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 Americana - le syndrome de Babylone

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Nykos
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Nov 2020 - 21:04

Journal d’Oliver Klein

Mardi 26 Janv.

20h. Temps épouvantable. Il tombe des cordes. Sors d'une entrevue avec Mr Cobain. Le bougre est quand même gonflé. Il disparait sans mot dire lors de la soirée avec les serbes, ne donne aucune nouvelle pendant quasiment trois mois, puis envoie sans crier gare la gamine asiatique (celle du début, avec la doudoune rose) venir nous chercher moi et les autres.

Ceci dit, le rendez-vous s'est avéré intéressant. Il a eu lieu à l'orphelinat, où Cobain nous attendait en grillant une cigarette (ça m'a marqué, c'est la première fois que je le voyais fumer).
Le journaliste avait l'air de tenir une piste sérieuse pour tenter de se débarrasser de l'influence que les Anciens avaient sur lui. Comment exactement ? Ça, il a refusé d'en parler.

Personnellement, je n'aime pas trop ces mystères. Après tout, il est plus ou moins dans la même galère que nous, et voilà qu'il nous demande de bosser pour lui sans nous donner les tenants et aboutissants. En même temps, j'imagine qu'il tient à couvrir ses arrières. Si l'un d'entre nous allait cafeter aux Anciens, nous serions bien incapables de dévoiler son plan...

Toujours est-il que ce plan, quel qu'il soit, implique de mettre la main sur un ouvrage de sorcellerie appelé le ''Grand Grimoire'' (Ndlr : en français dans le texte). Ce bouquin existe en version grand public, qu'on peut trouver facilement pour un prix ridicule, mais il semblerait qu'il ne s'agisse que d'une version appauvrie d'un livre bien plus ancien, remontant au XVe siècle, et plus connu sous le nom de ''Dragon Rouge''.
Dragon Rouge qui ne serait lui-même qu'une contrefaçon du véritable ''Grand Grimoire'', datant du VIIIe siècle. Qui pourrait lui-même être inspiré d'ouvrages encore plus anciens nous ramenant à ni plus ni moins que Babylone.
Rien que ça.
Et bien entendu, c'est d'un exemplaire original que Mr Cobain aurait besoin.

Sérieusement, comment il compte que nous mettions la main là-dessus ? De son propre aveu, il ne doit exister que deux ou trois copies de l'exemplaire original dans le monde entier. Quelle est seulement la probabilité que l'un d'entre eux se trouve en ville ?
Ceci dit, il faut reconnaitre que plutôt que d'aller chercher les évènements, ce sont habituellement les évènements qui viennent à nous. J'imagine que nous n'avons plus qu'à nous mettre en chasse.

Tout cela soulève néanmoins un certain nombre de question :
- comment localiser un livre aussi précieux ?
- comment l'obtenir une fois localisé ?
- comment faire tout ça au nez et à la barbe des Anciens ?
- comment être sûr que Mr Cobain ne va pas chercher à se servir de nous ?
- depuis combien de temps est-ce qu'il fume ?
- et d'abord comment fait-il pour fumer, vu que c'est un mort-vivant ?
- est-ce que ça veut dire qu'il respire ?
- mais en même temps il respire forcément, vu qu'il parle, non ?
- alors est-ce que ça veut dire que ses poumons et sa cage thoracique sont fonctionnels ?
- comment fait-il pour actionner ses muscles ?
- est-ce qu'il a du sang qui circule dans les veines ?
- si oui : quelle est alors la différence entre l'état de vivant et celui de mort-vivant ?
- si non : quelle source d'énergie lui permet de se mouvoir ?
- s'agit-il d'une forme de nécromancie ?
- s'agit-il d'une forme de courant électrique, comme quand on fait bouger des muscles avec des décharges ?
- la nécromancie est-elle une forme d'électricité ?
- Mr Cobain doit-il se recharger comme une batterie ?
- est-il relié à la terre ?
- porte-il des chaussures en caoutchouc ?
- est-il chargé électriquement ?
- si c'est le cas, deux morts-vivants placés côte-à-côte se comportent-ils comme des aimants ?
- si on demande à Mr Cobain de faire la planche dans une piscine, peut-il servir de boussole ?
- le fait qu'il nous serve effectivement de guide valide-t-il toutes les hypothèses ci-dessus ?
- le fait de poser toutes ces questions afin de gonfler artificiellement la longueur d'un résumé de la situation que de toute manière personne ne lira est-il réellement pertinent ?


Dernière édition par Nykos le Lun 23 Nov 2020 - 22:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeLun 23 Nov 2020 - 22:23

Journal d’Oliver Klein

Mercredi 27 Janv.

13h. Pause déjeuner. Premier bilan de nos recherches. Comme convenu, nous nous sommes partagés les taches afin de gagner en efficacité.

Ivan s'est attelé à la lecture d'un exemplaire moderne du fameux Grand Grimoire. Pas grand-chose à en tirer. Du charabia ésotérique pour amateurs, sensé fournir des pouvoirs de marabout à celui qui l'applique (du genre faire revenir l'être aimé, gagner au casino, et ce genre de conneries).
Rien qui puisse aider en quoi que ce soit à lutter contre les Anciens.
Il s'est également chargé de passer un coup de fil à la Veuve Noire, cette dernière étant plutôt bien placée pour nous (je cite Ivan) "filer un coup de patte". Malheureusement, elle s'est avérée injoignable pour cause d'emploi du temps trop chargé.

De son côté, John est allé jeter un coup d’œil à l'ancienne librairie de feu Roberta Nimer, croisant les doigts pour qu'il y ai sur place un repreneur capable de nous renseigner.
Coup de pot, c'est bel et bien le cas. Même si le style est désormais un peu plus ''new-age'' (en témoigne le nouveau nom de ''Nécropolis''), il a pu obtenir sur place deux-trois infos intéressantes. A commencer par le fait que nous ne sommes pas les premiers à demander des infos sur le Dragon Rouge. La libraire a promis de le rappeler si elle avait des nouvelles fraiches.
A noter d'ailleurs que cette libraire n'était pas totalement inconnue de John. Il s'agissait d'une certaine Sharmaine Sinclair (qu'est-ce que c'est que ce prénom de hippie ?), croisée lors de la célèbre soirée fatale...

Quant à moi, j'ai rendu une petite visite à l'Homme des Souterrains. En soi, il n'a pas eu l'air particulièrement bien renseigné sur les livres anciens (ça n'a effectivement pas spécialement l'air d'être sa tasse de thé... surtout que c'est seulement à ce moment que j'ai remarqué qu'il était en fait aveugle), mais m'a renvoyé vers un certain ''Handy'' (avec un H, il a bien insisté), décrit comme un trafiquant d'art.
Avec un prénom et un métier officieux, on ne va pas aller bien loin. Ceci dit, en passant le reste de la matinée sur le net à la recherche de collectionneurs d'antiquités qui pourraient résider en ville, j'en ai remarqué un avec un goût réputé en matière de paperasse. Mr Rishell.
Décidément, le monde est petit.
D'ailleurs, John n'avait justement pas été embauché par ce dernier pour lui construire une bibliothèque ?
Quoi qu'il en soit, moi et Ivan allons rendre une petite visite à Mr Rishell cet après-midi.



20h. Même si le rendez-vous avec Mr Rishell ne nous a pas beaucoup avancé, il n'a pas été infructueux pour autant.
Le collectionneur nous a reçus, Ivan et moi, dans sa bibliothèque dont il faut bien avouer qu'elle a de la gueule. Il avait l'air fatigué, subissant encore le contrecoup de la tragique soirée de l'année dernière.
Mais le plus important, c'est qu'il nous a assez rapidement avoué qu'il était lui-même à la recherche d'un exemplaire original du Grand Grimoire... et surtout que c'était lui qui avait embauché Handy.
Nouveau coup de pot.
Malheureusement, le fameux chasseur de livres a tout l'air d'être du genre excentrique. Le seul moyen de le contacter est un numéro de téléphone (que nous avons bien essayé d'utiliser, mais on tombe directement sur la messagerie, même pas personnalisée).


Toujours est-il que nous avons passé une sorte d'accord. Après tout, Mr Rishell convoite le Grand Grimoire pour sa valeur historique, alors que nous c'est son contenu qui nous intéresse.
Un simple scan, et le tour est joué. Nos intérêts étant compatibles, nous avons décidé de collaborer.
Reste à trouver le moyen de contacter Handy pour savoir où il en est.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeMar 24 Nov 2020 - 20:03

Journal d’Oliver Klein

Jeudi 28 Janv.

8h. Nouveau rêve cette nuit. Plus long que les précédents. Plus réaliste, aussi.

Nous étions tous les trois dans une maison... quoi que le terme de cabane, ou même de taudis, serait plus approprié... perdue au milieu d'un désert. Elle était complètement vide, à l'exception d'un simple réfrigérateur surmonté d'un crâne de bison.
Super déco.
Cela dit, le plus important reste le contenu du frigo : des dizaines d’œufs, ou plutôt d'âmes, stockés là avec des mouches vrombissantes visiblement très heureuses d'avoir cette manne à leur disposition.

Toutefois, le rêve ne s'est pas arrêté là. Alors que nous sortions pour examiner les alentours, voilà que nous avons aperçu au loin une silhouette marchant le long d'une route (la route 666, bien évidemment... ceci dit, faut voir si c'est la vraie) en tirant une valise.
Et là surprise, ce piéton voyageur n'était autre que le Gobelin. Nous avons bien un peu discuté, mais il n'a rien dit de vraiment pertinent, lui-même ignorant complètement où il allait.

Par contre, je n'ai pas trop aimé ses insinuations. Comme quoi nous devions payer pour nos crimes.
Et de quels crimes parle-t-il, au juste ?
Parce que personnellement, je n'ai commis aucun crime. Je n'ai tué que deux personnes. L'un était un mercenaire psychopathe, j'étais complètement en état de légitime défense, et j'ai surement sauvé des vies en l'abattant.
Et l'autre était un foutu démon. Ah, j'imagine qu'on va remettre sur le tapis le fait qu'il était dans un corps de gosse ! Et alors ? Son âme était complètement noire, la preuve irréfutable que le gamin était déjà mort depuis longtemps.
Et même en supposant que le gamin était encore là quelque part, et bien je lui ai épargné un sort bien plus terrible. En fait, plus j'y pense et plus on peut considérer que c'est lui laisser la vie sauve qui aurait fait de moi un monstre.
Si c'était à refaire, ça ne se passerait pas exactement pareil. Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas.



11h. Coup de bol derechef. La nouvelle libraire, Mme Sinclair, s'est soudainement souvenue que l'autre personne à s'être renseignée sur le Grand Grimoire avait laissé son adresse au cas où. Comme convenu, elle a rappelé John pour lui transmettre l'info. A sa description, ce mystérieux autre client n'est autre qu'Handy.
Nous voilà en route pour son appartement, le bougre refusant toujours de décrocher son téléphone.
Ce qui, on ne va pas se mentir, est sacrément mauvais signe.



11h30. Comme je m'y attendais, Handy est porté disparu. Personne sur place, en dehors d'un concierge cupide qu'Ivan a naïvement payé 10$ pour nous confirmer qu'il n'avait vu personne.
Le pire, c'est que la porte de son appartement n'était même pas fermée. Aucune trace de lui à l'intérieur, en dehors d'une prothèse de main abandonnée au milieu de la baignoire, entourée de vilaines taches à l'origine douteuse et d'une odeur infecte.

Tel que ça se présente, je suis prêt à parier que comme le dirait Victor, nettoyeur, on a dû lui ''dissoudre la gueule''.

Bref, pas le moins malheureux indice. Même le téléphone d'Handy, retrouvé dans le salon, ne contenait rien d'intéressant.
Nous voilà bien avancés.


13h. Peut-être une avancée. Un article du Wings a attiré notre attention.

Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Wings_10


Voilà un journaliste qui a tout l'air d'être bien renseigné sur le sujet. Quelqu'un qui serait capable de nous en dire plus sur les Anciens ?
Un coup de fil au siège du journal nous as appris que les initiales V.F. étaient celles de Mme Verane Fibonacci (comme les lapins, à moins que je ne fasse un amalgame quelque part...), qui n'est toutefois que pigiste.
Pas de numéro de portable, donc, mais une adresse mail. Nous allons tenter de prendre contact.
On verra bien ce que ça donne.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeDim 29 Nov 2020 - 18:08

Journal d’Oliver Klein

Vendredi 29 Janv.

10h. Sors de rendez-vous avec Mme Fibonacci. Ivan s'est chargé de lui envoyer un mail hier soir, et elle a répondu rapidement... exigeant toutefois de nous rencontrer dans un lieu public. Plus exactement au Dream Inn. Le monde est décidément bien petit.

Ceci dit, le lieu n'a pas été choisi au hasard. Parce qu'à peine entrée, j'ai pu reconnaitre la journaliste. Enfin, reconnaitre... du moins sa description. Nulle autre que la femme brune aux lunettes de soleil ! Celle du tout début. Je dois avouer qu'elle m'était complètement sortie de l'esprit.

La discussion s'est avérée intéressante, bien qu'également décevante d'un certain côté. Elle en savait beaucoup sur nous, et pour une très bonne raison : voilà des mois qu'elle connait Mr Cobain, et que ce dernier lui raconte son histoire au fil de plusieurs entretiens. Elle l'avait croisé l'année dernière aux archives de la ville, alors qu'elle s'intéressait aux meurtres de 1912...

Comme quoi Mr Cobain est un petit cachotier. Il refuse de nous expliquer les tenants et aboutissants de son plan, mais ne résiste pas à l'envie de tout déballer devant une paire de beaux yeux.
Le souci, c'est que Mme Fibonacci n'en savait guère plus que nous sur le Grand Grimoire. Ses contacts pourront certainement nous être utiles à l'avenir, mais pour le moment nous n'avons toujours pas progressé.

Quoi qu'il en soit, notre rendez-vous a été interrompu par un coup de téléphone de la morgue. On nous demande de venir identifier un cadavre. A tous les trois.
J'ai un mauvais pressentiment...



11h. Sommes sortis de la morgue. Coïncidence amusante, le légiste (un certain Mr Callahan si j'ai bien retenu son nom) était également présent à la soirée de la Maison Rishell. Un homme dans la cinquantaine, au style plutôt élégant. A l'époque, j'avais plutôt parié sur un politicien...
Quoi qu'il en soit (il faut vraiment que j'arrête de répéter ça), le cadavre n'était autre que celui de Handy le disparu. Évidemment, c'était la première fois que nous le voyions, mais des types avec des prothèses à la main, il ne doit pas y en avoir des dizaines en ville.

Ce qui est troublant, ce n'est pas le fait qu'il soit mort. Après tout, avec sa disparition et son refus de répondre au téléphone, il fallait s'y attendre. Non, le problème c'est qu'on a retrouvé sur lui nos noms et nos numéros de téléphone, et que sa mort date d'il y a au moins trois jours.
Autrement dit AVANT que nous ne cherchions à prendre contact avec lui.
Comment diable a-t-il eu nos coordonnées ?
Et pourquoi ?
Le résultat, c'est qu'il a fallu servir à la police une demi-vérité comme quoi nous étions en contact avec lui pour des raisons commerciales, après avoir répondu à une petite annonce. Ça a eu l'air de les contenter.

Les pistes sur le Grand Grimoire s'amenuisent. Ce sont même toutes des impasses les unes après les autres. Peut-être que retrouver le meurtrier de Handy nous aiderait ?
Je vais de nouveau consulter HS à ce sujet.

Après tout, des meurtres de manchots trafiquants d'art, ça ne doit pas arriver tous les jours.



12h. Sors du métro. HS n'est plus là. Il a plié bagages, ne laissant derrière lui qu'un tag affirmant qu'une tempête approchait.
J'ai décidément un mauvais pressentiment.
Une tempête, des œufs-âmes collectionnés en grandes quantités dans un frigo... Si ça se trouve, les Anciens préparent quelque chose de gros.

Quoi qu'il en soit (encore raté), les faux-semblants de Cobain commencent à tous nous courir sur le haricot (si j'ose m'exprimer ainsi). Voilà que lui aussi refuse de décrocher son putain de téléphone.
Nous allons tous lui rendre une petite visite en personne.





14h. Cobain n'est pas chez lui. Son appartement est désert. Étonnamment bien rangé, même. A l'intérieur, nous n'avons trouvé qu'un tuyau en PVC bien connu, accompagné d'une carte du Nouveau-Mexique où était entourée une portion de la route 491 (c'est à dire le nouveau nom de la route 666, tout le monde sait ça... enfin, du moins les gens qui s'intéressent à l'Histoire des États-Unis).
Mais surtout : un journal. Des notes, plus précisément. Comme quoi les Samaëlites préparent eux aussi un gros coup. La cheffe de leur secte est enceinte, et le fils à venir ne serait nul autre que Belzébuth en personne. Moi j'avais cru comprendre que Samaël et Belzébuth, c'était la même personne.
Qu'importe, l'urgence est d'empêcher une naissance pareille.


Mais où est passé Cobain ? Est-il parti pour le Nouveau-Mexique pour régler ça lui-même ? Si oui : pourquoi n'a-t-il pas emporté le tuyau, et pourquoi ne nous en a-t-il pas parlé ? Si non : alors où est-il ?
Et comment la cheffe de la secte est-elle tombée enceinte ? Samaël était dans le corps d'un gosse prépubère, alors est-ce que ça implique tout un tas de trucs ignobles ?

Est-ce que ça implique aussi que les démons sont par voie de conséquence un remède potentiel contre l'infertilité ? Tout cela n'est-il en réalité qu'un vaste complot de l'industrie pharmaceutique ?

Nous en saurons plus au Nouveau-Mexique.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeSam 5 Déc 2020 - 10:53

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Dimanche 31 Janv.

Chouette week-end passé enfermé à l'Hôtel des Oubliés. Mais c'est plus prudent après ce qui s'est passé hier. Dans la précipitation, tout a été assez confus. Mieux vaut coucher tout ça sur le papier avant d'oublier des détails qui pourraient être utiles pour la suite.
Ce serait un comble dans cet hôtel.

Bref. Sommes passés à l'Hôtel des Oubliés vendredi soir pour organiser une petite escapade impromptue au Nouveau-Mexique. Prétexter un congrès, tout ça. Nous avons payé Joshua rubis sur l'ongle, évidemment, un type aussi efficace on évite de lui demander constamment des faveurs.
Embarquement pour Santa Fe dès le lendemain matin, la voiture de location nous attendait sur place, et en avant pour la route 491.

C'est à quelques kilomètres à peine du ranch constituant notre objectif que les choses ont commencé à mal tourner. Une nana à la dégaine de hippie, visiblement hystérique (une hippystérique, donc ?) nous faisant des grands gestes depuis le bas-côté.
Elle a prétendu avoir été attaquée avec ses camarades par les sectataires sectateurs satanistes. Même si nous étions tous les trois méfiants, l'histoire était convaincante et nous lui avons accordé le bénéfice du doute.

Un peu plus loin, un barrage de police a été la preuve définitive que les satanistes contrôlaient la région. A première vue rien d'anormal, mais les taches de sang sur les chemises de ces messieurs et leur attitude peu réglementaire nous ont vite convaincus qu'il s'agissait d'imposteurs.
C'est également à ce moment précis que l'hippystérique a décidé de poignarder John depuis la banquette arrière.
Heureusement, notre camarade hispanique (et non pas hystérique, lui) a rapidement maitrisé la folle furieuse, pendant que je filai sur les chapeaux de roues (il faudra que je cherche d'où vient cette expression, tiens...) et qu'Ivan crevai les pneus des voitures de police de quelques tirs bien placés.


Quoi qu'il en soit (voilà que je recommence), nous avons enfermé l'hippystérique dans le coffre, caché la voiture derrière un amas rocheux, et décidé de finir le trajet à pied en coupant à travers champs.
Le ranch s'est avéré plus peuplé que prévu. Bien plus de monde que la dernière fois. Il faut croire que cette secte possède davantage d'adeptes qu'on pouvait le penser. Toujours est-il que ça nous a permis de nous présenter à l'entrée comme des satanistes nous-même, et que nous nous sommes introduis sur les lieux sans que personne ne fasse réellement attention à nous.

Un rapide repérage nous as appris que la cheffe des satanistes (la fiancée de Satan ? Voilà qui ferait un bon titre de nanar) était bien à l'abri au premier étage du ranch, avec quelques gardes placés aux endroits stratégiques.
Malheureusement, de l'avis général l'accouchement n'était plus qu'une question d'heures, peut-être même moins.
Pas le temps de niaiser, donc.

Nous avons rapidement mis au point un plan dont je ne suis pas peu fier, élégant dans sa simplicité, redoutable dans son efficacité.
Bon, en gros ça consistait à créer une diversion et filer au premier étage pour planter la grognasse, en croisant les doigts pour que personne ne nous barre le passage.

John s'est dirigé vers la grande située non loin (où, nous as-t-il relaté, il a découvert les cadavres des propriétaires légitimes de cet endroit), où la présence providentielle de quelques bidons d'essence lui a permis de créer un impressionnant barbecue.
Une grande partie des satanistes s'est précipitée pour tenter d'éteindre ce brasier menaçant leurs véhicules, permettant à Ivan de me faire la courte échelle jusqu'au premier étage.


Je me suis retrouvé dans une salle de bain à la propreté douteuse (démontrant que l'hygiène n'est décidément pas le souci premier des adeptes du seigneur des mouches, ce qui à la réflexion est effectivement parfaitement logique).
De là, j'ai pu me glisser dans le couloir, trompant la vigilance du garde plus préoccupé par ce qui se passait dehors, et entrer dans la chambre interdite.

Ce qui s'est passé ensuite devrait, en toute modestie, me valoir un oscar.
La cheffe des satanistes, accompagnée de sa sage-femme, m'ont interpellé en me demandant ce que je foutais là. J'ai alors brandi l'artefact en PVC, clamant que c'était l'arme qui avait vaincu Samaël, tout en m'approchant.
Elles m'ont fixé toutes les deux comme deux ronds de flan (enfin... plutôt quatre, du coup), me permettant d'atteindre le corps-à-corps et de planter dans le ventre de la grognasse le saint morceau de plastique biseauté, en plein milieu du pentagramme tatoué autour de son nombril (ce qui formait du coup une excellente cible).
Un bon coup du crâne de bison servant de décoration sur l'occiput de la sage-femme a permis d'éviter qu'elle ne hurle trop longtemps, mais tout ce vacarme a quand même attiré l'attention du garde de l'autre côté de la porte.

A ce moment précis,je me suis dit que j'étais dans une sacrée merde. Le type ouvre la porte pour demander ce qui se passe, moi je suis debout juste devant sa cheffe qui baigne dans son sang, avec moi-même de l'hémoglobine plein les mains.
"Oliver, il va falloir improviser" que je me suis dit. "L'accouchement est en cours, je suis médecin, sortez d'ici !" que je lui ai dit.
Et ça a marché.
Stupéfiant.
Comme quoi, affirmer n'importe quoi d'un ton autoritaire est une bonne méthode pour convaincre quelqu'un. L'important, c'est d'avoir l'air sûr de soi.

Bref; le type est ressorti en trombe en clamant qu'il allait avertir tout le monde. Moi j'ai extrait le fœtus de Belzébuth (avec un tuyau en PVC biseauté pour seul instrument, rappelons-le, ce qui est quand même assez salissant... franchement je comprends pourquoi chirurgien c'est pas un métier facile), une espèce d'abomination mi-humaine mi-bouc.
Là j'ai appliqué la formule qui marche, le coup de tuyau dans le nombril, la tête tombe... Je l'ai fourré dans une taie d'oreiller et décampé aussi sec par là d'où j'étais venu.

C'était d'autant plus urgent qu'un sacré bazar se déroulait dehors. Les autres m'ont raconté que peu après le départ de feu, et alors que le soir tombait, tout un convoi de fourgons du FBI ont débarqué sur place, et qu'après les sommations d'usage tout est vite parti en fusillade (en même temps, je ne crois pas qu'on puisse négocier avec des satanistes).

Bref, nous étions tous les trois comme des cons au beau milieu de ce merdier, avec une tête de fœtus d'homme-bouc entre les mains, en train de nous dire que ça allait quand même être compliqué d'expliquer tout ça aux forces de l'ordre, quand soudain...
... le Chien de l'Enfer !
Debout, juste là, à nous attendre à côté de la porte de la cuisine du ranch.

Autant dire que nous avons tous bondis à sa suite sans poser de question. Et à peine parvenus dans les couloirs du sous-sol de la réalité, Ivan s'est chargé d'extraire l'âme de Belzébuth et de la détruire aussitôt en la piétinant au sol.
Plus prudent, effectivement.

Je m'attendais à quelque chose, un effet quelconque, mais il ne s'est rien passé.


Rien de plus qu'une sensation de vertige et de nausée, mais que nous trainions tous les trois depuis déjà quelques minutes. Et avec le recul, je me doute bien que ce malaise n'avait rien à voir avec les satanistes.

Parce que le plus inattendu reste à venir. Nous avons suivi le brave toutou infernal jusqu'à la porte du salon des Anciens. Personnellement, je m'attendais à recevoir un sacré savon pour avoir détruit Belzébuth plutôt que le ramener intact, mais en fait absolument pas.
Et ça, pour une raison très simple.
C'est que sur place, il n'y avait qu'une scène de carnage. La table en désordre. Des chaises renversées. Des cadavres de vieux décapités. Les têtes alignées dans un coin.
Et un Mr Cobain en sang, amoché au point d'être dans le coma, étalé dans un autre coin avec un grand couteau à la main.

Pauvre idiot.
Pourquoi il ne nous as pas attendu ? Voilà qui au moins explique pourquoi il était introuvable. Mais pourquoi nous avoir envoyé sur la piste du Grand Grimoire, alors ?
Peut-être qu'il a planifié tout ça pour nous éloigner, nous envoyer au loin par crainte que nous ne prenions le parti de Anciens.
Ou alors, bien plus inquiétant, tout ça n'est qu'une mise en scène et Cobain n'est absolument pas le responsable de ce massacre.


Ce qui me fait penser ça, c'est que nous avons vérifié. Les Anciens avaient déjà été privés de leurs âmes. Et aucune trace de ces dernières à proximité, ce qui indiquerait qu'on les a volé plutôt que détruites.

Mais dans l'immédiat peu importe. Nous avons quitté cet endroit sinistre en emportant Cobain, passé un coup de fil anonyme à une ambulance pour qu'il soit emmené à l'hôpital, et rejoint en taxi l'Hôtel des Oubliés d'où j'écris tout ce bordel.

C'est d'ailleurs seulement maintenant que le remarque.
Tout est en couleurs.
Tout. Est. En. Couleurs.
Ce sentiment de malaise coïnciderait avec la mort des Anciens. Cela veut-il dire que nous avons récupéré nos âmes ?
Cela veut-il dire qu'ils bel et bien morts pour de bon ?

Mais si c'est bien le cas, pourquoi est-ce que j'ai ce mauvais pressentiment que tout ça est loin d'être fini ?
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Déc 2020 - 19:03

Journal d’Oliver Klein

Jeudi 25 Fev.

Comme le dirait l'ami John, j'en ai parfois marre d'avoir raison.
Tout ça est bel et bien loin d'être fini. Même si les choses ont empiré d'une manière qu'aucun d'entre nous n'avait vraiment anticipé...

Tout a recommencé lorsque le cow-boy s'est pointé chez moi à l'improviste. Il a prétendu avoir des questions à me poser au sujet de la fusillade de la maison Rishell. Prétexte assez peu crédible, surtout que cet inspecteur de police n'a pas franchement l'air très calé en bluff.
Toujours est-il que surprise, John se trouvait déjà à l'arrière du véhicule, et c'est assez logiquement que nous nous sommes ensuite mis en route vers l'appartement d'Ivan.

C'est là que les choses ont dérapé. Nous étions en train de patienter dans la voiture, en nous demandant à quelle sauce nous serions mangé, quand des coups de feu ont retenti dans l'immeuble. Ivan est sorti en courant, suivi d'un inspecteur texan (mais est-il vraiment texan d'abord ? penser à lui poser la question...) blessé à l'épaule.
Et sur leurs talons, une bande de types en costard noirs à l'air vindicatif (mais pas téléphonique ! Ha ha ha ! Mouais, pas terrible en vrai. Il faudrait trouver un autre jeu de mot avec vindicatif, je me demande bien lequel...).

Des Faucheux. Sur le moment, nous nous sommes tous demandés pourquoi ils nous en voulaient ainsi. Mais la priorité était surtout de mettre les voiles. Et à bord d'une voiture c'est plus facile à dire qu'à faire.
En tous cas, nous avons tant bien que mal réussi à les semer et à rejoindre l'Hôtel des Oubliés, où le cow-boy nous en a dit un peu plus.
D'après lui, la Veuve Noire est dans une sale humeur. Elle a mis nos têtes à prix, même sur la raison demeure obscure. Selon lui, ce serait lié à la disparition des Anciens. Leur disparition a laissé une place libre dans le petit monde mafieux de l'occultisme, et la nature à horreur du vide.

Ce qui est sûr, c'est que la Veuve Noire semble en profiter pour régler ses comptes avec un certain nombre de personnes. D'après la rumeur, elle serait également aux trousses d'une certaine famille White. Nom inconnu au bataillon en ce qui nous concerne.

Pour en savoir plus, nous avons décidé de faire immédiatement un saut au Cauchemar. Après tout, c'est le meilleur endroit pour en apprendre plus sur le monde de l'occulte, et nous savons déjà que les Faucheux ne peuvent pas nous y poursuivre.
Du moins c'est ce que nous pensions.
Il fallait s'y attendre, la Veuve Noire a embauché un autre tueur à gage capable de rêver. Enfin... dans l'absolu on ne peut pas être sûr que c'est elle qui l'a engagé, mais qui d'autre ?

Le bougre nous attendait dans les ruelles de la ville-reflet. Un type tout emballé dans des bandages façon homme-invisible, mais avec un piège à loup en guise de mâchoire inférieure et en guise de signe distinctif.
Le drôle avait l'air d'être un rêveur expérimenté, capable de tordre la réalité comme il le voulait. John et Ivan se souviennent encore du moment où ils ont été agressé par un lampadaire, et moi j'ai bien failli tomber dans le gouffre qui est apparu quand la rue a disparue (cette phrase est un peu bizarre, mais en fait parfaitement logique).

Nous avons quand même réussi à atteindre le Cauchemar, où il n'a pas pris le risque de nous poursuivre. Sur place, le barman a confirmé que ce type (se faisant appeler ''Jaws'', quelle originalité folle... j'espère qu'à aucun moment nous n'aurons à emprunter un téléphérique) trainait dans le coin depuis un moment, et s'en était même pris à d'autres clients.

Plus important, Tête-de-Corbeau s'est avéré aussi utile qu'à l'accoutumée. Si le nom de ''White'' ne lui disait rien de spécial, il a en revanche pu nous raconter que ce Jaws faisait auparavant partie d'une secte d'adorateurs de la mort (celle des hippies-gothiques ? dont on voit les prospectus ''peace - love - death'' un peu partout ?) dont il s'est fait virer.
Il nous a filé une adresse, où nous pourrions en apprendre plus. Mais le rendez-vous n'est pas pour tout de suite.

Le cow-boy a fini par nous rejoindre, incognito, caché derrière un masque de lapin blanc (mais pourquoi un lapin ? un rapport avec Fibonacci ?), mais il n'a pas pu nous apprendre grand-chose de plus.
Pas le choix, il va falloir creuser de notre côté. Tout en sachant que les Faucheux ne vont pas lâcher le morceau aussi facilement.

Tout cela n'annonce rien de bon.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Déc 2020 - 19:03

Allez hop, je case ma propre bande-son pour le Cauchemar :

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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Déc 2020 - 21:48

Journal d’Oliver Klein

Vendredi 26 Fev.


Ecrit ça dans la voiture alors que nous sortons de chez la Veuve Noire. 
Sais pas trop l'heure qu'il est.
Pas important. Viens d'appeler Ashley. Elle a répondu, ce qui indique que c'est un peu moins la merde que je le craignais.
Mais ça reste la merde.

Prenons les choses dans l'ordre. Après notre escapade au Cauchemar, nous sommes réveillés de matin au Dream-Inn comme prévu. Avec plusieurs messages d'Ashley sur le téléphone.
Pas trop grave, que je me suis dit sur le moment, après tout j'ai l'excuse d'avoir passé la nuit au poste et en plus un flic pour valider mon alibi.
Sauf que le message, c'était Ashley paniquée qui m'expliquait que les filles avaient toutes les deux été piquées par une araignée exotique.
Une PUTAIN d'araignée.
Comme Sway. A Las Vegas. La putain de même histoire.

Autant dire que j'ai laissé tomber les autres pour filer aux urgences rejoindre ma femme. Au final, la situation était moins pire qu'on aurait pu le croire. Le médic a été honnête, en expliquant que le venin de l'espèce impliquée est normalement mortel, mais que les excellents réflexes de premiers secours d'Ashley avait sauvé la vie des jumelles.
Putain.
Et si elle n'avait pas été là ? Si ça avait eu lieu ailleurs qu'à la maison ? Si Ashley avait été piquée aussi ?

Il lui prend quoi à la Veuve Noire, là ? Bordel, elle se prend pour qui ? Si elle nous en veut pour une raison obscure, pourquoi pas, mais là elle rend les choses personnelles !

Le pire, c'est que j'ai eu des nouvelles des autres. Je ne suis pas le seul a avoir été visé. La grand-mère de John, de santé certainement plus fragile que des adolescentes, n'a pas survécu. Ivan, quant à lui, n'a pas de famille proche immédiate, mais fréquente depuis quelques semaines la fameuse Sharmaine Sinclair...
Il a pris l'initiative de lui conseiller de se mettre au vert quelques temps. Prudente idée que moi et John avons imité.

Le problème, sur le moment, c'était l'absence de nouvelles de mon James à moi (à ne pas confondre avec le James de John). Pas que ce soit inhabituel en soi, mais là dans le contexte il y avait de quoi s'inquiéter.
J'ai donc décidé de faire un saut chez moi. Très mauvaise idée avec le recul. Parce que plusieurs Faucheux m'attendaient sur place en embuscade. Et ce n'est pas seul contre trois ou quatre de ces gaillards que j'avait la moindre chance...

Je me suis donc retrouvé embarqué par ces gus façon prise d'otage, et autant dire que j'ai passé un sale quart d'heure. Pour être honnête, j'ai bien cru que j'allais y rester.
Je pense qu'ils m'ont injecté une sorte de drogue pour me forcer à dormir, et surtout à rêver. Et là Jaws s'en est donné à coeur joie, avec tout un tas d'instruments de menuisier. 
Evidemment, tout ça n'était au final qu'une illusion, mais sur le moment je n'en savais absolument rien.

Les autres m'ont raconté, mais pendant ce temps ils ne s'en sont pas beaucoup mieux sortis. Les Faucheux leur sont également tombés dessus, possiblement en enlevant la soeur de John au passage.
Et Ivan a été salement blessé par un coup de revolver.
En tous cas, nous nous sommes tous retrouvés devant la Veuve Noire, trainés de force.

Ou plutôt devant Fortune.
Qui a donc pris la place de sa mère.
Et qui nous en veut méchamment pour la mort de son Gobelin.
D'où le fait qu'elle ai décidé de rendre les choses personnelles.
Et d'où donc le fait qu'on soit tous dans une sacrée merde.

Très franchement, j'étais en train d'échafauder une tentative d'évasion très certainement vouée à l'échec dans ma tête, quand John a eu une idée de génie.
Négocier notre libération (et surtout celle de nos proches, à commencer par mon James à moi, je suis à peu près sûr d'avoir entendu sa voix pendant que j'étais à moitié dans le coaltar) contre la livraison des White pieds et poings liés.
Les White. Je les avais quasiment oubliés, ceux-là. Il faut dire que nous ne savons rien d'eux.

Mais ça a eu le mérite d'attirer l'attention de la nouvelle Veuve Noire (mais est-elle réellement veuve ? Après tout elle n'était pas mariée avec le Gobelin, non ? Mais ce n'est pas trop le moment de se poser ce genre de questions).
Elle a accepté le marché, mais seulement à condition que les White lui soient livrés dans les prochaines 24 heures.
Génial.
On est mal barrés.
Très franchement, pendant l'espace d'une seconde j'ai sérieusement envisagé de faire tout de suite nos valises pour l'Argentine.
Mais on ne peut pas laisser tomber les autres comme ça.

Il n'y a plus qu'à espérer que ce rendez-vous filé par Tête-de-Corbeau s'avère fructueux.


Dernière édition par Nykos le Jeu 24 Déc 2020 - 10:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Déc 2020 - 23:05

Ton fils s'appelle James, pas Jhon.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Déc 2020 - 10:47

Oui, oui, bien sûr, évidemment.

Allons, tu ne penses quand même pas que je ne connais pas le prénom de mon propre fils ?

C'était écrit James depuis le début.

De toute façon, vous n'avez aucune preuve du contraire !
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Déc 2020 - 11:30

Journal d’Oliver Klein

Nuit du 26 au 27 Fev.

John a piqué une sieste dans la voiture. J'aurais bien fait de même, mais mieux vaut coucher les derniers évènements sur le papier avant de les oublier.

Donc, nous nous sommes comme convenu pointés au rendez-vous fixé par Tête-de-Corbeau. L'adresse correspondait à un immeuble quelconque, a première vue rien de particulier. Bon, après il fallait bien se douter qu'une secte d'adorateurs de la mort n'allait pas indiquer sa présence avec des néons clignotants.

Et c'est là que pile à l'heure, arrive un homme en costume gris... qui n'est autre que le docteur Callahan.
Le légiste est donc un adorateur de la mort. Quelque part, c'est assez logique. En tous, il n'a pas eu l'air spécialement surpris de nous voir.

Plutôt que de répondre directement à nos questions (ça aurait été trop simple), le doc nous a guidé à travers de multiples passages secrets jusqu'à une sorte d'église souterraine sacrément bien aménagée.
Et que j'avais le sentiment d'avoir déjà vue quelque part, avec ça. 
En fait, je suis à peu près sûr que c'est le même endroit que j'ai aperçu subrepticement il y a des mois en goûtant l'âme du tueur de Roberta Nimer.

Mais au fond peu importe, ce n'était pas le plus important. Callahan nous a expliqué deux-trois choses, à commencer par le fait que sa bande était plus ou moins ennemie avec la Veuve Noire. Surtout, il n'était pas contre l'idée de se débarrasser de Jaws, qui était bel et bien un ancien membre ayant claqué la porte...
Problème : en soi il n'avait pas plus d'infos que nous sur tous ces sujets.
Bonne nouvelle : il savait auprès de qui se renseigner. Directement auprès de la Mort, qu'il pouvait contacter via ses talents de medium au cours d'une cérémonie.

D'accord.

Bizarrement, ce genre de nouvelles ne m'a fait ni chaud ni froid. Il faut dire qu'après avoir rencontré les Anciens ou Belzébuth en personne, l'idée que la Faucheuse soit quelqu'un de tout à fait concret ne me choque pas plus que ça.

Bref. La fameuse cérémonie s'est organisée assez vite, alors que nous étions rejoints par environ une dizaine d'autres sectateurs tous masqués. Des masques plutôt dans le thème, bien sûr, par exemple d'Anubis ou de Mictlantecuhtli (à prononcer Mic-tlan-tè-cu-tli, le dieu de la Mort aztèque, tout le monde sait ça).
Callahan lui-même a enfilé un masque de médecin de la Peste... ce qui lui donnait une étrange allure d'homme à tête de corbeau.

Tiens tiens. 
Il n'a rien confirmé ni infirmé, mais la coïncidence serait trop grosse pour que c'en soit vraiment une.
En plus, c'est lui-même qui nous a donné le rendez-vous.

Bref. Après quelques salamalecs Callahan est... entré en transe, j'imagine que c'est comme ça qu'on dit... et nous a annoncé que nous pouvions lui poser deux questions.

Première question : où trouver les White ? La réponse s'est avéré cryptique, a priori plusieurs d'entre eux sont déjà morts, mais pas d'infos précises sur la localisation du survivant.

Deuxième question : où trouver Jaws ? Pas de réponse immédiate non plus, mais une piste. Il faut aller trouver un certain Joe Salinger, habitant non loin d'ici.

Comme piste, c'est plutôt maigre, mais c'était la seule que nous avions. 
Et puis une partie des 24 heures de délai étant déjà écoulées, nous ne nous sommes pas attardés inutilement sur place, préférant tout de suite aller voir ce mystérieux monsieur Salinger.
Son adresse a été facile à trouver dans l'annuaire.
Evidemment, je me demandais comment le type allait réagir face à un trio d'inconnus sonnant chez lui au beau milieu de la nuit. Nous avons donc préféré jouer la carte de sécurité : je sonnais à la porte pendant qu'Ivan se tenait prêt à intervenir en cas de coup fourré.

Et bien nous en as pris. Parce que j'ai sonné, le type a entrouvert la porte... et s'est immédiatement barré en courant en me voyant. Mais autant dire qu'il n'est pas allé bien loin, Ivan l'interceptant dans le jardin.

Autant dire que pendant un temps, nous nous sommes sérieusement demandés ce que nous faisions là. Joe Salinger s'est avéré être un jeune homme aussi crasseux que malingre, niant véhément (mais mal) nous connaître.
Quel foutu lien entre lui, Jaws, et la Veuve Noire ?
Notre première idée était que c'était peut-être un genre d'informateur, un expert en informatique... sauf que le tour de la (petite) maison n'a rien révélé d'autre que des amoncèlements d'emballages de malbouffe, de linge sale et de vaisselle crasseuse.
Un autre adorateur du Seigneur des Mouches, peut-être.
En tous cas, pas le moindre matériel de surveillance. Unique élément inhabituel : une caste collection de paires de chaussures parfaitement propres et soigneusement rangées dans un coin.

Au final, je ne sais pas trop ce qui m'a mis la puce à l'oreille. Peut-être le poster de requin dans une chambre, façon ''Dents de la mer'' (ou ''Jaws'' en VO, n'est-ce pas ?).
Mais ce minable n'était autre que Jaws. 
Ah, ben ça a changé la tournure de la conversation.
Il faisait moins le fier, le petit malin (enfin... il ne le faisait déjà pas spécialement avant, mais encore moins après qu'on ai compris...).
Alors comme ça, monsieur s'amuse à tuer et torturer en rêve, mais quand on se retrouve face aux conséquences de ses actes, y a plus personne ?

Ivan et moi avons bien essayé de le cuisiner un peu, mais sans rien en tirer de concret. Tout juste a-t-il bien essayé de menacer nos proches, affirmant que sans lui nous ne saurions jamais où ils étaient gardés prisonniers... sauf que c'était de toute évidence du bluff, comme je le disais je suis certain d'avoir entendu la voix de James dans les sous-sols de la villa de la Veuve Noire.
D'ailleurs j'en ai eu la confirmation, parce que Jaws a sacrément fait la gueule quand je lui en ai fait la remarque.

En tous cas, nous avons eu assez peu de scrupules à débarrasser le monde d'un assassin. La combinaison des stupéfiants trouvés dans la salle de bains et d'un miroir brisé ont facilement permis de mettre un scène un trip ayant sacrément mal tourné, tout en nous permettant de récupérer l'âme du larron.

Après tout, s'il ne veut pas parler de son vivant, peut-être parlera-t-il plus après. 
Je note tout ça, puis nous prendrons un morceau de l'âme pour essayer d'en tirer ses secrets.

En espérant que ça se passe mieux que la dernière fois.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeLun 4 Jan 2021 - 15:40

Journal d’Oliver Klein

Samedi 27 Fev.

7h00. Réveil dans la voiture. Mal dormi.
La consommation de l’âme de Jaws m’a, comme on pouvait s’y attendre, fait faire des rêves étranges. Maintenant je sais d’où venaient toutes ces paires de chaussures chez lui : ce sont celles de ses victimes. Comme quoi il avait pas mal de morts au compteur. Dont Handy, d’ailleurs. Je l’ai vu dans un flash. En même temps je me souviens que le manchot avait effectivement été retrouvé sans ses chaussures…
 
Mais il s’agit maintenant de planifier la suite. Il ne nous reste guère qu’une seule piste. Joshua a laissé un message sur nos répondeurs. Il a préféré partir se mettre au vert le temps que les choses se tassent en ville. Même l’hôtel des Oubliés ne semble plus être un endroit sûr.
Toujours est-il qu’il a pris le temps d’emporter avec lui ses dossiers les plus importants, et retrouvé à cette occasion quelques notes de feu Sway. Concernant la famille White, entre autres.
 
Pour faire court : ils se cacheraient actuellement sous le nom de Harrison dans un motel en périphérie de la ville, dans l’attente de faux papiers définitifs. Mais vu ce que nous avons appris sur leur sort, peu de chances qu’ils s’y trouvent encore.
Plus intéressant, les notes de Sway mentionnaient également une consigne à la gare routière, comme quoi il s’agirait d’une sorte de point de rendez-vous. Pas de numéro, évidemment, ça aurait été trop simple. Mais ça reste notre meilleure piste.
Direction la gare, donc, où nous pourrons aussi manger un morceau.
 
 
10h30. Ecrit ça depuis la morgue du Dr Callahan. Rebondissements imprévus. Je dirais même imprévisibles.
Revenons de la gare routière. Trouver la bon casier parmi les centaines de consignes existantes n’a pas été une mince affaire. Impossible d’arracher l’information à la réception, sachant que ni le nom de White, ni celui de Harrison n’étaient connus de leurs registres.
Coup de bol : un providentiel témoin était présent. Un clochard installé dans un coin, qui en échange d’un sandwich et d’une boisson chaude nous as volontiers raconté les évènements étranges survenus récemment.
Et un évènement étrange en particulier : un adolescent paniqué lui aurait filé ses vêtements et la clef de son casier il y a de ça deux jours. Clef qu’il avait toujours en sa possession, et qui a promptement été échangée contre un billet vert.
 
Et c’est là que les choses sont devenues… encore plus bizarres. Parce qu’autant dire qu’aucun d’entre nous n’ayant la moindre idée de ce qui pouvait bien se trouver dans ce casier. Et donc qu’aucun d’entre nous n’était spécialement chaud pour l’ouvrir le premier.
Finalement je me suis dévoué (bande de lâches, tiens…), et dans le casier nous avons trouvé…
… un mec.
Plus exactement un adolescent. A poil. Visiblement dans un sale état, déshydraté, un genou en vrac, et pour couronner le tout entouré de mystérieux cadavres de papillons.
 
Inutile de dire que sur le moment, ça a jeté un froid. Mais il s’est vite avéré que le jeune homme était terrifié par les Faucheux, et a même temps pensé que nous étions envoyés par la Veuve Noire (ce qui techniquement est peu ou prou la vérité).
Nous l’avons sorti de là rapidement (improvisant au passage un petit numéro de réprimande paternaliste sur thème de beuverie pour passer inaperçu), esquivant au passage un trio de faucheux certainement pas là par hasard.
Une fois dans la voiture, il nous a expliqué qu’il était bel et bien le dernier survivant de la famille White, et que sa famille était en cavale depuis longtemps déjà.
 
Pourquoi en cavale ? Très bonne question. Son père n’ayant jamais eu le temps de tout lui expliquer en détail, notre ado en fuite était bien en peine pour répondre à cette question. Au mieux a-t-il pu nous dire que sa famille possédait une sorte de ‘’don’’ transmis de génération en génération, ‘’don’’ qui serait capable d’être fatal à la Veuve Noire et ses sbires.
Et ce don… c’est de vomir des papillons.
 
Ce n’est pas une putain de blague. Il peut vomir des papillons. Des genre de sphinx tête-de-mort. Parce qu’il y a une colonie de chenilles qui vit dans son estomac.
Et tout ça a été confirmé par le docteur Callahan (parce qu’on avait sérieusement besoin d’un médecin), qui a réalisé une buccaloscopie (enfin… une coloscopie par la bouche, j’avais aucune idée du vrai terme, même si ça m’a pris deux secondes de recherches sur le net pour savoir qu’en fait on dit ‘’endoscopie’’).
Tout cela soulève énormément de questions.
La principale restant : comment des foutus papillons peuvent-ils être fatals (fataux ?) à la Veuve Noire ? Mystère.
 
 
14h00. Avons laissé le dernier des White aux bons soins du docteur Callahan. Après tout nous pouvons lui faire confiance.
Nous avons surtout fait un saut au motel, dans l’espoir de trouver quelques indices sur le fonctionnement de ces papillons dans la chambre des White.
Mais nous avons fait choux blanc (chez les White, ha ha). Sur place, rien d’autre qu’une scène de crime. Les faucheux n’ont pas fait dans la dentelle (ce qui est effectivement plus le propre des vers à soie que des araignées, et il faut vraiment que j’arrête parce que l’heure n’est absolument pas à la plaisanterie).
Bref, ça n’a fait que confirmer les informations données par la mort, ainsi que le témoignage de notre survivant qui a justement pris la fuite par la fenêtre de la salle de bain alors qu’éclatait la fusillade.
 
Il va donc falloir improviser.
Le temps presse d’autant plus que l’ultimatum arrive a expiration dans quelques heures. Certes, Callahan nous a promis du renfort et a affirmé pouvoir faire diversion, mais pour ce qui est d’atteindre la Veuve Noire… il va falloir ruser. L’assaut en règle est hors de question.
 
Après discussion, nous avons établi le plan suivant :
-       Glisser le jeune White dans un sac mortuaire et le faire passer pour mort.
-       Dissimuler nos armes dans ce même sac, avec quelques fusées éclairantes (excellente idée de John visant à neutraliser les pouvoirs surnaturels des faucheux).
-       Se pointer à la villa de la Veuve Noire en affirmant honorer notre part du marché
-       Laisser les plantons nous fouiller et saisir une ou deux armes conservées sur nous, afin d’endormir leur méfiance
-       Arriver devant la Veuve Noire
-       Déclencher un appel téléphonique à Callahan pour lancer la diversion
-       Par surprise, s’emparer de nos armes dans le sac mortuaire de Troie, et neutraliser les gardes du corps
-       Croiser les doigts pour que les papillons sachent eux-mêmes comment s’occuper de la Veuve Noire
 
Je pense que ce plan tiens la route.
Reste à voir comment gérer les imprévus.
 
Si ce journal s’arrête ici, c’est que ça n’a pas fonctionné.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeLun 11 Jan 2021 - 21:43

Journal d’Oliver Klein

Lundi 1 Mar.

Bon.
Et bien nous y voilà. 
Le moment où tout part en couilles... 
Et quelque chose me dit que ça marque le début de la fin de cette histoire.

Vient de passer mon dimanche à l'hôpital. Encore.
Mais au final, on s'en tire plutôt bien. Ca aurait pu être pire. Bien pire.

Résumons, donc. Tout s'est passé peu ou prou comme prévu. Du moins dans un premier temps.
Les larbins faisant le planton à l'entrée de la villa de la Veuve Noire ne se sont absolument pas méfiés. A peine ont-ils jeté un oeil dans le sac mortuaire pour vérifier que le ''cadavre'' était bien celui qu'ils cherchaient.
En même temps, s'ils avaient eu la présence d'esprit de fouiller le sac, nous n'aurions pas été plus loin.

La Veuve Noire non plus ne s'est pas méfiée. Elle n'a pas résisté à la tentation de voir le dernier de ses ennemis de plus près.
La suite s'est déroulé dans un temps que j'aurais bien du mal à estimer. Probablement guère plus d'une minute, en réalité, mais ça m'a paru dix fois plus.
Comme prévu, John a envoyé le signal de l'assaut aux cultistes tout en tirant une fusée de détresse, illuminant la salle. Simultanément, Ivan et moi tirions nos armes du sac pour ouvrir le feu sur les Faucheux présent. Et encore en même temps, le dernier des White s'est redressé pour vomir une véritable nuée de papillons.

Ces derniers ont littéralement fait disparaître la Veuve Noire derrière leur masse, et quand la nuée s'est dissipée il ne restait d'ex-Fortune rien d'autre qu'un corps desséché que j'aurais eu bien du mal à reconnaître.
Quant aux Faucheux, évidemment ils ne se sont pas laissés faire. La fusillade a été aussi courte que violente, et avec le recul c'est par miracle que je m'en suis tiré vivant. En tous cas, j'ai perdu connaissance à un moment donné.

J'ai donc des souvenirs assez flous de la suite, et ce sont John et Ivan qui m'ont raconté. Les cultistes de la Mort nous ont vite retrouvé, et dans la foulée ils ont libéré les otages du sous-sol de la villa. A savoir James et James. Le mien, et celui de John. 
Tous les deux dans un sale état, malheureusement. Physiquement indemnes, mais psychologiquement par contre... Jaws leur en a surement fait baver. J'ai encore moins de scrupules à l'avoir rayé de la carte, celui-là.

Au vu de notre état à tous, un aller simple pour l'hôpital était indispensable. Et au vu du nombre de blessés par balle, il était inévitable que la police soit prévenue.
Je leur ai servi une soupe (enfin, plus exactement à la lieutenante Garcia, que j'ai l'étrange sentiment d'avoir désormais connue dans une autre vie) comme quoi c'était le cow-boy qui nous avait embarqué dans cette affaire, et que nous jouions les indics pour son compte dans le cadre de la lutte contre les trafics de drogue et d'êtres humains.
Sauf que la situation a dégénéré, que nous avons été démasqués, et qu'il a bien fallu aller libérer les otages. Tout cela n'est au final qu'une très légère déformation de la vérité.

Evidemment, je comptais surtout sur le cow-boy pour refaire surface et corroborer mon histoire. Sauf qu'il est toujours introuvable. Au téléphone, on tombe systématiquement sur son répondeur... et aucune trace de lui à la villa de la Veuve Noire, pas même sous forme de traces de sang ou d'un chapeau esseulé.
Tout ça n'est pas bon signe. J'ai bien peur qu'il ai connu le même sort que le dernier des White, qui n'a pas survécu à l'effort certainement surhumain nécessaire à l'élimination de la Veuve Noire. A moins que tout ça ne soit une affaire de destin... c'était le destin des White que d'éliminer la Veuve Noire, et une fois cette tâche accomplie ils ne pouvaient plus vivre en ce monde.

Idée assez pessimiste... mais au fond peut-on échapper à son destin ?

Quoi qu'il en soit, cette affaire n'a pas été sans conséquence. Ashley a suivi mon conseil d'aller passer des vacances chez sa soeur avec les enfants, mais elle a fait ses valises avec un empressement qui n'augure rien de bon. Et le James de John a également plié bagages, ayant apparemment mal supporté le sens de l'hospitalité des Faucheux.

Mouais.
Tout ça sent définitivement le début de la fin.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Jan 2021 - 17:44

Journal d’Oliver Klein

Mercredi 3 Mar.

L'infâme salopard.
J'avais raison de sentir un résidu de puanteur dans cette histoire. Et ce résidu de puanteur s'est manifesté sous le forme d'un revenant. Très littéralement, d'ailleurs.

Ce cher Mr Cobain... Je dois reconnaitre qu'avec tout ce qui s'était passé récemment, j'avais oublié jusqu'à son existence. Mais il s'est rappelé à notre bon souvenir sous la forme de la gamine asiatique qui nous a donné rendez-vous au vieil orphelinat abandonné.

La boucle est bouclée. Tout se termine là où ça a commencé, bla bla bla... J'imagine que Cobain est un grand romantique refoulé. Ou un amateur de symboles, ce qui est plus probable.

Ce qui est certain, c'est qu'il nous a bien baisé. Et la première preuve de ça a été le retour de la vision en noir et blanc. Quant à la seconde... ça a été sa manière de s'exprimer comme s'ils étaient plusieurs dans sa tête. Façon Gollum, mais multiplié par sept.

L'infâme salopard... Je suis sûr qu'il avait tout prévu depuis le début. Sa prétendue quête du Grand Grimoire, tout comme cette escapade au Nouveau-Mexique, n'étaient certainement qu'une manière de nous expédier au loin pendant qu'il réglait leur compte aux Anciens et absorbait tout leur pouvoir !

Résultat, le bougre est plus puissant que jamais. Mais le pire, c'est qu'il ne compte pas s'arrêter là !
Il nous a expliqué vouloir réaliser un rituel complexe (dans quel but ? ça évidemment il n'en a rien dit...) nécessitant un certain nombre d'âmes.
Dont celle de Verane Fibonacci, à qui il veut donc que nous allions faire la peau.
Pourquoi elle précisément ? Très bonne question. M'est avis qu'il cherche surtout à se débarrasser de tous les témoins gênants.
Ce qui implique donc que nous sommes certainement les prochains sur la liste.

Evidemment, aucun de nous trois n'est prêt à jouer à ce jeu morbide. Mais au fond, la journaliste est surement la mieux renseignée sur Cobain, et doit bien connaitre quelques secrets utiles sur lui. Nous allons donc effectivement nous rendre chez elle, mais plutôt pour faire cause commune.

Le point positif, c'est qu'il nous a laissé le chien de l'enfer à titre temporaire. Chien qui, rappelons-le, possède le pouvoir d'aller dans n'importe quel endroit connu en passant par n'importe quelle porte.
Ce qui est quand même sacrément pratique.
Une carrière de cambrioleurs inarrêtables nous attendrait si la garde du chien n'avait pas été assorti d'un ultimatum de 48h.



14h. Chou blanc chez Fibonacci (on dirait le titre d'un polar bidon, merde...), elle n'était pas chez elle. Et ne répond évidemment pas au téléphone. Ni à ses mails.
Généralement, les gens que nous connaissons qui ne répondent plus au téléphone sont dans de sales draps. Quand il ne s'agit pas carrément d'un linceul mortuaire...
Au vu de l'urgence de la situation, nous nous sommes permis d'entrer chez elle par effraction.
Bonne nouvelle : aucune trace de lutte (ni d'aucun autre instrument de musique d'ailleurs, mais ce n'est pas le moment de plaisanter).
Mauvaise nouvelle : il manque visiblement des affaires dans ses placards, ce qui indiquerait qu'elle a fait ses valises.
Mais pour aller où ?
Une fouille méthodique de l'appartement n'a pas révélé grand chose. Aucun carnet d'adresse, aucun agenda, pas même un post-it oublié dans la corbeille.

Mais tout de même une très vague piste : plusieurs photographies de Verane et d'une autre femme signées par les lettres ''LNA''. Et coincidence troublante, une vérification dans le Wings nous apprend que parmi les autres journalistes se trouve une certaine ''Helena''.
Le lien est tellement faible que le fil de la piste devient un cheveu, mais nous n'avons guère mieux pour le moment.



17h. Rebondissement. Ce bon vieux Dr Callahan nous a passé un coup de fil comme quoi la Mort voulait nous dire 2 mots. Je lui ai répondu que nous serions là dans 30 secondes environ, ce qui a bel et bien été possible grâce au chien de l'Enfer.
Je ne m'en lasse pas.
Je suis franchement très tenté d'aller directement et par surprise chez ma belle-soeur pour prouver à Ashley que j'ai raison, mais quelques tests nous ont montré que le chien est invisible pour la plupart des gens. Au fond, ça risquerait surtout de faire empirer la situation.

Bref. La Mort s'est manifestée sous la forme du zombie de Mr Rishell (dont nous avions effectivement appris qu'il s'était pendu dans sa bibliothèque deux jours auparavant, je crois que j'ai oublié de l'écrire, mais en même temps j'ai d'autres soucis en ce moment bordel !).
Pour la faire courte, il (elle ?) nous a expliqué être très préoccupé(e) par la rituel prévu par Mr Cobain. Elle nous a aussi appris être en possession des restes du fameux Grand Grimoire, contenant bel et bien un moyen de récupérer nos âmes.

Ceci dit, la Mort n'accepte de nous céder ces informations vitales qu'en échange des notes de Cobain sur les détails de son rituel, contenant donc le moyen de le contrecarrer. Un moyen de sceller notre alliance, en somme, bons procédés contre bons procédés.
Et les notes de Cobain seraient justement en possession... de Verane Fibonacci.
Comme le monde est petit. Tout se recoupe. Et surtout, voilà qui nous presse d'autant plus de mettre la main sur la journaliste.

Autre information intéressante : les cultistes de la Mort avaient également un prisonnier, nul autre que le cow-boy !
D'après Callahan, le flic aurait flanché au dernier moment et tenté de sauver sa peau auprès de la Veuve Noir en vendant nos culs. Nous avons tous les trois eu un peu de mal à croire une chose pareille, et puis après tout même si c'était vrai on peu difficilement lui reprocher d'avoir eu les foies.
Nous n'avons pas réussi à convaincre les Thanatophiles (j'aurais dû penser à cette appellation bien plus tôt) de le relâcher, mais j'espère qu'il s'en tirera vivant.

Quoi qu'il en soit, quelques recherches complémentaires auprès du journal nous ont permis d'obtenir l'adresse d'un studio de photographie détenu par la fameuse Helena.
Reste plus qu'à se rendre sur place en espérant avoir vu juste.


Dernière édition par Nykos le Dim 7 Fév 2021 - 22:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Fév 2021 - 21:37

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Nuit du 3 au 4 Mar.

18h. Écrit ça depuis chez moi. Nous apprêtons à piquer un somme.
Nous avons eu le temps de faire un saut chez Helena puis de revenir ici, le tout en seulement le temps de claquer deux portes.
Est-ce que j'ai déjà dit que je ne me lassai pas de ce chien ?

Le bilan de notre passage au studio de photographie est mitigé. Helena était bel et bien la femme de la photographie (et à la relecture de ce journal je me rends compte que je passe mon temps à dire ''bel et bien'', faut vraiment que je renouvelle mes expressions...), et une amie de Verane.
Nous nous sommes faits passer pour des connaissances en relation avec elle pour un article (ce qui n'est même pas un mensonge, en fait), nous inquiétant de ne plus avoir de nouvelles.

Elle-même a affirmé ne pas en avoir davantage (de nouvelles, faut suivre), et s'inquiéter tout autant. D'autant plus, d'ailleurs, que le comportement de Verane semble avoir récemment changé, et pas en bien...
Il semblerait que la journaliste se soit mise à entendre des voix, et a multiplié les excentricités, dont la principale est de ne plus dormir sans un masque vénitien (et c'est seulement à l'écriture de ces lignes que je me demande soudainement comment Helena peut connaitre un détail pareil... à la réflexion c'est surement plus qu'une simple amie).

Bref, nous avons décidé de faire un saut au Cauchemar en espérant la rencontrer là-bas.



20h. Aucune trace de Verane au Cauchemar. Décidément, les choses ne s'améliorent pas. Sommes actuellement chez un dénommé Tommy, une connaissance d'Ivan plutôt calée en informatique, qui tente de localiser Verane. Ou plus exactement son téléphone.
Je ne sais plus trop qui a eu cette idée, mais c'est la seule piste sérieuse qui nous reste. Le téléphone sonne quand même quand on l'appelle, signe qu'il est allumé. Un ami dans la police nous aurait bien aidé, mais un techie casanier en fera un substitut convenable.

20h15. Le téléphone de Verane triangule chez Helena. Ai la sale impression qu'on s'est fait enfumer dans les grandes largeurs (ça ne veut rien dire, mais peu importe).



21h. Sommes enfermés chez Helena. Notre retour a bien failli tourner à la catastrophe, quand en ouvrant la porte nous sommes bel et bien effectivement tombés sur une photographe avec des valises, mais surtout, sur une Verane passablement nerveuse braquant un revolver dans notre direction.
Elle était persuadée que nous étions venus lui faire la peau, ce dont nous avons heureusement réussi à la convaincre du contraire (pas sûr que ce soit grammaticalement très correct, tout ça).

Elle a expliqué savoir que les Anciens (ou plutôt Cobain, désormais) étaient à ses trousses, et qu'elle comptait prendre la poudre d'escampette. Nous ne l'en avons évidemment pas empêchée, demandant simplement si elle était en possession des fameuses notes de l'albinos revenant.

Et la réponse est oui.
Sauf qu'elle les a détruites par mesure de précaution.
Non sans en avoir fait une copie.
Mais pas ici. Pas sur ce plan d'existence, du moins. Plutôt dans le Reflet de Minuit.
D'où le fait que nous soyons restés sur place. Après tout, nous avons déjà pu constater qu'en nous endormant, nous apparaissions dans le Reflet à l'endroit où nous nous sommes endormis (encore une phrase peu claire, mais enfin je me comprends).
S'est ensuivi un débat pour savoir s'il était possible de ramener un objet physique du Reflet (moi j'affirme que oui, il y a eu le précédent de la mallette du Gobelin), mais nous avons plutôt convenu de rapporter directement ces notes à Tête-de-Corbeau / Callahan au Cauchemar.

Nous verrons bien ce que nous trouverons sur place.




6h. Tôt le matin. Petit-déjeuner au Dream Inn. Bilan fructueux, pour la première fois depuis un moment. Les notes étaient bien présentes, et riches en informations. Cobain en a appris long sur les Anciens, tout comme sur le rituel qu'il s'apprête à mener.
En même temps, logique qu'il se soit longuement renseigné sur tout ceci. Ce n'est pas le genre de plan qu'on improvise.
J'ai pu retenir que les Anciens sont de le game depuis un bon moment. Le Gobelin aussi, d'ailleurs, qui était en réalité encore plus vieux que ce que je pensais. Lui et ses frères (qui étaient donc les précédents voleurs d'âmes) sont nés au XIXe. Et ils ont semés un sacré bordel au quartier Whitechapel de Londres vers la fin des années 1880... les connaisseurs reconnaitront.

Plus important, il apparait que ce fameux rituel vise plus ou moins à devenir un dieu. Je le reformule comme ça, mais c'est l'idée générale. Absorber d'un coup mille et une âmes afin d'acquérir des pouvoirs extraordinaires, je vois le genre...
Et tout aussi important, Cobain n'est pas le premier à tenter un coup pareil. L'expérience a déjà été tentée par un pasteur il y a près d'un siècle, une espèce de fanatique qui traquait les Anciens avec ses associés mais a bien foiré son coup (on aura quand même appris que c'est ce bon révérend qui a émasculé Samaël début XXe pour l'empêcher de se reproduire... moi qui pensais que l’Église avait arrêté de faire des castrats depuis quelques siècles déjà).

Enfin bref, lors de la précédente tentative le gars n'avait pas assez d'âmes sous la main, et a apparemment tenté de compenser en s'arrachant un oeil (pour accéder au savoir ? Voilà qui me rappelle un certain vieux barbu nordique), mais a juste réussi à faire s'écrouler le bâtiment où il se trouvait et à disparaitre de ce plan d'existence.
Pour sans doute ne jamais réapparaitre, après tout si un dieu se baladait dans la nature, je pense qu'on en aurait entendu parler.

Nous avons rapporté tout ça à Tête-de-Corbeau / Callahan, qui comme promis nous as remis les fragments du Grand Grimoire.
Et nous avons donc sous la main la recette permettant de récupérer nos âmes.
Elle est étonnamment simple. Elle nécessite un brasero, quelques formules... rien de bien sorcier (sans mauvais jeu de mot).
Seul ingrédient plus problématique : de la mandragore majoris.
Pour moi, la mandragore, c'est cette plante humanoïde qui pousse sous les pendus.

Mais où est-ce qu'on va bien pouvoir trouver ça ? Nous n'avons guère le temps de pendre quelqu'un et d'attendre que ça pousse...
Les recherches continuent.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Fév 2021 - 13:34

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Jeudi 4 Mar.

9h30. Sommes au Necropolis, ancienne librairie de Roberta Nimer, désormais propriété de Sharmaine Sinclair (plus-ou-moins-copine d'Ivan, situation peu claire, n'ai pas demandé de détails parce que ce n'est pas le sujet).
La situation dégénère.
Les boutiques spécialisées dans l'occulte ne sont pas légion, et qui de mieux qu'une libraire ésotérique pour nous renseigner sur des affaires en alchimie ?

Problème : Sharmaine ne répondait pas aux coups de fil d'Ivan. Et il me semble avoir déjà écrit dans ce journal à quel point l'absence de réponse au téléphone est mauvais signe.
Nous avons donc décidé de nous rendre directement chez elle. Après tout, comme Ivan s'y est déjà rendu il lui suffisait de choisir la porte de destination du Chien.

Le choix en question s'est porté (ah ah) sur les toilettes, ce qui n'est pas allé sans poser un sérieux quiproquo. En effet le gosse de Sharmaine se trouvait juste devant, et voir trois hommes sortir sans prévenir d'une pièce de 2m² où se trouvait précisément sa mère à de quoi faire paniquer un peu.

Mais comme je le disais, la situation dégénère. Il s'est avéré que si Sharmaine ne décrochait pas son portable, c'est surtout parce qu'elle était très occupée à vider son estomac au-dessus de la cuvette à cause de violentes migraines.
Entre deux vomissements, elle nous a expliqué ne plus arriver à dormir depuis des jours, en partie à cause des maux de tête, et en partie à cause de murmures permanents dans son crâne.

Il s'est également avéré qu'elle ne voyait pas non plus les couleurs, mais par contre qu'elle voyait parfaitement le Chien de l'Enfer.
Et merde.
Nous savions déjà que Cobain a besoin d'un bon paquet d'âmes pour mener son affaire à bien, et de toute évidence il a déjà commencé à les rassembler. Ce qui n'est pas sans effets secondaires sur les damnés.
Pour couronner le tout, nos recherches dans la librairie n'ont pas donné grand-chose. Nous ignorons complètement où mettre la main sur de la mandragore majoris dans les plus brefs délais.




11h30. Rebondissement. Une aide aussi inattendue que bienvenue.
Pour une fois, c'est nous qui avons reçu un coup de fil.
Ou plus exactement Ivan.
De la part d'un SDF, celui-là même qui squattait l'orphelinat St-Martin. Et qui nous disait avoir trouvé la gamine asiatique dans un sale état. Un état qui fait entendre des voix et colle la migraine...
Mêmes symptômes que Sharmaine, et donc de toute évidence même cause.
Ceci dit, le sans-abri nous a donné rendez-vous dans un coin de la ville, d'où j'écris tout ça.

C'est tout un rassemblement de SDF que nous avons trouvé sur place. Avec beaucoup de têtes connues. Celui de la gare routière, un autre aperçu au moment du meurtre de Roberta, un troisième que je suis certain d'avoir croisé en cherchant l'Homme des Souterrains la première fois...

Et d'ailleurs, puisqu'on parle du loup, ce rassemblement ne devait en réalité rien au hasard. L'Homme des Souterrains possédait tout un réseau d'informateurs, et a laissé des instructions avant de disparaitre.
Surtout, il a glissé à l'oreille de ses sbires un certain nombre de secrets bien pratiques, dont la localisation d'un ''jardin suspendu'' où pousseraient toutes sortes de plantes miraculeuses.

Pas de temps à perdre, il faut nous rendre à ce providentiel jardin au plus vite.




16h. De retour du jardin.
Il existait bien.
Mais le trouver n'a pas été sans conséquences...
Prenons les choses dans l'ordre : nous avons suivi un des SDF a travers tout un circuit à travers la ville... Un trajet pas exactement labyrinthique, car il n'était pas délimité par des murs ou des fossés... mais il fallait emprunter les bonnes rues, escalader les bons murets, monter ou descendre les bonnes échelles, le tout selon des indices subtils.
Enfin, quoi que... pas si subtils que ça les indices, du moins quand on sait ce qu'on cherche.

Des plantes. De la verdure. Du lierre, des racines, des brins d'herbe poussant entre deux dalles de béton, formant une ligne verte à laquelle personne ne prêtre attention.
Je les connais, les lieux qu'on a traversé. J'ai dû passer cent fois devant sans prendre garde, sans remarquer ce fil d'Ariane qui a l'air tout droit sorti d'un autre âge ou d'un monde parallèle.

Bref. Nous sommes parvenus au sommet d'un immeuble n'ayant pour seule particularité que d'avoir un petit jardin sur sa toiture. A première vue, rien d'extraordinaire. Sauf que manger les fruits d'un des arbres de ce jardin, nous a transporté dans...
Ailleurs.
Des jardins suspendus. Ceux de Babylone, peut-être, histoire de rester dans le thème. Un autre reflet de la Ville, n'ayant rien à voir avec celui de Minuit. Le Reflet Vert, ce coup-ci ?
Combien en existe-t-il, comme ça ?

Dans tous les cas, nous avons rapidement rencontré quelqu'un. Une femme, nous ayant expliqué que cet endroit n'était autre que le Jardin des Hespérides.
Pourquoi pas.
N'ayant pas vraiment le temps de réviser notre mythologie, nous avons demandé si par hasard elle avait de la mandragore majoris en stock.
Mais la réponse, bien entendu, ne pouvait pas être aussi simple que ''oui'' ou ''non''.

Car pour obtenir une telle plante, il faut effectivement qu'elle pousse sur la tombe de quelqu'un.
Bonne nouvelle (si j'ose m'exprimer ainsi), il y en avait justement une fraiche à notre disposition. Celle de l'Homme des Souterrains, mort de sa belle mort, et venu ici pour pousser son dernier soupir.  Un choix plutôt poétique, et le bougre étant bien renseigné il n'est pas impossible qu'il savait très bien que ce serait utile par la suite...
Mauvaise nouvelle : la mandragore ne pousse pas si facilement. Pas sans une forme d'aide extérieure. Chacun de ses bulbes a besoin ''d'énergie'', de ''vie'', je ne sais pas trop comment l'expliquer...

Bref, pour la faire courte, chaque bulbe avait besoin que l'on lui sacrifie six ans d'espérance de vie.
Et évidemment, il nous fallait un bulbe par personne souhaitant récupérer son âme.
Chiotte.
Au final, je suis encore surpris que nous n'ayant pas plus négocié que ça. Il nous fallait au moins trois mandragores, plus une autre pour Sharmaine et encore une autre pour la gamine asiatique.
Cinq bulbes, soit trente ans, soit dix ans de sacrifié pour chacun de nous trois.

Dix ans de sacrifié.
Sur le moment, ça n'a duré qu'un instant. Mais j'ai bien vu mon reflet dans l'ascenseur pour redescendre de l'immeuble. Des cheveux un peu plus gris. Quelques rides d'apparues.
Dix ans de sacrifié.
Au final, ce n'est pas si cher payé pour sauver l'âme d'une enfant et celle d'une mère de famille.
En plus des nôtres, évidemment.
Mais ça veut dire aussi que les autres damnés sont définitivement foutus.
On ne peut pas sauver tout le monde.
Personne ne le peut.

Reste plus qu'à mener le rituel pour revoir la vie en couleurs.
Comme je l'avais dit, il n'a rien de bien compliqué, ça devrait être réglé en quelques minutes.
Nous allons donc récupérer nos âmes...
C'est bien, j'imagine.

Mais j'ai l'étrange sentiment, après la visite de ce jardin, de n'avoir aperçu qu'une infime partie des multiples couches de secrets que renferme cette Ville.
Et qu'au passage, je lui ai sacrifié une partie de moi.
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeJeu 4 Fév 2021 - 13:35

Et pour coller à ce dernier résumé (en attendant la suite) :



(PS : ceci est mon 500e message, je suis désormais une légende vivante !)
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeDim 21 Fév 2021 - 15:40

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Vendredi 5 Mar.

Soirée. Écris tout ça dans l'avion qui nous ramène du Canada.
Au risque de me répéter, la situation dégénère.
Encore.
Démonstration que l'herbe est toujours plus jaune chez le voisin, qu'au fond du trou on peut encore creuser, et tout ça.

Bon. Et que diable sommes-nous aller faire au Canada, pourrait se demander un lecteur qui aurait mis la main sur ce journal (et si jamais c'est le cas, merci de bien vouloir remettre ce carnet là où vous l'avez pris. Et puis tout ça est bien entendu une œuvre de fiction originale. Toute ressemblance avec des personnes réelles ou ayant existé serait purement fortuite. Et pas la peine de déranger mon psy, non plus).

Nous avions donc récupéré nos âmes. La belle affaire. Restait encore le problème de l'albinos revenant fou cherchant à devenir le maître du monde (ou assimilé).
Parce qu'autant dire que si Cobain devenait effectivement un dieu, l'option de la fuite en Argentine reprenait sérieusement du plomb dans l'aile.

Certes, nous connaissions plus ou moins le déroulé de l'opération. Sacrifier un bon paquet d'âmes, tout ça. Âmes dont nous savions aussi qu'il les avait déjà en sa possession.
Mais après ? Où doit avoir lieu le rituel ? A quel moment l'interrompre exactement ? Très bonnes questions.

Évidemment, la personne la mieux placée pour y répondre serait quelqu'un l'ayant déjà pratiqué. Comme ce fameux pasteur pluri-centenaire, par exemple.
Mais autant chercher une aiguille dans une grange remplie de bottes de foin. En supposant qu'il soit encore de ce monde, ça veut alors dire que notre pasteur monophtalme (hop, fallait le caser celui-là) doit se cacher dans un endroit discret.

Un borgne qui se cache dans un endroit discret.

Je crois que c'est John qui a percuté le premier.
Un putain de borgne qui se cache dans un putain d'endroit discret, on en connait un.
Comme un putain de Cyclope, au hasard ? (bon, faut que j'arrête de jurer, ça devient vulgaire... mais en même temps ce serait quand même une putain foutue coïncidence, non ? Quoi que si toute cette histoire nous a enseigné une chose, c'est que les coïncidences n'existent pas...).

Bref. Une seule façon d'en avoir le cœur net, et de toute manière nous avions un chien de l'Enfer pour faire le trajet plus vite que la lumière.

De retour dans cette cabane du Canada, le Cyclope nous attendait. Il n'avait pas l'air spécialement surpris de nous voir. Et n'a pas fait grands mystères de son identité réelle, nous avions vu juste, lui et l'ancien pasteur ne faisaient qu'un !

Malheureusement, s'il a accepté de répondre à certaines de nos questions, il n'a pas franchement accepté de nous aider non plus. En gros, les Anciens n'étaient plus son problème.
Il faut dire que son rituel raté n'a pas été sans conséquences. S'il a bien gagné quelques pouvoirs et autres capacités surnaturelles en passant (à commencer par une sacrée longévité, le gars est quand même bien conservé), il a surtout l'esprit salement fracturé. En fait, il lui a fallu des décennies de repos et de soins mentaux pour commencer à s'en remettre. D'où l'isolement encore d'actualité, d'ailleurs.

Ceci dit, détail bien plus gênant : la débauche d'énergie issue de son rituel a quand même eu pour effet de provoquer un mini-séisme ayant complètement fait s'écrouler le bâtiment où il se trouvait à l'époque (et d'après sa description des environs et mes propres estimations, ça doit plus ou moins correspondre à l'actuelle chapelle des cultistes de la Mort... en même temps, c'est assez logique. S'il y a un endroit en lien avec la Mort, c'est bien celui ou des centaines d'âmes ont été consumées d'un seul coup).
Un mini-séisme, pour juste quelques centaines d'âmes... alors qu'est-ce que ça donnerait avec plus d'un millier ? En fait, le Cyclope a clairement laissé entendre que c'est potentiellement toute la Ville qui pourrait être rayée de la carte !

Ceci dit, c'est au moment où il commençait à nous donner quelques précisions techniques (notamment que le rituel devait avoir lieu à minuit, comme c'est original...), qu'une porte s'est ouverte derrière nous.
Pour livrer le passage à notre chien de l'Enfer favori.
Mais pas seul.
Suivi de toute une cohorte d'individus aux yeux hagards, armés de battes et de torches. Généralement, une foule avec des torches, ça ne sent pas bon.
Mais le pire, c'est que parmi eux se trouvait Sharmaine, qui a crié de manière hystérique (ce qui fait que je ne suis d'ailleurs pas certain d'avoir tout compris) que les Anciens avait kidnappé son gamin, et voulaient la tête du Cyclope.

Ah, bien sûr, Cobain cherche à éliminer la concurrence. C'est assez logique. Si j'étais lui, j'aurais surement fait la même chose.

Toujours est-il que les damnés ont aussitôt commencé à vandaliser la cabane et à y mettre le feu. J'ai crié au chien de nous emmener ailleurs et ouvert la première porte devant moi... pour tomber sur des toilettes.
Mais des vrais toilettes. Celles de la cabane où nous étions.

Ce maudit cabot nous avait trahis !

Mais maintenant que j'y repense à tête reposée, là aussi c'est assez logique. Après tout, son maître est les Anciens depuis le début. Et du coup, par voie de conséquence, c'est nous qui avons mené les larbins de Cobain tout droit dans l'antre du Cyclope.
Habile, il faut le reconnaitre. Nous avons joué son jeu sans même nous en rendre compte.

En tous cas, il a fallu piquer un sprint à travers les bois sans tergiverser davantage. Puis rejoindre un aéroport pour rentrer en Californie. D'où ma situation actuelle dans cet avion.
Et le Cyclope ? Dans la confusion, il semble avoir disparu. Peu probable que les damnés aient réussi à l'avoir, le bougre doit avoir plus d'un tour dans son sac.

Le point positif, c'est que nous savons désormais comment stopper Cobain. Il faut absolument l'empêcher de prononcer une phrase bien précise et de sacrifier une partie de lui-même (en fait, le coup de l’œil est une étape indispensable... on ne devient pas un dieu sans y laisser un peu de soi, il semblerait).
Le point négatif... c'est que si nous échouons, c'est toute la Ville qui peut y passer.

Super.
Pas trop de pression, surtout.
Normalement, c'est à peu près à ce moment que la cavalerie devrait débarquer.

Mais la vérité... c'est que nous sommes seuls.
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Nykos
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MessageSujet: Re: Americana - le syndrome de Babylone   Americana - le syndrome de Babylone - Page 2 Icon_minitimeDim 7 Mar 2021 - 13:06

Journal d’Oliver Klein

Dimanche 7 Mar.

Tôt le matin.
Sais pas quelle il est. Aucune importance.

Je suis toujours vivant.

Sentiment étrange. J'ai l'impression que la journée d'hier était une sorte de rêve. Techniquement, c'était plus ou moins le cas.
Je suis toujours vivant. En soi, c'est déjà une victoire. Et pourtant... il y a cet arrière-goût amer dont je n'arrive pas à me débarrasser. Au fond, la meilleure tournure de phrase serait encore de dire que nous n'avons pas perdu.

Mais revenons aux faits.
Après cet interminable voyage en avion, nous ne sommes rentrés en Ville qu'hier alors que l'après-midi était déjà bien entamée. Nous savions comment arrêter Cobain, mais restait à le localiser...
Les deux hypothèses les plus vraisemblables, c'était l'ancien orphelinat et la chapelle des cultistes de la Mort.
Toutefois, cette seconde idée a vite été écartée. D'abord parce qu'un coup de fil au Dr Callahan nous a rassuré sur son état de santé (et le fait qu'il n'y avait aucun albinos mégalomane accompagné d'une armée de damnés en train de prendre d'assaut son quartier général), et ensuite parce qu'il était assez évident qu'un millier d'âmes, ça prend un minimum de place et donc qu'il certainement fallu les acheminer sur les lieux du rituel à l'avance.

Du coup, l'idée était de mettre la main sur le stock d'âmes à l'avance, et de le détruire avant que le rituel ne commence. Plus de sacrifice disponible, plus de divinité accessible.

Le problème, c'est qu'une fois que nous avons débarqué à l'orphelinat, une fouille de fond en combles n'a absolument rien donnée. Pas d'âmes, pas d'albinos, pas de damnés. Rien que la poussière habituelle.
Et une surprise, quand même. Une Verane Fibonacci terrée dans le grenier. Nous nous sommes mutuellement fichus une sacrée frousse, surtout qu'elle était sensée avoir quitter la Ville. Mais la journaliste nous a avoué ne pas vouloir (ou pouvoir ?) partir sans avoir le mot de la fin.
Ce que je peux comprendre. Avoir des réponses, quitte à tout risquer. De toute manière, inutile de chercher à convaincre une femme entêtée, pas vrai ? (insérer ici un autre commentaire misogyne de votre choix)

En tous cas, rien sur place. Comme il était encore tôt (plusieurs heures avant minuit), nous avons décidé de nous mettre en planque, avec la conviction d'être malgré tout au bon endroit. Cobain et les damnés n'avaient qu'à bien se tenir, nous étions lourdement armés.
Ivan avait en effet pris le temps de passer chez lui récupérer tout son arsenal, dont j'ai encore doute sur la parfaite légalité.

Mais rien. Rien du tout. Les minutes se sont changées en heures, et toujours pas la moindre trace du moindre cultiste. Je commençai à sérieusement me dire que notre intuition était fausse, et que le rituel aurait lieu ailleurs, quand une fois de plus c'est John qui a fait la bonne déduction.

Nous étions bien au bon endroit. Mais pas à la bonne... disons à la bonne ''fréquence''. Ou pas sur la bonne couche de réalité.
Le rituel devait avoir lieu à minuit, très bien... mais pourquoi ne pas prendre cette phrase au sens littéral ? Et se rendre dans ce reflet où il est perpétuellement minuit ?

Cette déduction s'est avérée exacte. Notre petit groupe s'est endormi sur place, en compagnie de Verane qui après tout avait développé la capacité bien pratique d'emmener des objets d'un plan à un autre. Une fois dans... dans l'orphelinat de Minuit, nous avions donc toujours nos armes.
Y compris mon fidèle morceau de PVC biseauté, d'ailleurs, qui s'était tout de même montré des plus efficaces contre les créatures maléfiques jusqu'à présent. Et puis j'avais des doutes sur la réelle utilité d'armes à feu dans les Contrés du Rêve.

En tous cas, l'endroit n'était pas exactement le même que dans la réalité (mais qui peut dire ce qu'est la réalité, et qui dis que nous ne sommes pas endormis la majorité du temps, sauf lorsque nous rêvons ?).
Il y avait surtout cet immense escalier en colimaçon s'enfonçant dans des ténèbres pas vraiment métaphoriquement infernales. S'est ensuivi une interminable descente (mais était-elle vraiment interminable étant donné que le temps n'existe pas sur ce plan d'existence ?), alors que le long de l'escalier nous découvrions des jarres, des centaines de jarres contenant des oeufs... autrement dit des âmes.

Et ensuite, une fois parvenus en bas...
Et ensuite...
Ensuite le carnage.

Bien entendu, il n'a pas éclaté tout de suite. D'abord il y avait Cobain, triomphant, se tenant au centre d'une sorte d'estrade de pierre où était gravé un immense tetragrammaton, qui nous a félicité pour lui avoir amené la journaliste comme convenu.
Mais même si nous avons tenté de jouer la comédie, la supercherie n'a pas tenue bien longtemps. L'Ancien désormais unique a ordonné à ses damnés de se saisir de nous, et les balles ont vite commencé à pleuvoir alors qu'une horde de spectres se précipitait vers nous.

Etrange, avec le recul... je crois qu'aucun d'entre nous n'a eu le moindre scrupule à tirer sur des gens qui, au fond, n'étaient guère que des marionnettes. Mais au fond, je pense que nous savions tous qu'ils étaient déjà morts.
C'est juste qu'ils ne le savaient pas encore.

Bref. J'ai tenté de me frayer un chemin jusqu'à Cobain, armé de mon SMP (Saint Morceau de Plastique), alors que ce dernier avait déjà commencé à incanter dans une langue incompréhensible.
Mais en vain. Les damnés étaient juste trop nombreux, et nous barraient le passage.

C'est alors qu'il s'est passé deux choses à peu près simultanément.
Tout d'abord, la cavalerie est bel et bien arrivée. Sous la forme du Dr Callahan, de la Mort (toujours dans le corps pendu de feu Mr Rishell) et de ses fidèles, qui ont pris les damnés à revers en déboulant de l'escalier.
Et après... le Cyclope est apparu. Comme ça, de nulle part, en disant qu'il n'y avait pas une minute à perdre et qu'il pouvait mener l'un d'entre nous au corps de Cobain, dans le Monde de l'Eveil. Et l'instant d'après, lui et John avaient disparus.

Avec le recul, et maintenant que nous avons retrouvé John, je suis en mesure de relater ce qui lui est arrivé. Il s'est réveillé dans ce fameux ranch du Nouveau-Mexique, celui-là même où nous avions tué Belzébuth, en compagnie de Cobain.
S'est ensuivi un âpre corps-à-corps n'ayant honnêtement rien de bien glorieux, à la fin duquel notre ébéniste a pris le dessus, assommé le revenant, et a rapidement récupéré son âme pour l'envoyer une nouvelle fois ad patres, mais pour de bon cette fois (du moins espérons-le).

Mais sur le moment, Ivan et moi ne savions évidemment rien de tout ça. Et nous n'étions pas tiré d'affaire pour autant. D'abord parce que les damnés n'avaient pas dit leur dernier mot... et d'autre part parce que nous avons, une fois de plus, été trahis.

Par la Mort, cette fois.
Dont, là aussi avec le recul, je pense qu'en réalité ce n'était absolument pas la Mort. J'ai bien relu les notes de Cobain, et surtout passé en revue les informations fournies par le Cyclope. Je suis à peu près sûr que celui qui se faisait passer pour la Mort n'était qu'un simple humain. Un certain Soulbridge, assistant du pasteur qui a fini par se faire descendre par les Anciens et le Gobelin il y a plus d'un siècle, et donc le cadavre a fini dans la fosse commune qui par la suite est devenue la chapelle des thanatophiles.
Ajoutons à cela que ce Soulbridge avait l'air de connaitre deux-trois tours de sorcellerie, plus le rituel raté du pasteur ayant eu lieu au même endroit, et qui a peut-être eu des effets secondaires... je pense qu'il est devenu un genre de fantôme qui a joué les gourous et embobiné tout le monde dans sa secte.
A commencé par nous. Si j'ai raison, il nous a bien roulé. A aucun moment je n'ai remis ses affirmations en cause. Pourtant, la Mort en personne... pff, plus c'est gros, plus ça passe, pas vrai ?

Quoi qu'il en soit, comme je le disais la Mort (ou son imposteur) nous as trahi. A peine Cobain disparu, la voilà qui reprend à son compte l'incantation du rituel, égorgeant immédiatement le malheureux docteur Callahan en guise de sacrifice initial.
Mais cette fois, il n'y avait pas autant d'adversaires pour nous barrer la route. Alors que damnés et cultistes s'entretuaient autour de nous, Ivan et moi avons atteint le traitre. Mon camarade l'a immobilisé, et mon cher tuyau de PVC a fait le reste.
Une autre âme maléfique de détruire au cours de la même soirée.

Pourquoi est-ce qu'autant de personnes désiraient tant devenir un Dieu ? Moi, ça me dépasse. Rien que dans le Reflet de Minuit, où nous pouvons tout modeler selon notre imagination... les possibilités sont presque infinies. Alors pourquoi aller tuer, mentir, trahir, sacrifier des innocents ?
Le pouvoir corrompt, j'imagine. Ou alors c'est juste moi qui suis trop idéaliste et romantique pour ce monde. Allez savoir.

En tous cas, après ce massacre, nous nous sommes réveillés à l'orphelinat.

Voilà. C'était fini. La Ville était sauvée, et le nombre de personnes à le savoir devait se compter sur les doigts d'une main.
Verane est partie de son côté. Pas de nouvelles depuis, et quelque chose me dit que je ne vais en avoir de sitôt.
Nous avons aussi appris que Sharmaine était toujours vivante... mais que ce n'était pas le cas de son gamin. Une âme de plus pour le rituel. Quand je disais que la victoire avait un goût amer...

Et maintenant ?
Qu'est-ce qu'on est supposés faire après la fin ?

Mais est-ce vraiment la fin, d'abord ?
Alors que j'écris ces lignes, j'aperçois par la fenêtre des types avec des vestes du FBI remonter mon allée. Surement ''quelques questions à me poser'', comme le veut la formule. Peut-être qu'ils ont trouvé des choses au ranch lors de leur raid contre les Samaëlites.
Peut-être que le cow-boy ne travaillait pas seul.

Peut-être que ce n'est pas la dernière entrée de ce journal.

On verra bien.
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