, qu’on marche sur ses plates bandes… C’est presque une insulte envers ses capacités. Yuna-san cherche à le rassurer. Mais c’est effectivement insultant, à mon avis. 
Une fois les présentations faites et Shijo-san reparti, Yuna-san et nous faisons plus ample connaissance.
Reiko-san lui demande si elle connaît Yogo Kagura. Elle répond ne la connaître que de nom, mais vraisemblablement, le fait que Reiko-san l’appelle Yogo et non Shosuro semble lui faire lever un (joli) sourcil. 
Elle s’étonne que Goru-san ne souhaite pas prendre femme… Il s’avère que notre yojimbo imposée est aussi une rivale célibataire à cette cour.
Bin voyons. On nous impose la compagnie d’une femme, ravissante, à marier, qui doit s’allier à Goru-san pour notre protection. Bayushi-sama, nous croyez-vous vraiment naïfs ? Vous n’avez trouvé que cela pour découvrir les motivations de notre champion ? Vous voulez à ce point infiltrer notre petite famille?
En tout cas, notre nouvelle garde semble intriguée par notre minuscule clan. Elle nous regarde nous préparer avec l’air de se demander dans quelle troupe de comédiens elle est tombée.

Nami-sama a demandé à Reiko-san de la maquiller.

Oui, je sais, je sais, ce serait dangereux que je maquille Nami-sama moi-même: risque de sourire béat et de traînée de bave sur le fond de teint. C’est forcément ça. Ce n’est certainement pas parce que Reiko-san se coiffe mieux que moi, se maquille mieux que moi, s’habille mieux que moi, alors que j’ai passé mon enfance à apprendre à faire des chignons et des contours de lèvres, pendant qu’elle s’amusait à concevoir des abominations pour renverser l’ordre établi, ou apprenait à utiliser les kamis pour tricher au jeu de go. 
Respire. Pas de quoi se sentir piquée dans mon amour propre, vraiment. Un peu de sérieux, jeune femme.
Bon, d’un autre côté, avec ses yeux vairons et son incapacité à lire les intentions des autres, c’est peut-être une bonne chose qu’elle puisse se rattraper par des artifices.


Courage et compassion…




3-Plans de table


Nous nous présentons dans la grande salle où Bayushi-sama a convié Nami-sama a prendre son troisième thé de la journée avant le début des hostilités. 

Il nous demande de ne pas évoquer l'incident du matin, et il dit avoir pris en compte nos préférences : Goru-san a été retiré de la liste des célibataires.
-Je vois que le soulagement est de mise dans votre clan, dit-il. 
Je surprends un échange de regards entre Yuna-san et lui. S’il fallait une confirmation de la véritable raison de la présence de la Yogo ici, nous l’avons.

Une fois le thé pris, nous choisissons de nous asseoir aux côtés des Phénix, pendant que Nami-sama, qui me lance un regard désespéré, doit aller s'asseoir à la table des Daimyos.
Nous remarquons alors que le plan de cette table est des plus irréguliers. 

Moineau Grue Écureuil Scorpion Phénix Licorne.

Pourquoi Nami-sama est-elle placée à la droite de Bayushi-sama ? On va encore se demander ce que nous avons fait pour mériter toute cette attention… Un plan de table plus correct selon moi aurait été :  Écureuil Moineau Grue Scorpion Phénix Licorne, ou même Moineau Licorne Grue Scorpion Phénix Écureuil , quoi qu'un peu réducteur pour les moineaux.  Mmm… Dans tous les cas, les Licornes se retrouvent un cran au-dessous des autres clans majeurs. Il aurait fallu que les Mantes soient invitées, pour la symétrie. Pendant que je me perds dans mes plans de table fictifs, je vois que Yuna-san, placée derrière Nami-sama, semble réussir à la calmer un peu. 
Shijo-san entre alors en sueur, mais reprend contenance en une fraction de seconde. Il vient murmurer à l’oreille de Bayushi-sama, et une expression de surprise fugace traverse le masque du Daimyo Scorpion. Nami-sama, qui tendait l’oreille, devient soudainement extrêmement sérieuse. 
Les serviteurs installent rapidement un siège entre Bayushi-sama et le siège du Phénix. 

Moineau Grue Écureuil Scorpion ???? Phénix Licorne.

Nami-sama se lève pour venir demander si Goru-san veut se tenir derrière elle, car le daimyo Moineau a son champion derrière lui. Elle en profite pour nous dire que des impériaux sont là. Goru-san accepte, mais la demande ne passe pas auprès de Bayushi-sama, qui estime que Yuna-san et lui s’en trouvent insultés.
Les autres représentants de clan ne sont pas des Daimyo de clan, mais de simples dignitaires, gouverneurs ou chefs de famille, je ne sais pas trop.  Le Grue à droite de Nami-sama est un Daidoji. La délégation phénix ayant subi quelques pertes suite aux événements de ce matin, c’est un jeune homme visiblement mal à l’aise qui prend place à côté du représentant Licorne. 

Les cadeaux sont offerts. Bayushi-sama reçoit le nôtre, et semble satisfait de cette représentation peinte des montagnes, incluant une bataille remportée par les Scorpions sur les Lions. Il plaisante même : “heureusement qu’aucun Lion n’est présent”.

A notre table, un Shiba croisé ce matin discute avec nous. Comme tout le monde, il se demande pourquoi nous semblons recevoir un traitement spécial en logeant chez Bayushi-sama. Je fournis une explication logistique bancale, mais qui semble le contenter. Quand nous lui apprenons que les invités surprise sont des impériaux, toute la tablée est étonnée : Il ne se sont jamais déplacés pour une cour de printemps…
Il a une autre question sur le bout de la langue que je lui soutire 
“Pourquoi Musasabi-sama est-elle assise à côté de Bayushi-sama?”
Guro-san exprime l’absence de réponse à cette question par une superbe périphrase.

Les invités surprise font leur entrée. 
Un Otomo d’environ 60 ou 70 hivers s’avance, escorté de deux gardes Seppun. 
Un Otomo. “Les impériaux ne viennent jamais à ce genre de cour!” Cela ne peut pas être un hasard. Il est là pour nous. 

Reiko-san me glisse à l’oreille qu’il s’agit de Otomo Kobo, le maître espion de l’empereur, oncle de l’actuel daimyo Otomo. 
Reiko-san charge les kamis de l’air de transmettre le message à Nami-sama. 

Avec l'arrivé de Otomo-sama, un plan de table acceptable (parmi d’autres) aurait été :

 Moineau Licorne Grue Scorpion Otomo Phénix Écureuil

Mais à la place, nous avons :

Moineau Grue Écureuil Scorpion Otomo Phénix Licorne.

C’est n’importe quoi. 

4- Comment former des couples… Ou pas. 


“Je n’aimerai pas être à la place de votre daimyo.” dit le Shiba. S’il savait… 
Je parcours la foule des yeux. Shijo-san est dans la pièce. Il regarde Nami-sama, comme tout le monde. Elle semble perdue dans ses pensées quand Otomo-sama lui adresse la parole. Ils échangent quelques mots… Otomo-sama parle, Bayushi-sama avale de travers, le Daidoji sursaute. Mais qu’est-ce qu’il lui a dit ???
J’observe encore Shijo-san (on va finir par croire qu’il me plait) qui vient poser une question à Nami-sama, et revient à notre table avec elle:
-Je vous emprunte votre Daimyo, son coli vient d’arriver.


Quoi? Quel coli? Je rêve, ou le bellâtre vient escamoter notre daimyo à la barbe d’un Otomo? Pour aller chercher un colis qu’on n’a jamais commandé? Attendez… Non, on n’a rien commandé, si?
Ils sortent.

La partie “rencontres et discussions” de l'événement peut débuter.
Pendant le cocktail, tout le monde semble nous éviter, sauf un Daidoji balafré (peut-être borgne) qui vient vers nous car nous l’intriguons. Il se nomme Kenshin, et s’interroge sur nos faits d’armes en tant que clan.
Euh… On a participé à la reprise de la ville de Kyuden Kitsuki… Enfin… c’était avant d’être un clan… 
Mais bon sang on n’a toujours pas de raison officielle d'exister ? On est vraiment nuls.
Goru-san évoque notre ancien statut de Ronin, et l’homme commence à sortir des phrases comme “comment de belles femmes comme vous ont survécu à la vague” , puis il s’adresse uniquement à moi et répond à toutes mes phrases par des allusions à de jolies fleurs. C’est daté, fait et refait comme technique de drague… Mais c’est l’intention qui compte. Franchement, je ne lui pardonne que parce qu’il est le seul à avoir pris son courage à deux mains pour venir nous parler. D’ailleurs je vois que son supérieur l’observe avec un air désapprobateur.
A part me parler de mon minois, il n’a pas vraiment d’argument.  Mais je tente de jouer le jeu. Si on trouve rien de mieux, il restera au moins celui-là…Mais clairement, son daimyo n’est pas très emballé. Il évite Nami-sama, qui vient de revenir après un bon moment d’absence. 
Avant de retourner à la table de Bayushi-sama, Nami-sama nous confie que Otomo-sama s’amuse à la questionner, et qu’il a suggéré qu’elle épouse son neveu dans quelques années. Je suis quasiment sûre qu’il cherche juste à la désarçonner. “Tu es honorée mais tu n’en n’est pas digne”, c’est mon conseil si le sujet revient.

Reiko-san, qui s’est absentée le temps de trois battements de paupières, revient contente d’elle. Elle a mis la main sur un Moineau du nom de Suzume Denbe, et a négocié un arrangement contractuel axé sur l’absence d’obligations autres que de produire des rejetons, comportant deux clauses. La première stipule qu’un enfant mâle irait chez les moineaux, la seconde précise que les relations extra-conjugales sont autorisées tant qu’elles restent secrètes. Nous lui conseillons de ne pas ébruiter cette deuxième condition.
Je suis blazée. Trouver un époux semble tellement simple quand on pratique le Reiko-do. Et quelle idée ingénieuse : prévoir à l’avance de se débarrasser d’un enfant mâle pour faire plaisir à l’ancien clan de l’époux…
Tiens, puisqu’on parle du sexe de l’enfant…
-Reiko-san, y a-t-il des méthodes efficaces pour s’assurer d’avoir une fille? 
Reiko-san n’a pas de réponse simple à ça car, je cite, “nous ne sommes pas des reptiles”. Elle conseille néanmoins d’adresser des prières à Hujokuko, la fortune de la fertilité.

Du côté de la table des Daimyos, Otomo-sama jette tranquillement son filet sur Nami-sama, en lui demandant son aide pour se lever et faire quelques pas. Pour la remercier d’avoir ainsi aidé un vieil homme, il lui propose de venir prendre un thé ce soir. Elle peut amener son hérault. On est morts. 
Quand Nami-sama nous rejoint, le galant Shijo-san lui tend tout de suite une tasse. Il semble qu’ils se soient fait une petite cérémonie du thé pendant leur escapade de tout à l’heure, vraisemblablement avec ce nouveau service à thé que Nami-sama a reçu. Je demande qui est l’expéditeur, et la réponse est “Je ne sais plus”. 
Ah. Oh et puis zut, je vais me dire que l’expéditeur s’appelle “Shijo-san cherchait un prétexte.”

De retour dans nos quartiers. Je n’arrive pas à voir si Yuna-san cherche à séduire Goru-san, mais si c’est le cas, cela ne fonctionne pas vraiment. Goru-san part au dojo. Nami-sama et moi hésitons à le suivre, mais finalement nous préférons nous ressourcer avec une petite cérémonie du thé. C’est son cinquième thé de la journée. J’hésite entre m’inquiéter pour elle, ou admirer son endurance.


Dernière édition par Frhejal le Mer 10 Avr 2024 - 1:15, édité 6 fois
Revenir en haut Aller en bas
Frhejal
Sergent d'Armes
Sergent d'Armes
Frhejal


Messages : 135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 36

Feuille de personnage
Nom :: Frhejal
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCE-2
POUVOIRPOUVOIRDans la moyenne
HABILETEHABILETEMojard

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue6/20L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (6/20)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeLun 11 Mar 2024 - 22:38

Partie 2/3 :

Courage et compassion 


sont deux mots du dictionnaire.



5-J’aurais dû faire mon testament, moi aussi.


Que va-t-on dire à Otomo-sama?
Nami-sama se "réjouit" amèrement d’avoir préparé son testament avant de partir. Je ne suis pas si pessimiste, et à vrai dire, je me demande si les Otomo ne pourraient pas être mis au courant de notre vraie mission… 
Les Otomo défendent l’empereur, or l’empereur tient sa légitimité des Kamis, donc les Otomos seraient forcement opposés au Kolat, non? Sauf que les Mantes ont déjà vu des Seppun escorter un membre du Kolat. Le Kolat peut donc être infiltré vraiment n'importe où, même chez des Otomo… Ma daimyo a raison. C’est normal, c'est ma Daimyo.
Selon elle, celui que nous voulons comme allié, c’est Bayushi-sama. 

Mmm, oui, bien sûr, Bayushi-sama, oui. Est-ce qu’elle le pense vraiment ? Ou est-ce qu’elle veut juste s’en convaincre pour avoir une bonne raison d’épouser Shijo-san?  Non Motoko, ne pense pas comme ça. Vilaine Motoko.

Revenons-en à l’Otomo. En plus des questions gênantes sur la disparition d’un voyageur poète, quelles questions vont encore nous être posées? “Comment êtes-vous devenus un clan?”, pour changer?
-Non, me répond Nami-sama, Otomo-sama  sait déjà que nous avons sauvé un haut dignitaire phénix.


AH ENFIN UNE RAISON VALABLE ! Si ça se trouve, c’était écrit sur les papiers qu’on a signé il y a six mois, en tout petit dans un coin… Peut-être même que je le savais. Je passe trop de temps à me focaliser sur des détails et j’oublie le reste… Il faudra que je demande comment s’appelait ce fameux dignitaire…


Bien, contentons nous de nous rendre là-bas pour être interrogés au sujet de la mort d’un Otomo sur nos terres, et préparons nous à mourir dignement. C'était bien la peine de s'embêter avec ces histoires de mariages, tiens. 

6-Thé façon Otomo.


Nous nous présentons chez Otomo-sama. Goru-san et Reiko-san attendent dehors en compagnie d’un Seppun. L’autre Seppun reste à l’intérieur, et Yuna-san est autorisée à nous accompagner. Je sens que la présence de la scorpion dérange. 

Otomo-sama reste assis, car “vous comprenez, à mon âge…” (J’entends “de toute façon, je n’ai pas à me lever pour vous”). Nous prenons place face au vieil homme.


L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 00036-10


Il remercie Nami-sama pour sa compassion plus tôt dans la journée. Ainsi que pour celle dont nous avons fait preuve en laissant repartir une certaine Heimin. (dans ma tête, ça veut dire :” je sais très bien qui vous êtes, même si j’ai fais semblant de ne rien savoir de vous pour vous cuisiner pendant le repas”, et “Bon, c’était bien de nous renvoyer la fille avec son témoignage et le wakizashi, maintenant il est temps d’affronter les vraies conséquences.”)
Nami-sama dit qu’elle sait qu’elle est un pion, mais qu’elle ne possède pas de vision du jeu dans son ensemble. Je suis contente que ma daimyo utilise une métaphore en pareil circonstances. En gros, “Tout ça nous dépasse, on ne sait rien, on ne veut pas savoir”.
Otomo-sama évoque certains poèmes qu’il serait bien de rendre à leur propriétaire. Nous en convenons, bien sûr, pas de soucis. Ah, ils viennent les chercher chez nous? Oui, super, on fait comme ça. 
Je veux l’assurer que nous n’avons pas divulgué les poèmes mais je m’y prend mal. Une fois prononcée, ma phrase ressemble à une menace… Mais on me laisse une chance de reformuler. Heureusement. Mais zut, à la fin ! Je voulais faire de la danse, moi, pas affronter le maître-espion de l’Empereur pour sauver ma peau. Sérieusement, je ne sais pas qui on trouvera comme époux, mais j’espère qu’il y aura un courtisan meilleur que moi dans le lot.

Il évoque aussi le fait que deux heimin ont fui le service des Otomo, et qu’il est possible qu’elles viennent trouver refuge chez nous... “Courage et compassion”... C’est bien beau ces valeurs, mais encore faudrait-il que nous ayons les moyens de les mettre en pratique.
Si ces heimins se présentent chez nous, nous devrons les retenir jusqu’à l’arrivée des Otomo. C'est-à-dire les condamner à mort indirectement… Je ne veux pas être responsable de la mort de quelqu’un d’autre…

Otomo-sama lance parfois des regards vers Yuna-san. Il n'est sûrement pas content qu’elle soit là… Je me demande bien ce qu’elle peut comprendre de la situation. Ce soir, Bayushi-sama aura sûrement droit à un joli rapport. 

Nous promettons que ce qui s’est passé restera un incident isolé, et qu’on accueillera les Otomo du mieux que nos modestes terres nous le permettront… 
Il faudra prévenir Kuro-sama : Otomo PAS ennemis, les deux heimins qui voudront rejoindre le village sont à considérer comme des heimins appartenant aux Otomos, et ce n’est pas nos oignons ce que les Otomo en feront. 


“Courage et compassion”. Nous allons  lâchement livrer deux heimins venus chercher refuge chez nous… Si ils/elles viennent effectivement chez nous, je ne pense pas que nous pourrons cacher leur présence aux Otomos, d’autant que s’ils nous rendent visite, ils auront vraisemblablement un puissant shugenja avec eux, puisque Yukiko leur aura décrit la mort explosive de l’Otomo.
Je me demande ce qui se serait passé si nous n’avions pas renvoyé Yukiko avec le daisho…

La voix de Shijo-san retentit dehors. Il veut apporter un message à Musasabi-sama : elle est invitée par Bayushi-sama. Il se montre plus insistant qu’il ne le devrait… Otomo-san nous congédie, mais demande à Shijo-san d’entrer. Il va passer un sale quart d’heure… Qu’est-ce qui lui a pris de perturber ainsi l’entrevue ? Est-ce que Bayushi-sama lui a ordonné d’agir ainsi?

7-Thé façon Bayushi


Bayushi-sama nous attendait dans son petit salon en vêtement décontractés, avec un petit thé (septième de la journée pour Nami-sama... Non, huit, elle en a pris un au diner).
-Où est Shiro-san?
Nous lui expliquons.
-Je n’ai pas été très malin… murmure-t-il. 
Donc Shijo-san a effectivement fait du zèle,  ce à quoi Bayushi-sama ne s’attendait pas.
Le Daimyo du clan Scorpion nous demande comment s’est passée notre journée. Pourquoi ai-je l’impression d’être devant mon père exigeant un rapport au retour de mon Gempukku ?
Nous lui parlons de deux prétendants que nous avons croisés: Moineau, Daidoji.
Justement, Bayushi-sama semble déjà avoir un résumé concernant la possible hybridation Moineau/écureuil.  Il nous tend un papier qui correspond à l’arrangement entre Reiko-san et Denbe-san : le premier fils est à envoyer chez les moineaux. Heureusement, il n’y a pas de mention concernant le droit à l'adultère. Mais c’est en quelque sorte une coutume déjà admise : Fait ce que tu veux, tant que ça ne se sait pas, sinon honte sur vous.
 
Concernant les phénix, nous n’avons pas encore parlé avec eux… Cela devient urgent, non ?
D’autant que Bayushi-sama a une exigence (J’ai bien entendu “exigence”) : Il veut qu’un scorpion épouse un écureuil. (Oh bah ça c’est une surpriiiiiiiise).
-Il me semble d'ailleurs que la fidélité de l’un des miens ne me semble plus complètement acquise… Ou de deux (il regarde Reiko-san en ajoutant cela). 
Tiens tiens tiens.
Le maître des manigances se tourne vers moi. :

-Motoko-san, que diriez-vous de prendre Shijo-san pour époux?


Ce matin j’aurai soupiré intérieurement et acquiescé. C’est le moins pire des choix . Le seul homme supportable et disponible que j’ai rencontré à cette cour, pour ne pas dire le seul homme supportable tout court. S’il faut vraiment un scorpion chez nous… 

-Je n’y suis pas opposée, mais….

Mais le donner à moi plutôt qu’à une autre, ce serait faire un cadeau à quelqu’un qui ne saura pas l’apprécier, ce serait montrer une œuvre d’art à un aveugle, jouer une mélopée à un sourd, lire un poème d’amour à Reiko-san. Ce serait donner du miel aux cochons.
Donnez-le plutôt à Nami-sama, elle ne rêve que de ça ! Mais non, diplomatiquement, ce serait un affront aux phénix.
Quand la vérité n’est pas bonne à dire, il y a plusieurs façons de faire. La moins honorable est de mentir. Une façon plus acceptable mais risquée est de tisser une métaphore vraie, mais tellement compliquée que l’interlocuteur s’y perd. A ne pas utiliser devant un courtisan. 
Mais dans la plupart des conversations, on peut donner une réponse générale et banale si la question est laissée trop ouverte. On peut également s’abstenir de répondre si l’interlocuteur n’a pas l’autorité requise pour exiger une réponse de vous. Une autre méthode assez efficace quand on vous demande votre avis personnel consiste à présenter votre opinion comme étant sans importance, et se retrancher derrière votre loyauté, comme ceci :


-… mais je me rangerai à la décision de ma Daimyo.

Nami-sama semble réfléchir intensément, puis elle approuve. 
Je suis un peu soulagée, je crois. Enfin, je ne sais pas. Je ne sais pas ce qu'elle pense vraiment. Cette cour de printemps fait d’elle une meilleure courtisane.

Concernant l’époux de notre Daimyo… Nous disons à Bayushi-sama que nous espérons un phénix, pour raisons diplomatiques. Il faut vraiment qu’on parle aux phénix. 




8 - Changement de jus.


Nous rentrons dans nos quartiers avec une désagréable impression. Nous sommes tous d’accord : Bayushi-sama nous dirige comme si nous étions à son service. “Faites un rapport” “Je veux un scorpion parmi vos époux”. Et puis quoi d’autre ?
Nami-sama, en tout cas, en a plus qu’assez. Probablement lassée du thé, elle demande un sake. Yuna-san va en quérir, au passage elle vérifie que Shijo-san est toujours chez Otomo-sama… C’est un peu inquiétant, tout de même.
Je ne veux pas boire, mais je cède quand même face à un petit verre. Un seul. Nami-sama s’envoie un godet et va se coucher. Elle n’a vraiment pas l’air au sommet de sa forme mentale.
Yuna-san veut écouter mon conte de l'écureuil et du lynx. Je continue de penser qu'il faudrait trouver un animal meilleur que le lynx pour cette histoire…
Je danse un peu. Je n'ai pas souvent l'occasion de pratiquer en ce moment...

Yuna-san semble boire un peu trop. Joyeuse ou hargneuse, je n'arrive pas bien à la cerner… Il faut dire que Reiko-san l’interroge sur sa famille, les Yogo, ce qui la rend assez mefiante. Il faut retenir Reiko-san d'en dire trop, surtout quand cette dernière dit être directement concernée par la malédiction… Heureusement, la scorpion ne relève pas (ou bien elle ne le montre pas). Les conversations dérivent… Il est question d'un écureuil géant qui vivrait dans les royaumes d'ivoire et possèderait une queue de 60 centimètres. Non, je ne sais pas comment on en est arrivés là.

J'ai quand même bien envie de savoir si mon potentiel futur époux est toujours entre les mains de Otomo-sama. 
Avec Goru-san, nous escortons notre garde du corps titubante jusqu'au couloir du Seppun, où nous apprenons que Shijo-san est reparti. Nous le retrouvons quelques instants plus tard : il sort de nos quartiers… Nami-sama se tient à la porte, mais elle n’a pas de sourire béat. Au contraire, elle semble très sérieuse.  Un peu trop. Préoccupée? Inquiète? Déçue? Problèmes de vessie? Je ne saurais dire.

Je crois qu’il est grand temps que nous allions tous nous coucher, la journée a été très longue…  Vraiment, Nami-sama... Huit thés et un saké, quand même...


Dernière édition par Frhejal le Ven 15 Mar 2024 - 17:17, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Frhejal
Sergent d'Armes
Sergent d'Armes
Frhejal


Messages : 135
Date d'inscription : 01/04/2017
Age : 36

Feuille de personnage
Nom :: Frhejal
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCE-2
POUVOIRPOUVOIRDans la moyenne
HABILETEHABILETEMojard

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue6/20L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (6/20)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Mar 2024 - 18:41

Partie 3/3


Devoir et sentiments



9 - Bon, tu choisis lequel ?


Le lendemain, une brève discussion avec Goru-san m’informe qu’il n’est pas dupe de la raison de la présence de Yuna-san auprès de nous… Un peu plus tard, il se rend au dojo, et nous l’accompagnons toutes.
J’avoue que je suis assez curieuse de voir comment la scorpione va s’y prendre… Est-ce qu’elle a une palette de sourires à disposition ? Des métaphores, des gestes discrets ? Je ne sais pas pourquoi, je me dis que ce serait une bonne idée d’inventer des boulettes de riz soufflé, salé ou sucré, à manger dans un cornet de papier en regardant ce genre de scène. 
Mais je n’ai pas le temps de prendre des notes, car pendant que les deux bushis enseignent des bases de défense à Reiko-san, Nami-sama m’entraîne à l’écart pour me poser une question :
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Face_t10
  • Entre Shijo-san et Kenshin-san, lequel préfères-tu  ?


Je suis prise au dépourvu. Kenshin-san est probablement plein de qualité, mais je n’ai pas su les voir. Et Shijo-san est Shijo-san. Mais de toute façon, la question n’a-t-elle pas déjà été réglée hier face à Bayushi-sama?
Je botte en touche, de nouveau.
-Je choisirai celui que vous désignerez, Nami-sama… Mais ce serait froisser Bayushi-sama si Shijo-san ne rejoignait pas notre clan. 
-Concrètement, si je n’épouse pas un Phénix, quelles seront les conséquences? 
Je lui répond que c’est assez imprévisible, mais que ce serait probablement ressenti comme un affront par notre clan protecteur, qu’ils pourraient possiblement exiger réparation sous une forme ou une autre. Je ne sais pas quoi exactement. (L’espace d’un instant que me demande s’ils pourraient aller jusqu’à prendre le premier né de Nami-sama en otage…)
Elle m’apprend que les phénix ont un célibataire à marier qui serait “du même genre que Reiko”.
Mmm… en réalité, cela pourrait me convenir, comme type de mari. Qui vit dans un autre monde. Facile à gérer, à condition d’investir dans une bibliothèque.
Je me demande ce qu’on pourrait négocier pour que les phénix se contentent de moi : je ne suis pas la daimyo du clan, moi ! 

Elle me dévoile alors sa vraie question : elle hésite entre agir pour le bien du clan, ou être égoïste. Elle hésite entre me laisser Shijo-san, ou le garder pour elle. Bon sang, qu’est-ce qu’ils se sont dit hier soir?
J’ai bien envie de lui hurler qu’elle ne connaît ce bellâtre que depuis deux jours, que c’est gonflé de risquer l’avenir du clan sur un béguin, qu’en faisant passer le devoir après les sentiments, on n'obtient que …
…son sang sur mes mains… Elle était si pâle…

Je … 
Je dois trouver de vrais arguments… Je lui explique que je suis réticente à laisser entrer Shijo-san dans notre famille, car je le soupçonne de ne pas savoir taire la vérité. En tout cas depuis deux jours il a toujours parlé de façon parfaitement sincère, et je ne sais dire s’il est un remarquable honnête homme, ou bien s’il est juste beaucoup trop franc et incapable de mentir. 
Elle me fait remarquer que nous avons réussi à garder un grand nombre de secrets malgré Reiko-san, et que cela devrait être plus facile avec Shijo-san puisqu’il connaît la subtilité. 

Après tout, c’est tout de même un scorpion… Pour que Bayushi-sama l’ait gardé à son service, c’est que son rapport à la vérité ne doit pas être si problématique que cela… Cependant nous avons dit devant Bayushi-sama qu’on acceptait que je l’épouse… Un samouraï ne revient pas sur sa parole… Quoi que je suppose que ça ne gênerait pas Bayushi-sama que Shijo-san épouse Nami-sama plutôt que moi… 

-Avant de pouvoir vous répondre, je souhaite lui parler, et me faire mon propre avis.

Quand j’aurai eu l’occasion de me confronter à lui, j’aurai une nouvelle discussion avec ma Daimyo, et cette fois-ci je lui dirais tout ce que je pense. Je verrais à ce moment-là si j’ajoute une dose de miel.

10 Que gagnent les honnêtes gens ?

Peu de temps après, l’objet de nos dilemmes entre dans le dojo. Il est très surpris de nous trouver ici, et il cherche à esquiver la conversation.Je finis tout de même par obtenir un tête à tête. Nous sortons dans le jardin, et je remarque qu’il surveille les alentours, comme s’il craignait d‘être observé. Que craint-il? Il doit bien savoir que je suis sensée être sa future femme, pourtant… À nous voir déambuler dans les jardins, on pourrait simplement croire que nous faisons plus ample connaissance en préparation d’un avenir commun. ou bien il a justement peur qu’on entende ses réponses…

Bon, ça suffit, je dois le cuisiner, le faire parler le plus possible. Allez, fais un faux pas, baratine moi… Je pose mes questions : 
“Connaissez-vous les desseins de Bayushi-sama nous concernant ?”, “Un charmant jeune homme comme vous, issu d’un clan majeur, pourquoi le marier dans un petit clan comme nous, qui peinons à énoncer nos faits d’arme ? “

J’ai droit à des réponses simples et évidentes lorsque la question est trop vaste. Ou à une absence de réponse dans certains cas trop précis. C’est bien, c’est bien.

-Et vous, Shijo-san, qu'aimeriez-vous si on vous laissait le choix?

-Mes désirs n’ont pas d’importance face à un plus grand dessein… J’obéirais aux exigences de mon daimyo.


C’est bizarre de se retrouver face à ses propres réponses. 
Je connais cette dérobade, petit. Je l’ai utilisée hier. Pour ne pas avoir à admettre que tu irais mieux à quelqu’un d’autre que moi, si la politique ne s’en mêlait pas.
J’insiste. Mais même quand il se tait, il semble sincère… Est-ce que Bayushi-sama a raison, est-ce que son allégeance a changé ?Dans ce cas, se rend-il bien compte de ce que c’est, que de rester au service d’une personne aimée sans jamais pouvoir l'avouer ? Moi je sais.


Bon bon bon. Je tente d’insinuer que je soupçonne quelque chose entre lui et Nami-sama, mais c’est délicat, je ne peux être sûre qu’il a saisi l’allusion. Mais avec la question suivante, il doit faire le lien :
-Pourriez-vous être heureux en passant votre vie près de ce que vous désirez, sans jamais pouvoir l’atteindre ? Moi je n’ai pas pu.

Il semble hésiter, et me donne encore la même réponse: 
-J'obéirai à la dernière demande de mon daimyo. 

Mais par pitié, arrête de te rendre plus admirable à chaque parole ! Vais-je vraiment devoir passer ma vie à recevoir des leçons de bushido de la part d’un homme dont le plus grand sacrifice aura consisté à m’épouser? Pourquoi l’univers conspire pour que je sois la méchante de l’histoire? 
 Je crois que je n’ai rien à tirer de plus de lui. Je le remercie pour son honnêteté. 
- Une merveilleuse qualité du Bushido, l’honnêteté, si difficile à mettre en œuvre. Mais qu’il est gratifiant de parvenir à l’appliquer en toute circonstance ! Sans parler de ceux qui ne savent tout simplement pas faire autrement. Des bienheureux, n’est-ce pas, Shijo-san?

Il garde le silence. 

11 Petit dénouement 


Quand nous revenons au dojo, Shijo-san semble avoir quelque chose contre Yuna-san. Il a un sourire en coin. Je sens qu’il y a de la tension entre scorpions. 
-J’ai cru comprendre que Yuna-san a quelques obligations vous regardant, Goru-san… Je vous laisse demander une explication.

Il tourne les talons et nous laisse face à Yuna-san, qui n’a pas d’autre choix que de dévoiler ses véritables objectifs. 
Sans surprise (sauf pour Reiko-san, peut-être), nous apprenons que Yuna-san devait découvrir pourquoi Goru-san ne veut pas se marier. Elle devait probablement le séduire dans la foulée… 
Reiko-san s'amuse en qualifiant Goru-san de Moine. 

Alors que Yuna-san est partie rendre compte à Bayushi-sama, Goru-san s’excuse de nous poser des soucis. Pauvre Goru-san, s’il y en a un qui ne mérite pas ce qui lui arrive ici, c’est bien lui. 
Il exprime son souhait de partir vers l’Outremonde pour se rendre utile une dernière fois avant sa mort. Nami-sama lui rappelle que notre mission est plus importante. Il pourra aller mourir au-delà du mur s’il le veut une fois que la relique sera en sécurité. Nami-sama et moi échangeons quelques mots discrets concernant ce que nous entendons par “en sécurité”...

Dans la discussion, Reiko nous informe qu’elle a interrogé les Kamis pour interpréter les intentions de Shijo-san (du moins est-ce ce que j’ai compris, elle se montre assez vague sur la question exacte). Elle en a déduit qu’il est honnête. Oui bah j’aurai pu le dire aussi. C’est de la triche de demander aux kamis… 

Yuna-san revient pour nous faire ses adieux. Elle se dit fautive… Bayushi-sama a dû lui passer un gros savon. Il est peu probable que nous la croisions de nouveau dans cette cour.… 

12 Motoko réfléchit trop, deuxième édition.


Il va être temps de reprendre les rencontres et les négociations de mariage. Pour me préparer, je tente de me dresser un état des lieux succinct et précis de ma situation, qui se résument, en substance, à ceci :

MAIS QU’EST-CE QUE C’EST QUE CETTE SITUATION DÉBILE.


Mon honneur me demande de renoncer à épouser Shijo-san pour la satisfaction de mon daimyo.
Mais mon honneur me commande de dissuader mon daimyo de commettre l’erreur de sacrifier son devoir pour une amourette de printemps. 


Pourquoi dois-je l’épouser, déjà? Ah, oui, Bayushi-sama veut un scorpion chez nous, et on aimerait marier Nami-sama à un Phénix. Ce n’est pas spécifiquement Shijo-san qu’il souhaite nous refiler, puisque Yuna-san aurait fait l’affaire… Si nous pouvions marier Goru-san à une scorpion, nous n'aurions pas à faire entrer Shijo-san dans notre clan, et nous serions tranquilles sans toutes ces histoires de cœur à deux zeni. Mais pour ça il faudrait une scorpion qui accepte d’épouser Goru-san sans consommer le mariage, et sans poser de questions. Une complice scorpion, qui ne souhaite pas vraiment avoir d’enfants… 


MAIS BON SANG POURQUOI J’Y AI PAS PENSÉ AVANT ??? POURQUOI ON N’A PAS PROPOSÉ DE MARIER GORU-SAN A KAGURA-SAN ????? 
Cela aurait été tellement simple, personne ne nous aurait demandé pourquoi Goru-san reste célibataire, Bayushi-sama aurait eu son scorpion dans notre clan, Goru-san ne l’aurait jamais touchée et elle saurait très bien pourquoi… Mais c’est trop tard maintenant, même si Goru-san acceptait, son revers d’opinion sur le mariage serait trop difficile à expliquer. Ou pas?
Et puis il y a cette histoire de malédiction des Yogo… Mais qui ne concernerait que Reiko-san d'ailleurs, donc pas vraiment de soucis pour Goru-san… Quelle occasion manquée. 


Bref… Cela ne résout pas mon problème vis-à-vis de Nami-sama et Shijo-san.
Donc si je résume, je dois me marier (ce qui est en soit une pénitence), les bonnes convenances et la politique m’amènent l’homme le moins désagréable de l’empire sur un plateau d’argent, et pourtant je vais me sentir coupable de l’épouser.


Tout va dépendre de la discussion que nous aurons avec les phénix. S’ils exigent que Nami-sama épouse un des leurs, si nous ne parvenons pas à trouver une alternative, alors je vais devoir passer mes nuits avec le seul homme de Rokugan qui regrettera d’être là. Et ce sera réciproque.


Il va falloir prier Hujokuko.
Beaucoup.




Oh, et on a une relique à retrouver.
Revenir en haut Aller en bas
Nykos
Légende vivante
Légende vivante
Nykos


Messages : 575
Date d'inscription : 06/10/2014
Age : 33
Localisation : Assez variable, en fait

Feuille de personnage
Nom :: Nykos
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCEpuissance intellectuelle (bac +2 les enfants !)
POUVOIRPOUVOIRarrondis de physicien
HABILETEHABILETEchieur pointilleux

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue0/0L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (0/0)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Avr 2024 - 10:07

Acte XXII

Scène I : le dojo des cœurs brisés

La Création est une chose merveilleuse.
Tout répond à des lois précises et inaltérables. Tout peut être décrit dans les moindres détails grâce à la beauté parfaite et harmonieuse de l'arithmétique.
L'astrologie nous permet de connaitre à l'avance le mouvement des étoiles et la date des phénomènes célestes. L'alchimie nous enseigne comment augmenter la solidité du fer grâce à l'ajout de quantités déterminées de charbon lors du procédé de fabrication...

Alors pourquoi... POURQUOI... l'esprit humain perd toute raison quand il s'agit de sentiments ? 
C'est peut-être un problème de déséquilibre des chakras ? Peut-être le cœur génère une humeur non miscible avec celle du cerveau, ce qui entraine une abolition partielle du discernement ?

En fait, je comprends mieux pourquoi on ne laisse pas, en général, les époux se choisir eux-mêmes. Ils ne sont clairement pas en mesure de réfléchir de manière objective.
Il faudra que je pense à travailler sur un questionnaire de personnalité anonymisé, histoire d'optimiser un peu toutes ces affaires...

Dans l'immédiat, j'ai suivi Nami au dojo. Elle espérait y rencontrer quelqu'un avant une importante entrevue avec le seigneur Bayushi. Je me demandait bien qui, avant de me rappeler que ces derniers temps tout le monde ne semble avoir d'yeux que pour le fameux Shijo.
C'est vrai qu'il est beau garçon, mais tout de même... si ce n'est que ça, je pourrais peut-être toujours en faire un portrait que Nami ou Motoko accrocheraient dans leur chambre.
Au pire, si jamais il lui arrive quelque chose, la taxidermie pourrait être une solution... Non, tais-toi Reiko, l'ennui te fait dire n'importe quoi...

Heureusement, Nami me suggère d'aller me rendre utile quelque part en allant parler aux Phénix, par exemple... 
C'est effectivement une brillante idée ! Après tout, c'est encore moi qui suis la mieux placée pour négocier avec eux. Et je me suis justement récemment révélée être une excellente négociatrice.

Mais mon attention est soudainement troublée par un courant ésotérique provenant du terrain du dojo. Goru, qui pratiquait des exercices... heu... de gymnastique, je suppose... à l'air complètement absent.
Enfin, absent... Il continue de se mouvoir, mais de manière très mécanique, et son regard est comme voilé... l'attitude typique de quelqu'un en pleine projection astrale. Ou alors possédé par un esprit, ce qui n'est techniquement pas si différent, mais ce n'est pas le sujet.

Réfléchis, Reiko.
Hypothèse la plus probable : il a juste bu un peu trop de saké, et est en train de s'endormir debout.
Hypothèse la plus dangereuse : son Tsuno intérieur est en train de prendre le dessus. 
Conclusion : dans le doute, agir. 
Suggestion stratégique : couper son lien avec le Vide, ce qui devrait casser sa transe méditationelle (sans doute involontaire) sans éveiller les soupçons de la quinzaine de témoins présentes dans le dojo, qui pour le moment n'ont rien remarqué

Action.
Et... ça ne marche pas. 
Chiotte. Si j'ose m'exprimer ainsi.

De son côté, Nami a bondit en avant en dégainant son bâton ferré, certainement dans l'intention d'assommer Goru. Après tout, ça avait bien fonctionné la dernière fois. Les Lois de la Création, les mêmes actions ont les mêmes réactions, tout ça... c'est logique.
Sauf que ça ne marche pas non plus, Goru parant le coup d'un geste aussi vif que précis, presque surhumain... qui lui valent des regards approbateurs des autres personnes présentes, probablement convaincus que tout ça n'est qu'en exercice.

Heureusement, notre camarade dragon (enfin... ex-dragon) reprend ses esprits de lui-même, mais se montre bien en peine de nous expliquer clairement ce qui vient de se passer.
Il sort prendre un peu l'air, croisant dans l'entrée du dojo le délégué Grue (un Daidoji), qui lui pénètre dans le bâtiment d'un pas décidé et se dirige droit vers notre daimot sans dire un myo (ou l'inverse, peut-être).

Bref il est évident qu'il désire un duel, ce que Nami lui accorde évidemment. Ils l'amorcent en poussant des cris effroyables, ce qui est probablement une tactique visant à déstabiliser psychologiquement l'adversaire, notamment les ours font la même chose.
J'avoue que je n'ai pas compris grand-chose aux passes d'armes qui ont suivi, et je ne saurai même pas dire qui a gagné au final. En tous cas, en repartant le Daidoji avait l'air un peu plus content.

De toute façon, peu importe. J'ai été chargée d'une mission, que je compte bien accomplir avec diligence.
D'ailleurs ça tombe bien, Motoko nous a rejoint entretemps, je l'invite à me suivre, ce sera l'occasion de lui apprendre deux-trois trucs en matière de courtisan.

J'espère que le sarcasme était perceptible dans mes intonations.
C'est comme ça qu'on fait du sarcasme, non ?
Il faudra que je pense à lire un ou deux traités sur l'humour.


Scène II :  Amour, Gloire et Beauté  Finances, Raison et Agronomie

Entrevue avec le clan Phénix, donc.
Bien sûr, tout cela est tout à fait informel... Mais ça ne coûte rien de déjà faire une bonne impression.
La bâtisse dans laquelle mes compatriotes (enfin... ex-compatriotes) sont installés semble être le théâtre d'une certaine agitation. Des voix agacées et des pas précipités se font entendre.
Aucune idée de la cause de tout ce vacarme, même si les allées-et-venues d'une femme à la mine déconfite ont tout l'air d'y être étroitement liées...
Mais qu'importe. Tout cela ne nous regarde pas.

Nous sommes reçues par un jeune homme à l'air un peu perdu, dont il devient vite évident qu'il a remplacé le véritable délégué (tragiquement décédé en chemin, donc) sans avoir eu le temps de se préparer.
Cela ne m'empêche de présenter en détails le plan d'investissement économique pour le développement futur du Clan de l'Écureuil, qui passe par deux axes prioritaires chacun découpés en quatre sous-sections, ce qui permet...
Bon, comme je vois bien que l'autre est complètement dépassé, je résume tout ça par ''en gros filez-nous de la thune, on est votre porte d'entrée vers vos terres et on va pimper tout ça''.
En y mettant plus de formes, quand même.
Mais c'est l'idée. 
Et tant qu'à faire, je ne manque pas de lui faire remarquer que présenter à ses supérieurs un dossier aussi solide ne pourra que faire progresser sa propre carrière.
Tout ça semble fonctionner, et il me demande de coucher toutes mes idées sur le papier, afin d'y voir plus clair.

Et voilà.
Quand nous ressortons de là, je pense que l'affaire est dans le sac.
Je m'en vais te lui rédiger un mémoire en acajou massif sculpté à la main, moi !
Motoko n'a pas dis grand-chose, et a passé toute l'entrevue à faire des drôles de regards, mais au final elle est plutôt agréablement surprise.
Hey ! C'est qu'y en a là-dedans, à la Reiko !

_________________
"Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste."
Nicolas Machiavel au sujet du jeu de rôle (ou pas, mais avouez que ça aurait pu)
Revenir en haut Aller en bas
Nykos
Légende vivante
Légende vivante
Nykos


Messages : 575
Date d'inscription : 06/10/2014
Age : 33
Localisation : Assez variable, en fait

Feuille de personnage
Nom :: Nykos
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCEpuissance intellectuelle (bac +2 les enfants !)
POUVOIRPOUVOIRarrondis de physicien
HABILETEHABILETEchieur pointilleux

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue0/0L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (0/0)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Avr 2024 - 15:30

Scène III :  Ryoko Owari, ton univers impitoyable

Avec tous ces évènements, la soirée approche.
Et avec elle, la reprise des... euh... des festivités, ou des hostilités ? Un peu les deux, en fait.
Appelons ça les festolitivités.
Terme non définitif, à travailler.

Le plan de table n'a pas changé par rapport à la dernière fois. 
Encore un truc sur lequel les gens perdent un temps monstrueux... je te classerai tout ça par ordre alphabétique, moi, on arrêterait de se prendre la tête. 
Ou alors un système de tirage au sort, en double-aveugle, et si quelqu'un se plaint on lui répond que ce sont les kamis qui ont décidé et il fermerait bien sa g...

Du calme, Reiko.
Pas la peine de s'exciter comme ça. Ce n'est pas parce que tu as réussi à impressionner Motoko qu'il faut perdre toute contenance.

Autant observer un peu les autres invités. Comme cette ''Asako Roku'', par exemple...
Il s'agit de nulle autre que la femme qui semait tant d'animation chez les Phénix. Goru nous a parlé d'elle, il a fait sa connaissance un peu par hasard, au sanctuaire proche du dojo, où il tentait de retrouver sa paix intérieure...
Tout comme Roku, d'ailleurs. Ils se sont découverts des points communs.

L'histoire de Roku n'est pas spécialement un secret. Elle était déjà mariée, mais son ancien époux a réclamé le divorce pour cause d'infertilité... et l'a obtenu. 
La voilà donc de nouveau au milieu des prétendants, bien malgré elle. Une situation... délicate.
D'autant plus que l'ex-mari semble être un homme assez influent, et que tout le monde préfère s'attirer ses bonnes grâces plutôt que celles d'une femme incapable de donner naissance à un héritier.

Bref, Goru est d'avis qu'elle pourrait nous permettre de remplir l'obligation diplomatique de contracter un mariage avec les Phénix, tout en lui venant en aide par la même occasion.
Le seul problème est qu'il faudrait donc qu'il revienne publiquement sur son vœu de célibat tout ce qu'il y a de plus officiel...
Bah, je ne vois pas trop où est le problème. Il suffit de répandre la rumeur d'un coup de foudre, et personne ne trouvera rien à y redire. Et en plus, Motoko excelle dans les semailles de rumeur.

Quoi qu'il en soit, Roku n'est pas la seule personne remarquable ce soir.
Du côté des Grues, il y a aussi un jeune homme semblant possédé par un kami de la foudre, trépignant tellement sur sa chaise que sa voisine en est réduite à le retenir par le bras. Il a l'air impatient d'aller parler au seigneur Bayushi, mais son attitude particulièrement déplacée finit par pousser son propre supérieur (le fameux sabreur Daidoji) à le raccompagner dehors.
Curieux. Je me demande ce qui pouvait l'agiter ainsi...

Il y a aussi Shijo, évidemment, qui toutefois reste un peu en retrait.
C'est vrai qu'il est quand même beau garçon... Il pourrait servir de modèle pour un traité d'anatomie, et pas au chapitre sur les maladies vénériennes...

Et enfin, il y a Kenshin, le balafré romantique, qui pique presque un sprint en apercevant Motoko.
Qui d'ailleurs s'est faite particulièrement élégante, ce soir.
Je n'ai pas pensé à lui en faire la remarque. Je suppose qu'elle apprécierait le compliment ? 
Je pourrais en profiter pour lui donner quelques conseils sur son apparence, elle a l'air de vouloir en prendre soin (et à raison d'ailleurs, après tout elle a une anatomie tout à fait harmonieuse elle aussi), ça lui ferait sûrement plaisir.

Bref, la soirée se passe sans réel incident notable. Sauf à un moment, où un serviteur vient porter un pli au seigneur Ottomo, qui n'a pas beaucoup bougé de sa place. Nami tout comme le seigneur Daidoji se tordent le coup pour tenter d'apercevoir le billet (à la surprise mutuelle l'un de l'autre, d'ailleurs), en vain.

A part ça, les autres sont allés échanger quelques mots avec Denbe, mon Moineau, afin de se faire leur propre opinion.
De mon côté, je me glisse à la table des Phénix en évoquant mon amitié avec Ra-Ra-chan... euh, je veux dire Dame Asako Ran... pour me mêler à la conversation.
Et accessoirement filer un coup de main à Roku, assise seule à une extrémité de la table et cible de nombreux quolibets au sujet de son infertilité.
Ce genre d'attitude m'énerve. Comme j'en fais la remarque au groupe, les Phénix sont pourtant bien placés pour savoir que la valeur d'un individu ne se limite pas à ses capacités physiques ! Il y a même consensus chez tous les grands érudits que l'Esprit est supérieur au Corps, puisqu'il persiste par-delà la Mort alors que le Corps n'est qu'éphémère !
Il faudrait vraiment être aussi rustique qu'un Lion pour ne pas admettre ce fait établi. 
Ce dernier argument semble faire mouche, et la conversation dérive sur un autre sujet. J'aperçois un petit signe de tête de la part de Roku, on dirait bien que ma stratégie a fonctionnée.

La soirée continue de se passer, et Nami finit par avoir sa fameuse entrevue avec le daimyo Bayushi, qu'elle avait l'air de tant redouter (l'entrevue, pas le daimyo... enfin, quoi que les deux sont un peu liés, quand même).
Elle s'absente un long moment, mais a l'air soulagée à son retour.

Bilan des négociations : Goru peut être inscrit sur la liste des prétendants, même avec du retard, et de son côté elle peut épouser Shijo. 
Pour obtenir tout ça, elle a en échange transmis à Bayushi-sama les informations confidentielles obtenues sur l'espion Ottomo si tragiccidentellement (à la fois tragiquement et accidentellement) décédé chez nous. 
Ce dernier point contrarie Motoko, qui aurait préféré garder tout cela secret.
De plus, elle sous-entend que Nami aurait fait tout cela un peu égoïstement uniquement pour avoir Shijo (alors que je ne vois pas pourquoi, les amants ne sont techniquement pas illégaux, donc...).

Quoi qu'il en soit, voilà qui met fin à cette soirée.
Notre courtisane ex-Grue émet le souhait de partir un peu seule de son côté, allez savoir pour quelle raison.
Nami et Goru se mettent en quête d'un établissement où vider quelques coupes de sakés, ayant besoin de se remettre de leurs émotions.

Et moi aussi, j'ai bien l'intention de me détendre ce soir.
J'ai plein d'idées à coucher sur le papier !
Ah, il veut un mémoire, le Phénix... 
Non, parce que si on l'argent nécessaire pour se procurer les dernières roues à aubes avec une forme innovante développées par les Kaius... et en augmentant la surface desservie par les rigoles d'irrigation, on pourrait expérimenter sur la rotation des cultures... avec un prévisionnel d'évolution des taux de production de 5% par an...
Le temps de retour sur investissement...

J'ai quand même un peu sommeil...

_________________
"Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste."
Nicolas Machiavel au sujet du jeu de rôle (ou pas, mais avouez que ça aurait pu)


Dernière édition par Nykos le Dim 21 Avr 2024 - 20:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Nykos
Légende vivante
Légende vivante
Nykos


Messages : 575
Date d'inscription : 06/10/2014
Age : 33
Localisation : Assez variable, en fait

Feuille de personnage
Nom :: Nykos
Caractéristiques:
CaractéristiquesValeurValeur
FORCEFORCEpuissance intellectuelle (bac +2 les enfants !)
POUVOIRPOUVOIRarrondis de physicien
HABILETEHABILETEchieur pointilleux

Endurance:
L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Left_bar_bleue0/0L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty_bar_bleue  (0/0)

L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Avr 2024 - 19:43

Scène IV :  les mystères de la mort

Tôt.
Quelqu'un est en train de crier dehors, il n'a pas l'air content...
Grmblblbl... 
Où est-ce que je suis ? C'est quoi, ça ? C'est mes doigts ? Pourquoi ils sont tous noirs ?
Par tous les kamis, JE SUIS EN TRAIN DE ME NECROSER !!
Ah non, c'est juste de l'encre...

Bon.
Le type dehors n'a pas l'air de vouloir se calmer. En fait, il s'époumone même de plus en plus fort.
En réclamant de voir le daimyo Bayushi. C'est quoi son projet, il veut se faire sabrer par les gardes, ou quoi ?
Goru est sorti voir de plus près de quoi il retournait. 
En jetant un coup d'oeil par la fenêtre, je me rends compte que le tapageur matinal n'est autre que le seigneur Daidoji, le représentant Grue. Curieux, il n'avait pourtant pas l'air du genre à perdre son calme...

Goru intervient pour tenter de calmer le jeu. Avec un succès mitigé, puisque le visiteur ne part pas pour autant et décide faire le pied de Grue (logique) devant l'entrée. Au moins, il aura baissé d'un ton, mais un peu tard puisque de toute façon tout le monde est déjà réveillé...

Bref, j'étais déjà en train de me dire que toute cette histoire n'avait pas l'air de spécialement nous concerner, et que quitte à être debout je ferais bien de plutôt m'atteler à la rédaction du paragraphe 22 de mon dossier de financement...
... quand Nami nous demande de la suivre pour aller discuter dans les jardins.

Ah oui... c'est parce que elle et Goru soupçonne les Scorpions d'avoir envoyé un shugenja placer un enchantement d'espionnage dans notre chambre...
Bon, bah sortons alors.

Et c'est donc à ce moment que les choses se corsent.
Nami nous explique qu'hier soir, en ville, alors qu'elle cherchait un salon de thé avec notre champion... ils ont par hasard croisé la route de Doji Jun, alias le samouraï excité du dîner d'hier. Il avait une attitude pour le moins suspecte, se faufilant dans des ruelles sombres sur les traces d'un mystérieux guide...
Bref, nos deux camarades lui ont donc discrètement emboité le pas, avant de perdre sa trace quelques instants au milieu du dédale d'un quartier mal famé... 
... puis de finalement la retrouver sous la forme de quelques litres de sang répandus au sol.
Ce qui, en règle général, n'est pas bon signe pour la survie à court terme des individus.

Ceci dit, pas de cadavre, pas de témoins, et guère d'indices. Pas réellement de motif crédible pour prévenir la Garde, donc, qui doit être confronté tous les jours à ce genre de peinture à l'hémoglobine dans une ville comme Ryoko Owari.
Toutefois, avec les nouveaux éléments de ce matin, l'information prend une sacrée importance. Nous n'hésitons donc pas longtemps avant de décider unanimement qu'il vaudrait mieux prévenir Bayushi-sama de cet élément.

Sauf que surprise : en arrivant devant la porte du bureau du seigneur Scorpion, nous découvrons que nous ne sommes pas seuls. Le vieil Ottomo est lui-même en train d'attendre également.
C'est donc tous ensembles que nous passons la porte, pour une réunion de crise dont le seul à avoir eu envie qu'elle ait lieu reste encore le Daidoji.

Bon. Synthétisons clairement la situation :
- ce matin, on a retrouvé le cadavre de Doji Jun flottant dans le fleuve, le corps percé de plusieurs coups de sabres infligés par derrière pour certains, et son wakizashi absent. Rien qu'avec ça, on comprend mieux l'ire du seigneur Daidoji...
- Ottomo-sama nous informe sereinement qu'il avait lui-même rendez-vous hier soir avec Doji Jun, mais que celui-ci n'est jamais venu... Soit disant que le Grue avait en sa possession des informations susceptibles de remettre en cause la sécurité de la ville toute entière ! (ce qui veut dire qu'hier, ce n'était pas avec Bayushi-sama que Jun voulait parler...)
- plus intrigant : on aurait pu croire que l'assassin s'est donc débarrassé de Jun pour l'empêcher de rencontrer Ottomo-san... sauf qu'avec le témoignage de Nami, ça ne colle pas ! En effet, elle et Goru l'ont aperçu à un lieu et une heure n'ayant rien à voir avec le rendez-vous fixé.

J'en étais cependant encore à me dire que la garde de la ville allait avoir du pain sur la planche... quand le seigneur Ottomo a lancé un pavé dans la mare en déclarant qu'il fallait suspendre, voire totalement annuler, la cour de Printemps.
Genre, tout ce merdier pour rien. Enfin... perso ça ne m'embête pas vraiment, mais les autres...

Et puis d'abord, il a le droit de faire ça ? Normalement, ce serait plutôt au seigneur hôte de prendre ce type de décision... Attends, non... Souviens-toi de tes cours de Droit, Reiko...
La cour de Printemps est un évènement impérial. Donc le représentant impérial a théoriquement tous les droits sur l'organisation. 
Je m'apprête à signaler que du coup, par cette déclaration Ottomo-sama est en train de d'avouer qu'il est incapable d'assurer la sécurité de son propre évènement, mais Motoko me coupe l'herbe sous le pied en faisant remarquer que saboter la cour était peut-être précisément l'objectif de l'assassin... et donc qu'il ne fallait surtout pas lui donner satisfaction.
Oui, j'imagine que dit comme ça, c'est mieux...

Dans tous les cas, les pontes nous mettent dehors pour discuter entre eux.
Une fois à l'extérieur, Goru nous fait remarquer que le sabotage d'une cour de Printemps, ce n'est pas la première fois que ça arrive... et que d'après la bibliothèque de Togashi, cela fait partie des tactiques du Kolat.
Alors oui, bon, d'accord... Cela étant dit, il faut bien se garder de sauter sur des conclusions hâtives. Le plus probable est encore que Jun s'est juste fait suriner dans une ruelle sombre pour sa bourse. Si on commence à voir le Kolat partout, on va juste sombrer dans la paranoïa.
Bientôt, si je ne retrouve plus mes pinceaux, je me mettrai à accuser le Kolat...

Mais après tout, pourquoi pas ? Leurs prouesses magiques sont inimaginables. Si ça se trouve, ils peuvent prédire en partie l'avenir ! Si ça trouve, ils déclenchent de petits évènements en apparence insignifiants, mais qui entrainent une chute de dominos qui a terme leur permettra d'accomplir leurs sombres desseins !
Donc si ça se trouve, ils peuvent effectivement me voler mes pinceaux pour m'empêcher de terminer mon dossier ! Misère...

Bon, bref... ça vaut le coup de commencer à enquêter un peu de notre côté, de toute façon on ne nous a pas interdit de le faire.
Nami et Motoko décident d'aller interroger la voisine de table de Doji Jun, qui avait l'air de bien le connaitre, pendant que moi-même et Goru allons inspecter les lieux du meurtre.

Notre ex-dragon parvient à retrouver les lieux, qui se révèlent être l'arrière-cour d'un salon de thé plutôt louche, dans l'un des pires quartiers de la ville. On n'est pas au fond d'une impasse, mais pas loin. Le genre d'endroit où on ne peut pas se rendre par hasard...
Premier point intrigant : Goru est certain qu'il y avait beaucoup plus de sang hier soir. En effet, le sol est presque vierge de toute trace, et il n'a pas plu... L'assassin serait donc revenu nettoyer la scène de crime ? Possible.
En tous cas, il me faut creuser un peu pour en trouver. Avec un outil, évidemment... Goru eu l'air de croire pendant un instant que je m'apprêtais à le faire à mains nues en évoquant l'idée...

Ceci dit, c'est vrai que ce serait plus pratique à mains nues. Il faudrait un truc pour éviter se salir, comme une sorte de gant... mais jetable, pour éviter tout risque de contamination... peut-être avec du papier, qu'on recouvrirait avec du talc, par exemple, pour l'étanchéité...

Plus tard, Reiko.
Pour le moment, il faut demander aux kamis ce qu'ils ont vu dans le coin.

Sauf que malheureusement, les esprits de la Terre tout comme ceux de l'Eau se montrent incapables de me donner la moindre information sur la personne qui à guidé Doji Jun jusqu'à ce guet-apens.
Ni son nom, ni son visage ne sont connus. Tout cela nécessite une magie de protection qui n'est pas à la portée du premier venu... et qui n'est effectivement pas sans rappeler les techniques du Kolat.
Au mieux avons-nous appris que l'assassin a agis seul.
J'aurais plutôt imaginé que le guide ne se serait pas sali les mains personnellement, et aurait embauché quelques coupe-jarrets...

Enfin bon. L'aide des kamis ne sera donc guère utile dans le cas présent. Mais peut-être des yeux bien humains ont-ils vu quelque chose ? Le salon de thé est juste à côté, il y a peut-être un témoin...
Goru n'est pas vraiment favorable à l'idée de rentrer dans cet établissement sordide, mais pas d'inquiétude : je sais comment gérer le genre de personnes qui traine dans les environs.
Hey, qui c'est qui s'en est sortie toute seule dans un campement infesté de brigands sanguinaires ? Ici, ça ne pourra pas être pire.

Il faut juste adopter la bonne attitude. Pas de timidité, de l'assurance. Une démarche volontaire. Un sourire un poil moqueur. Sûre de soi, mais détendue. Pas comme Motoko, plutôt comme les Yoritomo.
En clair, pas une attitude Grue... plutôt une attitude crâne (jeu de mots bilingue !).

On entre. Les regards se portent vers nous, mais les réactions ne sont pas hostiles.
Quand j'explique chercher des infos sur le Grue qui s'est fait vider comme un cochon juste derrière chez eux, les visages deviennent surpris. En effet, personne n'a rien vu ni rien entendu... en fait, la nuit a même été particulièrement calme.
Néanmoins... un des videurs explique avoir senti une peur inexplicable à un moment de la nuit, au moment de vouloir sortir... Voilà qui ressemble fort à un enchantement que je connais moi-même, quoi qu'un peu différent en termes d'effets...

Un sort sur-mesure ? Et pourquoi pas ?
Voilà qui prouve simplement que notre assassin est doublé d'un shugenja, et qu'il (ou elle) n'est pas un manche. Ce dont on pouvait déjà se douter.

Au moment de partir, les employés de l'établissement ne manquent pas de nous dire ''à bientôt''.
Bah, je suis sûre qu'une autre rencontre serait profitable.
Après tout, ils ne peuvent pas faire des choses vraiment illégales, Bayushi-sama ne le permettrait pas dans sa propre ville, pas vrai ?
Au pire, c'est de l'interprétation alternative de la loi, et ça c'est de la faute du législateur. Si un forgeron laisse des failles dans l'armure qu'il fabrique, et que ces failles sont ensuite exploitées par un adversaire, c'est de la faute de l'artisan, pas vrai ?

Bref, nous retrouvons Nami et Motoko, qui nous font de leurs propres découvertes.
Elles ont pu s'entretenir avec la camarade de Doji Jun, qui s'avère être une shugenja du nom d'Asahina Nui. Et cette dernière connaissait parfaitement la raison qui rendait Jun si fébrile. Il avait en effet découvert les traces de Souillure liées à l'incident des Phénix pendant leur voyage.

En soi, le silence avait été ordonné... mais le nombre de personnes au courant est en fait conséquent. Entre les Phénix eux-mêmes, les gardes, les serviteurs, les employés de l'auberge... le fait que quelque chose de louche se soit passé était un secret de polichinelle.

Plus inquiétant, Nui a elle-même interrogée les kamis, sur place et en compagnie de Jun, pour en savoir plus. Kamis potentiellement eux-mêmes corrompus, Nami craint donc que la Grue ne se soit compromise...
Autre élément, Nui (décidemment une mine d'indices) leur a également montré un courrier, portant le sceau parfaitement officiel de la famille Ottomo, décalant l'heure et le lieu de leur rendez-vous d'hier soir...
Ce qui explique le lapin posé par Jun. Il s'agit bien évidemment d'un faux, nous savons depuis longtemps que le Kolat réalise des contrefaçons parfaitement convaincantes (comme le fameux mandat d'arrêt Scorpion qui a déclenché toute l'affaire).

Bien.
Et maintenant ?

Jun voulait donc ébruiter le fait que la Souillure était entrée à Ryoko Owari, motivé par son inimitié envers les Scorpions... et on l'a fait taire de force pour cela.
Ce qui implique que le Kolat ne veut pas que cette histoire de Souillure se sache. Leur objectif n'est pas donc vraiment de saboter la cour de Printemps... ou du moins, ce n'est pas l'objectif principal... c'est plutôt quelque chose qui a à voir avec les Phénix.

Il va falloir creuser.

_________________
"Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions, et nous dirigeons le reste."
Nicolas Machiavel au sujet du jeu de rôle (ou pas, mais avouez que ça aurait pu)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: L5R, Une aventure au creux de la vague   L5R, Une aventure au creux de la vague - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
L5R, Une aventure au creux de la vague
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mystic Glue :: Mystic Glue :: Jeu de rôle-
Sauter vers: