MONSTER OF THE WEEK :
EPISODE 6
Partie 1 : C’est les hormones.
Dans la salle de bain d’une chambre miteuse, dans un motel crade de la zone sale de Detroit, Paula prend un instant pour récupérer. Et laver le sang de Rachelle qu’elle a sur les mains. Et faire face aux affres de la grossesse accélérée. Et s’admirer dans le miroir, parce qu’elle a vraiment un super visage qui ne laisse pas transparaître sa prise de poids. Et déprimer parce qu’elle va devoir acheter des vêtement de 36 tailles différentes, vu la vitesse à laquelle pousse Gabi8. Et se réjouir parce que c’est une occasion de faire du shopping. Et se certifier à elle-même que ces histoires de sautes d’humeur c’est des conneries. Et avoir désespérément envie d’un burger. Et pleurer parce qu’elle n’a toujours pas pu acheter de rideaux, et parce qu’elle a tiré sur sa coéquipière. (Générique d’intro )
Paula a un peu de mal à se concentrer. Habituellement elle fait le tri au moment de rédiger ou relire les rapports, mais là ça paraît compromis. Elle regarde son reflet blafard mais so cute en tentant de se remémorer les dernières 24h. The long flash back of the journée of Paula :
Bon, Ca a commencé dans la salle de debrief. Moi j’avais la nausée, pour changer. Premier truc bizarre : Mitch balance TOUT. Et c’est le festival de conversations indiscrète allant de « Mais c’est toi moi qui a tué le flic, moi j’étais défoncé ! » à « Nan vraiment, j’ai grossi ? attends, je vais desserrer mon soutif d’un cran ». Et pendant ce temps là, la voix derrière la vitre qui ne dit rien d’autre que « veuillez rester assis.». Finalement Gabi ouvre la porte. Je n’en peux plus, je me rue à sa suite en direction des toilettes… Sauf qu’il n’y a pas de toilettes. Pas de couloir. Pas deWeCAP. Juste un grand hangar abandonné.
Le choc. Je vomis une espèce de bouillie grise dans une marre d'urine qui suinte du mur en carton de la fausse salle de débrief. Eurk, Merci Mitch.
Derrière la vitre sans tain, il y a une caméra avec une petite antenne wiki, et un détecteur de mouvement relié à un haut parleur qui répète « Veuillez rester assis... ». Pas le temps de mesurer l’étendue de ce que nous avons révélé durant la dernière heure, que des sirènes retentissent. Des voitures du Detroit Police Department déboulent, s’arrètent dans des dérapages contrôlés de fou pour nous encercler (est-ce que les policiers américain ont des cours de conduite avec des cascadeurs pour toujours réussir à s’arrêter comme ça de manière coordonnée, ou est-ce qu’ils se préviennent avant par radio, genre « moi je fais un dérapage à droite, Bobby à gauche et toi Donut Guy tu passe au milieu et tu fait un tête à queue pour te placer entre Bobby et la poubelle face aux suspects. On sort dés que je coupe la sirène »
Je suis encore en train de me poser la question quand on nous embarque, menottes aux poignets, sans égard pour nos badges d’agents fédéraux.
Dans le bureau du Lt. Johns, on nous détaille les chefs d’accusation. La vidéo de nos aveux a été transmise à la police et aux média. Accusation d’assassinat de flic (plutôt justifié, hein, Rachelle ? »). Nous avons droit à un coup de fil en privé. Au secours, supérieur Tyger … Rachelle me laisse passer le coup de fil. Bin tiens, a ça oui, quand il faut aller s’expliquer aux supérieur là ça redevient moi la chef…
Tyger nous donne RDV au Michigan Central Station (lieu de notre première mission…), entre ce soir et demain. Et nous ordonne de tout faire pour rester en vie. Il paraît qu’on est important, je me sens flattée. Gabi aurait voulu qu’on s’enfuie dans le Lubéron. Je ne sais pas où c’est.
Quand Johns revient, il se lance dans un monologue en s’adressant à Gabriel. Je suppose qu’il y a de la télépathie la dessous… Je n’entends rien, saleté de puce. Font chier avec ces messes basses, quelle bande de c** ! Heureusement que je peux penser ça sans qu’on m’écoute. Cool cette puce !
Le seul résultat de leur discussion semi-mentale, c’est que Gabi aura deux gardes pour le prix d’un. Johns commence à taper son procès verbal, je peux voir son écran :
« Vous auriez pu être une gêne, mais si vous tenez tranquille je promet de ne pas vous tuer jusqu’à ce que tout soit fini. »
What ??? c’est quoi ça ? Il essaie de me faire passer un message ? c’est un ripoux ?
Il a moment d’hésitation, puis il efface tout en grommellant un truc du genre « purée faut que je dorme moi », avant de commencer à taper son vrai rapport. Euh… il est possédé ce gars ou quoi ? Faudra que je demande à Gabi ce qu’il a vu dans sa tête.
Johns nous envoie à l'isolement, au quartier des criminels, sans protection particulière. Notre arrêt de mort, quoi… En même temps, je le comprends, on a tué un de ses collègues quand même.
Une fois installés dans le fourgon de la prison, on nous fait nous pousser pour laisser entrer un volumineux co-détenu : Mr Big, quelles retrouvailles ! Dommage, on aurait été son premier coup de fil, nous dit-il. Il a perdu de sa superbe, maintenant qu’il ne fume plus la pipe à crack du Chinois.
Bon, les ordres de Tyger sont « Restez en vie. » On est tous plutôt d’accord pour ça, donc pas question d’aller se faire trucider dans le quartier des criminels. Mr Big nous informe que le flic avec nous dans le fourgon est un ripoux, ainsi que celui qui est à l’avant sur le siège passager. On passe un marché avec Mr Big. Ça concerne, je crois, les photos compromettantes qu’il avait gardé de notre première mission et une nouvelle identité et le Lubéron. Mais je n’écoute pas vraiment parce que j’ai une putain d’envie de fraises, et ce véhicule se balance à chaque fois que Mr Big remue sur la banquette. Rachelle se lève tranquillement en ayant enlevé ses menottes. Et tend un truc à Mr Big. Je n’écoute toujours pas, mais Gabi se jette sur Mr Big pour l’étrangler, le flic le braque en criant, ils m’énervent tellement à sortir leurs flingues tout le temps et nous braquer sans arrêt, à vouloir montrer qu’ils ont le plus gros calibre, quels cons ces mecs! Je tends la jambe et j’explose les roubignoles du policier ripoux zélé, pendant que Rachelle règle le litige MrBig/Gabi.
-Wow, il se passe quoi derrière, ça secoue !
-C’est Mr Big qui a éternué.
Rachelle s’empare du flingue, et braque le conducteur par la lucarne, en faisant signe au passager : « Tu as le bonjour de Mr Big ! »
Étant démasqué, le flic ripoux n’a plus d’autre choix que d’abattre son honnête collègue qui conduisait. Un flic de plus sur la conscience de Rachelle.
Après un échange de places, une désactivation de balise GPS et un semage de voiture d’escorte, j’essaie de m’excuser auprès du premier flic qui est toujours violet de mon coup de pied à l’entrejambe. Mais au contraire, il veut se faire frapper : pour rendre crédible notre évasion, il doit faire croire qu’il a tenté de s’interposer. Ok.
Bon, alors je vais le frapper, de toute façon j’en ai besoin.
Je lui met un crochet. En plein visage. Ça c’est pour le coup de la fausse salle.
Et je lui en met un autre. Ça c’est parce que mon équipe ne fait que de la merde. Et ça pour les morts involontaires qu’on sème derrière nous. Et ça parce que j’ai pas demandé à devenir une baleine. Et ça c’est pour Veridian Dynamics, qui ne sont pas foutu de remarquer que VD ça veut dire Venereal Diseases. ET CA C’EST PARCE QUE JE VEUX DES FRAISES !!
Quand je me calme, je crois que j’ai enfilé 5 ou 6 gnons au flic, et son visage ressemble à une tranche de bœuf. Bizarrement l’autre ripoux préfère se faire cogner par Rachelle, histoire d’avoir une raison de plus de la haïr. Rachelle garde l’arme du premier flic, et je prend celle du second.
Un peu plus tard mon gentil Gabi me passe un DONUT A LA FRAISE trouvé dans la boîte à gant, et je suis la plus heureuse des femmes.
Nous arrivons peu après au repaire de Dismal, le lieutenant de Mr Big, à qui il aurait confié nos armes, ainsi qu’un objet appartenant au démon chinois. C’est grâce à cet objet que Mr Big faisait pression sur le démon pour se faire obéir. Mais Dismal n’est pas sur le trône dans la salle miteuse de l’étage, à la place il y a un petit gangsta en doudoune, Lazy D., qui n’en mène pas large devant Mr Big. Il nous apprend que Dismal est à la cave avec les autres depuis deux jours, qu’il en sort des sons assez peu orthodoxes.
Rachelle, la Wonder Woman de service, se précipite dans l’escalier. Elle n’a qu’une idée en tête : foncer à la cave pour sauver les victimes qui souffrent.
Pas question que je la laisse encore foncer comme une bourrine, ça va se finir par une autre bavure et un flic mort. Même si il n’y a probablement pas de flics à moins de 5miles à la ronde, je lui fais confiance pour arriver à en tuer un quand même. Je la suis au RdC, J’essaie de la raisonner, mais elle est têtue. J’étale tout mes arguments, depuis le fait qu’ils sont dans la cave depuis 2 jours, donc pas à 5 minutes près, jusqu’aux fâcheuses conséquence qu’il y a à foncer tête baissée. Ça marche presque, mais je lâche une phrase de trop et cette cruche m’ignore à nouveau. Elle réclame une torche au gangsta qui poireaute à coté.
J’attrape la lampe au vol, les autres arrivent, tout le monde s’engueule, j’en ai marre et je fonce tête baissée, parce que zut, c’est qu’une cave (Faites ce que je dis, pas ce que je fait).
Au sous-sol, il y a un couloir avec 4 portes. Le couloir continue dans le noir, après les portes.
Je vois mon équipe me dépasser, commencer à ouvrir les portes, sans rien écouter à mes instructions. Quand j’insiste, ils me toisent en se moquant, genre « laisse les grands s’en occuper, retourne jouer avec ton badge à un carrefour ». Je me fais traiter de nulle, d’inutile, de bleue ! J’ai à nouveau ce sentiment que j’avais ressenti à notre première mission, dans l’antre de Mr Big. Mais en pire, parce que là ça vient de mes coéquipiers. J’ai une envie folle de de blesser Rachelle, qui avait fait mine de m’aider quand on avait croisé le Chinois déprimant, et qui maintenant est la première à me rabaisser. Elle mériterai une balle. Non mais j’hallucine.
J’hallucine ! Ca doit être ça ! Mr Big, Detroit, le chinois ! Je vide mon chargeur en direction de la fausse Rachelle. Enfin j’espère que c’est une fausse. Ou pas.j'éclate en sanglot. Elle est trop dure ma vie.
Un instant je ne sais plus bien où je suis. La seule certitude, c’est que Gabi ne m’en veut pas. Non, ce n’est pas Gabi, c’est une présence plus… interne.
« Ça va aller maman, ne t’en fait pas ». Je reprends un peu mes esprits.
Ça va mieux, merci mon bébé.. Euh, mon embryon. Je suis désormais certaine d'avoir un polichinelle cloné dans le tiroir.
Rachelle est grievement blessée au flan. Je crois que je lui ai perforé le poumon. J’espère encore que c’est une hallucination, mais ça m’a l’air tellement réel. Une version fantôme sort de son corps pour constater les blessures. La Rachelle astrale se sent attirée par le fond du couloir, mais elle résiste. Elle m’encourage. Ça, c’est définitivement pas cohérent avec le discours des hallucinations. Mince je lui ai vraiment tiré dessus. Merde Merde Merde. Merde !
Un chinois traverse le couloir avec un plateau de thé et disparaît par une porte (???).
La version astrale de Rachelle me prodigue des conseils de soin d’urgence pour la stabiliser, je stoppe tant bien que mal l’hémorragie. Elle est stabilisée, mais je dois rester à ses cotés pour maintenir la pression sur les plaies. Elle va survivre si on évite de la bouger, mais il faut un vrai médecin …
Pendant ce temps, les deux cousins ouvrent des portes, et s’enfoncent dans le couloir, à la recherche des disparus et de l’origine de ce qui tente d’aspirer Rachelle dans l’au-dela. Gabi a mis son masque de Moonface. Il ouvre une porte où quelqu’un/quelque chose lui crie dessus. Je crois qu’ils ont trouvé les disparus, il est question d’une orgie démoniaque et d’une fosse septique psychique …
Les mains pleines de sang, je fais pression sur la plaie de Rachelle en pleurant comme une godiche, quand Mitch revient vers moi pour récupérer mes larmes dans un petit récipient. Il parle vaguement d’une histoire de noir-miroir-porte des enfers qu’il faut détruire avec des larmes sincère. (Je t’en foutrai moi de la sincérité !!! Tu vois pas que j’essaie de sauver l’autre greluche? Sur laquelle j’ai tiré… Je suis un être ignoble !) Mitch repart combattre les forces démoniaques avec mes larmes. Ravie que mon désarroi serve a quelque chose.
Et c’est au tour du fantôme de Rachelle de me réconforter. Elle m’assure que j’ai des qualités, que je ne suis pas une mauvaise chef, que je dois juste avoir confiance en moi, qu’elle a arrêté de donner des ordres pour que je puisse jouer mon rôle. Elle me demande aussi pourquoi je suis avec Gabriel, ce que je trouve chez lui, tout ça. Que des trucs de bonne copine. Elle est tellement gentille que je ne la reconnaît pas. Elle devrait mourir plus souvent.
La porte la plus proche de nous s’ouvre.
Dedans, il y a un gros nerd dégueu en calbut devant des écrans. Un instant je me dis qu’il s’agit peut-être de la plus grande peur de Mitch : devenir l’équivalent de l’informaticien dans Jurassic Park, mais la scène semble pétrifier Rachelle.
Un groupe de paras sans écussons déboule dans la pièce, le nerd lève les bras au ciels, se fait abattre. Un des soldat enlève sa cagoule. C’est un asiatique, je dirais un japonais. Il engueule ses coéquipiers, leur disant qu’il le leur fallait vivant. Puis la scène recommence en boucle.
Le fantôme de Rachelle est pétrifié. Elle se sent coupable de l'exécution des Detroit's Avengers. À mon tour d’essayer de la réconforter.
Tout à coup, la force qui attirait la Rachelle-esprit cesse. Le fond du couloir disparaît également, ce n’est plus qu’un banal mur. En reculant, Rachelle-esprit entre en contact avec son propre pied et cri de douleur. Elle décide alors de rentrer dans son corps, histoire de compter les balles qu’elle a dans le torse. Une fois son esprit dans son corps, Rachelle se redresse d’un coup. Je ne parviens à la garder vivante que par une chance insolente.
Complètement crispée de douleur, serrée contre moi, Rachelle à l’air de vouloir prononcer ses dernières paroles. Après quelques compliments de plus elle a son visage à quelques centimètres du mien. J’ai une vague impression de déjà vu, et je m’attend à entendre « Ghostbusters ! » d’une seconde à l’autre, sans raison.
-Paula, je t’aime.
-Oui, oui, moi aussi, mais meurt pas stp …
-Nan mais pas comme ça … J’ai flashé sur toi la première fois que je t’ai vue…
Elle tente d'approcher ses lèvres des miennes.
Oh My God. J’en était sûre.
C’est comme quand Myranda Fairbanks avait essayé de m’embrasser à la fête de prom et que ça m’avais pris 6 secondes avant de me ressaisir, lui balancer mon verre à la figure et m’enfuir en perdant une chaussure. Aucun prince de m’a ramené la dite chaussure, soit dit en passsant. Je devrais écrire à Myranda un jour pour m’excuser Et lui présenter Rachelle.
Rachelle continue d’approcher son visage avec les lèvres en duck face, j’ai un mouvement de recul.
Mitch et Gabi choisissent ce moment là pour se matérialiser dans le couloir. Ils ont refermé l’antichambre de l’enfer, sauvé le monde, fait un pacte avec le diable ou je ne sais quoi. Mais on s’en moque, Rachelle vient d’essayer de me rouler une pelle, là.
-Elle délirait probablement en pensant à son petit ami. Il lui faut des soins.
La suite n’est pas bien intéressante. En tant que Gangstas, Mr Big & ses sbires ont une formation de base concernant les blessures par balle, mais ce n’est pas ça qui va sortir Rachelle du pétrin . Enfin au moins on peu la déplacer maintenant. Gabi, Mitch et le sbire à doudoune cherchent et localisent l’argent du gang, mais le malfrat s’enfuit par la porte de derrière avec le pactole, qui se répand sur le trottoir au milieu des clochards. En 14.5 secondes, il ne reste plus un dollar au milieu du pugilat de clodos.
Mr big punira Mr doudoune en s’asseillant dessus. Je sens revenir les nausées.
La police attend probablement Mr Big au MCS, nous changeons donc le point de rdv avec Tyger pour le motel miteux où l’officier Ortéga avait rencontré une ou deux balles de Rachelle.
Une fois sur place, la personne qui nous attend n’est pas Tyger, mais un japonais tatoué qui m’effraie. Je reconnaîs l’homme de la vision, celui qui reprochait à ses hommes d’avoir abattu le nerd. Rachelle nous présente l’agent Takeo, chef de la division Delta. Des explications s’imposent, dés que Rachelle aura reçu de vrais soins de Takéo, expert des blessure de guerre.
Fin du long flash-back de Paula dans la salle de bain.
Dans la pièce à coté, Takeo met à profit son expérience des blessures par balle pour remettre Rachelle sur pied. Paula se sent terriblement coupable et a encore envie de pleurer, mais en même temps, zut, c’est pas sa faute quoi !!! Et puis elle est enceinte, alors on peu pas lui en vouloir de tirer sur ses amis ! Elle n’a pas signé pour ça ! Enfin, bon, ok, elle s’est re-regardé 23 épisodes de X-files la veille de son premier jour au WeCAP donc elle devait être prête à tout, mais Scully au moins elle avait choisit d’être enceinte… En même temps Scully c’est une pétasse de chanceuse, elle a bien réussi à guérir d’un cancer. Mais d’un autre coté son gamin a disparu. Qu’est-ce qui arrivera à Gabi8 ?Il va se faire enfermer au niveau -7 de Quantico quand il aura 3 ans ?
Finalement, le reflet de Paula a une mine affreuse. Ne manquez pas la seconde partie de cette épisode, où nous plongerons dans les archives secrètes du WeCAP !