Bix Channel: Zapping !

Journal de campagne d'Octave (2e partie)

Jour : inconnu
Lieu : inconnu

Etrange rêve cette nuit. Tu étais là, dans la Brume, en train de m'appeler. Et quand je t'ai trouvée, tu ne ressemblais qu'à un cadavre, et tu m'a serré dans tes bras si fort que j'en ai perdu le souffle et que mes côtes ont commencé à se briser...
Puis je me suis réveillé.
Que penser de tout cela ? Les rêves sont des allégories, bien complexes à interpréter. Sauf que j'ai aussi constaté que j'ai de sévères hématomes sur les flancs, et j'ai aussi vomi du sang...
Tout cela ressemble bien à de la magie noire. Pourquoi sur moi spécifiquement ? Peut-être cherche-t-on à m'empêcher de te retrouver.

En tous cas, je ne suis pas le seul à avoir eu une nuit agitée. Ceasula s'est réveillée en hurlant.
J'ai décidé de consulter Epidos à ce sujet. Mais ton frère ne parle que par énigmes, disant que les dieux de la Brume pouvaient bien être n'importe qui.
Il a aussi dit que seuls ses rituels empêchaient la Brume d'envahir le broch. Du coup, j'ai décidé de le rejoindre dans cette cérémonie, bien barbare il faut l'avouer.
Mais depuis que je te connais, la notion de ''barbare'' me semble bien absconse.

Je me suis donc retrouvé nu, à crier sur le toit du broch.
Pourquoi ai-je fait cela ? Je ne sais pas, une impulsion... Et puis qu'importe ! Les dieux de Rome sont loin, et le pouvoir de ceux de la Brume est plus que concret.
Bien sûr, les autres m'ont regardé comme un fou. A commencer par Crassus.
Et alors ? Cet homme n'est qu'un arrogant manipulateur. Il affirme prêcher la supériorité des dieux, mais ne le fait que quand cela va dans le sens de ses intérêts. Sa religion n'est qu'un prétexte à sa haine, et je doute que Mars accorde réellement ses faveurs à un tel hypocrite.

A part ça, l'enquête sur le meurtrier de Pontius n'a guère progressé. Ceasula est partie à la recherche de Drest, mais sans parvenir à mettre la main sur lui. L'enfant semble avoir disparu, ce est plutôt inquiétant. Le coupable n'aurait pas hésité à se débarrasser d'un témoin gênant...

Je suis passé voir Danaïade, le forgeron. Je lui avais remis la veille le grand sac récupéré en catastrophe sur le convoi...
Rien de bien intéressant dans son contenu. Quelques vêtements, des parchemins recouverts de poésie (au sujet de la genèse du monde en une semaine, je n'ai lu qu'en diagonale...). Plus inquiétant : un tract appelant au soulèvement contre l'autorité de Rome.
Voilà une motivation potentielle pour l'assassin de Pontius. Egalement : quelques flacons contenant des poudres et des onguents. Des cosmétiques ? Le sac appartenait à une femme, peut-être.
A creuser.

Je n'ai pas pu chercher davantage, car c'est à ce moment que Sextius a sonné l'alerte. Il a retrouvé les deux gardes de la réserve assommés, et une importante quantité de grain dérobée.
Les réserves, déjà légères, se sont donc amenuisées d'un coup.
Qui est le responsable ? Quelqu'un décidé à tenter sa chance dans la Brume, laissant le broch derrière lui ? Talorg ? Cet imbécile en avait parlé, et est introuvable depuis l'aube...

Quoi qu'il en soit, cet évènement n'a fait que renforcer les tensions, romains et pictes s'accusant mutuellement du forfait...
Accessoirement, cela place Sextius dans une position encore plus inconfortable. J'ai un peu parlé avec lui. Il m'a révélé que Pontius était quelqu'un de bien mieux renseigné que ce qu'on pouvait croire. Il conservait toutes ses notes sur des tablettes portées autour du cou. Tablettes qui ont bien évidemment disparues...

J'ai donné à Sextius le tract rebelle et les flacons. Après tout, cela lui permettrait de clamer avoir découvert des indices sur le responsable de tout ce désordre. Non pas que j'apprécie spécialement Sextius, mais ça m'a surtout permis de négocier 2 rations supplémentaires qui me permettront de payer le tatoueur.
Projet personnel à mener.

Toujours est-il que ce vol a agacé le centurion. Magnus s'impatiente, et il nous a posé à tous un ultimatum : nous avons jusqu'à la fin de la journée pour mettre la main sur un coupable.
Car quelqu'un sera exécuté en fin de journée pour ramener l'ordre, et tant pis si ce n'est qu'un bouc émissaire.

C'est juste après qu'une sentinelle a crié qu'une silhouette était visible dans la Brume.
Qui ? Où exactement ?
Pas le temps de s'interroger. Il nous faut aller voir.



N'avoir confiance en personne, je suis trahi par mon propre corps.
Nos dirigeants ne se préoccupent que des honneurs et des ors.
Personne n'entend-il le ricanement des messagers de la Mort ?

Les fous s'achètent un jour de plus, n'hésitent pas à renier leur foi.
Le dernier carré semble se profiler à l'horizon, je crois.
Je mourrai le glaive en main et en regrettant rien.
Sauf toi.

« Une silhouette arrive » et tout le broch se met en branle.
Octave se dirige vers le chemin de ronde, je vais rejoindre Brutus, Argast va sur le toit. Et pendant que tout le monde regardait l’extérieur, Sextius part fouiller la chambre le crassus, qui est aussi celle de Magnus (houuu, le vilain !)

Une silhouette sombre visible dans la brume grise, comme s’il y avait une lumière derrière elle. On ne sait pas à quelle distance elle se trouve. Ce n’st pas très rassurant. Et par-dessus le tout, il y a Crassus qui hurle de tirer le carreau sur la silhouette, car d’après lui rien de bon ne peut venir de la brume.

La peur est palpable à l’intérieur du broch.

Après peu de temps, Octave prend la corde et se dirige vers la silhouette. Crassus s’époumone encore plus. Celui qui est au niveau du carreau ne sait pas quoi faire car s’il envoi le carreau, il pourrait toucher Octave mais s’il ne le fait pas il perdra l’audition. Puis, suite à un coup malheureux de Crassus, le carreau part. Il frôle de justesse Octave mais touche la silhouette. Un cri humain en sort et la lumière disparait.

Quelques secondes plus tard, Octave demande de l’aide. Un picte explorateur part rejoindre Octave contre l’avis bruyant de Crassus.

Trois silhouettes arrivent au broch. On reconnait facilement le picte et Octave. Avec eux se trouve une femme. Elle est dans les bras d’Octave et saigne. Mais il y a aussi des mouvements dans les bras de la femme. C’est un enfant qui a à peine quelques jours dans les bras de la femme. Au vu de regard d’Octave, la supposition la plus juste est que la femme soit Senua.

Alors qu’Octave emmène Senua à la tente de soin, un groupe de picte et de romain défendent Maria des invectives de Crassus et des autres romains. Le ton monte entre ces deux groupes de religieux, jusqu’à ce qu’Octave revient de la tente et attrape par le coup Crassus pour le faire taire. Enfin quelqu’un de censé !

Mais il se fait arrêter par le garde du corps et ……. Sextius ???????

Alors que la tension s’installe dans le camp, Maria part soigner Senua. Il y a aussi Drest dans la tente de soin. Il a pris un coup dans le ventre et n’a pas l’air en forme. Il est fiévreux et délire. Il était bien là lors de l’assassinat.

Viens le moment ou Octave nome son fils Kem. Les animaux dans le broch se mettent à faire un bruit monstre. Sextius en profite pour reprendre la fouille.

Je reste au chevet de Drest pour être sûr que le tueur « haut placé » ne tente pas une seconde fois de le tuer. Maria demande à Argast de prendre un pot et qu’elle lui expliquerait plus tard ce qu’il en fera.

Octave demande à se faire tatouer, comme sa femme. Alors qu’il tiens son enfant contre lui, le tatoueur commence son long travail. Et la douleur commence à être de plus en plus forte. Au point ou Octave commence à serrer son fils. Ce dernier commence à s’agiter puis il se met à crier. Son cri ressemble à une onde de choc, le tatoueur est éjecté de la tente avec violence, je tombe par terre et il reste le clou planté dans le dos d’Octave.

Au moment où j’ouvre les yeux, j’entends un bruit sourd. Le Bruit. Alors je m’en vais sur remparts, rejoindre Brutus, le seul que je peux entendre malgré ce bruit. Il m’avoue qu’il était là avant, qu’il avait déjà le bruit. Puis que nous sommes arrivés. Nous sommes dans l’entre deux mondes. Tout est possible ici mais on ne devrait pas être ici. Regarder dans la brume permet de voir les anciens dieux.

Maria propose à Argast d’empoisonner les fanatiques de Mars, surtout les haut placé, histoire de coupé la tête de la gangrène.

Nous retrouvons Sextius sur le toit avec Epidos. Lorsqu’il ouvre la trappe pendant le chant, il regarde à l’intérieur du broch. Il voit Crassus et Magnus ensemble, ne faisant plus qu’un. Ce qui explique l’oreiller avec deux creux.

Je retourne à la tente de soin. J’ai toujours le Bruit dans ma tête mais moins fort. Alors que j’arrive aux cotés de Drest, je fais une comptine pour lui. Une comptine de mon enfance mais influencé par le bruit, le bourdonnement qu’il y a dans mes oreilles. La tension dans le camp semble se calmer.

Argast est appelé pour la distribution de la nourriture. Il suit en partie les recommandations de Maria. Quand il termine son tour dans la tente de soin, on entend Crassus hurler qu’il faut soigner Magnus.

Ce dernier est en train de cracher du sang.

Les flammes de la révolte

Je suis à peine revenu de ma pénible tâche de distribution de la pitance, que les conséquence de mon méfait se font sentir. Le Garde entre dans la tente des herboristes, en portant Magnus, qui est malade, crachant de la bile et du vomi. Crassus aussi crache sa bile, mais chez lui c’est métaphorique et naturel. Il est hystérique, et il menace Maria des pires atrocités si Magnus n’est pas soigné. Quelques autres nobles Romains sont également malades.



Je prétends m’occuper de Magnus. Il me dit vaguement merci… S’il savait. Ce n’est vraiment pas lui que je visais, je le considérais comme un chef correct et mesuré, pas comme l’autre fou de Mars…
Caesula fait taire la foule (et Crassus) en donnant quelques directives bien senties.
J’informe Crassus que Magnus veut lui parler. Le grand prêtre de Mars n’accorde même pas l’ombre d’un regard au misérable sous-humain que je suis. S’il savait que le fils de Dieu est dans la même tente que nous, et que l’heure du jugement dernier approche…


On fait de la place dans la tente pour les nobles. Le jeune Drest est mis par terre. Je note que Caesula prend soin de lui. Elle le ramasse délicatement et l’emmène ailleurs. Seule la famille d’Octave n’est pas importunée. Il faut dire que les chrétiens forment un barrage infranchissable autour de l’enfant divin. Octave parle avec une jeune picte du nom de Derde, qui semble à deux doigts de défaillir de l’honneur qu’il lui fait en s’adressant à elle.


À côté de moi, Crassus et Magnus parlent en aparté. Crassus lui tient la main, et lui parle avec une voix tendre et douce, ce n’est pas du tout le Crassus habituel.



Un guerrier picte entre et confie à Maria que Constantine souhaite lui parler. Maria sort de la tente, puis peu de temps après Octave s’éclipse également après avoir confié le bébé à Derde, qui n’en mène pas large. Dans le groupe des chrétiens, on ne sait pas trop si ses bras sont devenus sacrés, ou bien s’il faudra les couper.



Les interrogations face à l’épidémie vont bon train. Est-ce une intoxication? Une maladie ? une malédiction? Les trois à la fois ?
 Je me demande si je n’ai pas fait une bêtise. Peut-être que je n’aurai jamais du essayer de tuer quelqu’un… Le Dieu Unique irait-il jusqu’à tuer Magnus pour me punir de ma faute ? 

J'entends quelques-unes des paroles échangées entre Magnus et Crassus. Comme toujours, ma présence est invisible.



“-mon amour je ne pourrais pas vivre sans toi…
-Continue, prends soin du camp,mais  soit plus magnanime… Notre secret disparaîtra avec moi,  efface les dernières traces…”


 J’entends que Magnus a caché la preuve de quelque chose dans un trou du mur extérieur près de la faille… Est-ce que c’était pour que j’entende ça que le Seigneur a choisi d’empoisonner Magnus plutôt que Crassus? Je décide de m'éclipser pour aller voir ce fameux trou…


Une fois arrivé au niveau de la faille, je me fige. Impossible d’aller plus loin. Il faudrait que je passe dehors, que je longe la falaise sur une petite corniche… Toute cette immensité brumeuse, tout seul… Non. je rebrousse chemin… Et la punition tombe immédiatement :  un grand cri, et le corps d’Epidos s’écrase sur le sol devant moi. Je détale dans l’autre sens, et je reste pétrifié quelques instants entre la tour du Broch et le mur. Peu de temps après, des cris résonnent dans tout le camp. “Au feu !” Une prière à Mars résonne du sommet de la tour. Je préférais nettement quand c’était Epidos qui chantait là-haut. Je voudrais disparaître. Soudain la voix d’Octave beugle un ordre. Un ordre ! Quelque chose à faire ! Je me précipite vers les tentes les plus proches pour l’appliquer. Il faut coucher les tentes pour empêcher le feu de se propager. Je m’y emploi, mais je ne suis pas très efficace. Caesula sort de nulle part et elle est plus douée que moi pour défaire les tentures et couper la progression du feu. Qu’est-ce qu’elle faisait dans cette partie du camp? Je n’ai pas le temps de me poser la question.



Du haut du broch, Crassus crie de purifier le camp, il appelle les Romains à se dresser face aux barbares et aux monothéistes… Un début de bataille se profile. Octave me demande alors de venir l’aider à pivoter la baliste. Est-ce qu’il compte tirer dans les pictes ?  Non. Il nous fait viser Crassus. Il faut soulever la pointe de la baliste, c’est lourd… Comme devait l’être la croix de Iesus… Le carreau part… et Crassus est touché. Il trébuche, se rattrape, le garde tente de le faire remonter.



Octave veut recharger la baliste, mais c’est trop lourd… Elle tombe, et le carreau part au travers des tentes pictes, on entend un cri de douleur au loin. Quelques instants plus tard, dans la cohue, Caesula entre au pas de course dans le Broch. La foule semble à présent plus intéressée par Crassus qui est péniblement remonté sur le toit, ou par le feu dans les tentes romaines, que par le combat.

D’en bas on voit que le garde s'est retourné, avant de saisir Crassus. Une silhouette apparaît et plante plusieurs fois Crassus, avant que le garde ne le lance dans le vide. Si j’avais su, j'aurais directement demandé au garde de s’en charger.



Mais le temps n’est pas à se réjouir : le feu des tentes a atteint quelques poutres du broch, et les réserves sont en danger. Je suis Joseph à l’intérieur pour essayer de sauver le grain et les animaux. C’est le chaos ici... Les animaux sont paniqués, le grain est renversé… des braises tombent du plafond. Une poutre s'effondre sur la réserve. Dans une gerbe d'étincelle, il y aussi le garde qui tombe à mes pieds. J’aimerai que les gens arrêtent de tomber devant moi de cette manière.  Alors que le reste de la charpente s'effondre, nous ressortons du broch au milieu de la fumée. Caesula est ressortie aussi… 



Nos dernières réserves ont été dévorées par le feu, le camp romain a été entièrement rasé… Je regarde Joseph-Octave avec anxiété. Pourvu que que sa femme ait bien enfanté le messie…

Un long récit pour un mort
 
Le feu consume le broch, transformant le refuge en une gigantesque torche. Tous les habitants qui reste entre ses murs protecteurs  se consume avec lui, les autres se batte et s’étripe accusant chaqu’un d’être la raison de ses malheurs. Les symboles du pouvoir qui maintenait l’ordre dans cet endroit  sont des hommes dont il reste parfois un morceau de cadavre. Mais les corps de cette mêlée générale se transforment en fumée ne laissant aucune trace, tout comme la femme d’octave morte dans ses bras. Pourtant le guerrier persiste à penser que sa compagne n’est jamais vraiment revenue. Les adeptes du dieu unique disparurent avec l’enfant béni et son père biologique se mis en route pour retrouvant les partisans du christ avec l’aide Ceasula, l’esclave et Brutus. Sur le chemin, derrière le broch, il tombe sur divers secret découvert un peu tard : les tablettes de Pontus et le corps de Sextius. C’est alors que celui qu’on penser mort revint à la vie, Talorg remontait du précipice après plusieurs jours de tourment dans la brume, tout cela pour découvrir que celle qu’il avait aimé mais qui avait refusé de le suivre était morte. Il redescendit alors avec les autres, sans but ni espoir. En bas, se trouvait des ruines sans fin couvert par le même effroyable brouillard. Le petit groupe finit par rejoindre les chrétiens et l’enfant dans devant un édifice gigantesque à la gloire de leur dieux, seul bâtiment semblant encore intouché par le maléfique brouillard. Peu de temps après être entrer, une chose descendit de la montagne, une créature aux cris glaçant. La seule qui ne se barricada pas dans l’église fus Ceasula, et nul ne la revis jamais. L’enfant béni soudain doué de parole demanda qu’on le nomme et par les chrétiens, Jésus, il fut nommé. Pour remercier le groupe de survivant de sa naissance il accorda un vœu à tous ceux présents. Octave retrouva sa femme et vécu heureux, Argast obtins la liberté et vécu heureux, Thalorg rentra chez lui et vécu heureux et Caesula ne vécu plus jamais vraiment.

Nyx

Mardi - 2h du matin

Il pleut. Pas une pluie intense, mais constante, persistante...
Les gouttes s'écrasent sur les pavés, sur les vitres, sur les ardoises des toitures... tout ça ne fait pas le même bruit. Un bruit blanc qui est en réalité une véritable carte topographique de la zone.
Non pas que je sois capable d'y distinguer quoi que ce soit, évidemment... Mais le simple fait d'être consciente de tout ça me fait... planer.
Un peu comme la neige sur un écran de télévision. Y en a une partie qui est due au fond diffus cosmologique. Bordel... on peut littéralement voir le hurlement de naissance de l'Univers sur un putain d'écran, et la masse de mollusques constituant l'humanité ne le réalise même pas ! Gamine, je pouvais passer des heures à regarder la neige avec le son à fond...

Vibrations plus rythmées.
On est en train de m'adresser la parole.
Ah, oui... Le Prince nous a confié une tâche. Qui a buté David Loriot.
Loriot, Loriot... c'est un genre de petit mammifère nocturne, ça, non ? Je ne sais plus...

Quoi qu'il en soit, le mieux est encore de jeter un coup d'oeil sur les lieux du crime. Après tout, les traces doivent être encore fraiches, et on a un chien de chasse nommé Victor avec nous.

La volée d'escaliers derrière le palais des congrès, donc.
Plusieurs séries de marches à flanc de colline, entremêlées d'arches en béton et en grande partie recouvertes de végétation... La version moderne des jardins suspendus de Babylone, je suppose.

Personne à cette heure-ci, évidemment...
Ah, si... un type mi-clodo, mi-dealer (mais 100% débile) qui a tôt fait d'ouvrir la conversation en dégainant son schlass. Martine a tôt fait de répondre en exécutant la prise dite ''du castrat'', puis elle et Arabella commencent à lui tirer les vers du nez.
Pas grand-chose d'intéressant à raconter, cela dit. Le type commence à déblatérer d'une voix trop aiguë une historie confuse au sujet d'un petit vieux qui se serait fait agresser la nuit dernière par des créatures avec trop de bras et trop de têtes...

Trop de bras, trop de têtes...
Une créature de Frankenstein ? Un démon, genre Râkshasa ? Parce ça a beaucoup de bras, ces saloperies... Ou alors est-ce que le gars était juste trop défoncé à la colle pour distinguer quoi que ce soit de cohérent ?
Dans tous les cas, je n'écoute plus que d'une oreille distraite et commence à tâter le terrain. Littéralement, je veux dire.
La mémoire de l'eau, c'est un beau ramassis de conneries. La mémoire des murs, en revanche...
Les matériaux solides absorbent les odeurs et les vibrations, et finissent par les déformer voire les supprimer, mais là les évènements sont récents...

Alors que je caresse le béton, le fer forgé des grilles, la terre des jardinières... ils me renvoient des ondes de pisse, de bière de mauvaise qualité, de coup tiré en vitesse sans passion... et de mort, aussi.
Facile à reconnaitre, le son de la Mort.
C'est le Silence...
Mais aucune vibration discordante, marque distinctive des choses issues d'une autre fréquence de la réalité que la notre.
En clair : pas de démons. Ce qui est une bonne chose...

J'en touche deux mots à Victor, qui peut du coup se mettre au travail. Ses pupilles s'écarquillent, ses narines se dilatent, le chien du clodo se met à couiner...
Et il se met à remonter une piste invisible. Ou à descendre, plutôt. Un étage plus bas, un peu de rubalise détrempé barre encore le passage, et surtout l'endroit où on a trouvé le corps.
Notre chasseur arpente les lieux quelques minutes, tout en m'expliquant ce qui s'est passé.

Au moins trois agresseurs. L'un est venu d'en bas, en escaladant le mur. Et sacrée envergure de bras, le type était un costaud... Victor émet l'hypothèse d'un lycan, mais moi je n'en suis pas si sûre... ils ne vident pas proprement leurs victimes de leur sang.
Et au moins un autre est venu d'en haut.
Une véritable embuscade, le pauvre David n'avait pas la moindre chance.
En bref : le Loriot s'est fait prendre en sandwich par plusieurs gros prédateurs. Et je ne parle pas de la version porno...

Et ensuite ? Ensuite, les tueurs sont repartis d'où ils sont venus.
Sauf l'un d'entre eux.
Toujours d'après Victor, l'un d'entre eux s'est dirigé droit vers la porte découpée dans le mur, non loin. Une issue de secours donnant sur le parking souterrain du Palais des Congrès.
Et une issue de secours, par définition, ça ne s'ouvre pas de l'extérieur. Donc soit il est sorti de là en laissant la porte ouverte, soit un complice lui a ouvert la porte...

Il faut aller jeter un oeil à l'intérieur.
Sifflement à l'attention de Martine et Arabella, toujours occupées à jouer avec le clodo. Elles seront mieux placées que moi et Victor pour passer devant le gardien du parking et nous ouvrir de l'intérieur.
Elles disparaissent dans la nuit, me laissant avec le chasseur qui ne pipe pas mot.
Tant mieux, j'aime pas les conversations gênantes.

Il pleut toujours.
L'eau me ruisselle dessus, s'infiltrant dans le col de mon cuir, imbibant le tissu de mon futal... une pluie d'informations multiples... je reste immobile et pourtant le sens du toucher me permet de percevoir un modèle 3D de mon propre corps, et...

Martine ouvre la porte. Elle a l'air gonflée.
Comme d'habitude, cela dit...
Aucune trace d'Arabella. Elle doit probablement faire quelque chose d'inutile. Comme d'habitude aussi.

La piste ne va pas bien loin. Elle s'arrête derrière une colonne de béton, au niveau de la place 312, avec les fragments d'un récipient en verre recouverts de sang séché.
Un récipient dont on peut facilement reconstituer la forme, vu la taille des morceaux. Un erlenmeyer. C'est bien comme ça qu'on dit, pour le matos de chimiste ? Mais qu'est-ce que ça fout là ?
J'ai à peine le temps de ramasser les plus gros débris que se pointe Arabella.
En compagnie du gardien.
Un quadra un peu bedonnant visiblement décidé à jouer les paladins protégeant la princesse en détresse. Je parie qu'elle aime ça, cette grognasse.

En tous cas, le voilà qui commence à menacer d'appeler les flics. Martine improvise une réplique au sujet d'un plan à trois qu'il va falloir faire ailleurs, ce qui se montre plutôt efficace...
Je désigne du regard les caméras de sécurité à Arabella, avant que nous ne plions bagage pour retourner dehors.
Bon, du coup... où est-ce qu'on va la faire, cette partie à trois ?
Attends, non... je crois que je mélange plusieurs infos...

Crissements de pneus, bruits de pas esseulés, crépitement de néons vieillissants... Les murs du parking savent. Ils entendent, ils se souviennent de tout ce qui se passe en leur sein.
A savoir pas grand-chose.
Dans le cas de la loge du gardien, les murs sont imprégnés d'émotions. Bientôt deux décennies qu'il s'assoit presque toutes les nuits sur le même fauteuil, aujourd'hui aussi fatigué que lui. Le béton transpire la solitude, le petit écran de télé a vu rebondir une multitude de pensées, de rêves...
Des rêves toujours plus brumeux, toujours plus lointains. Toujours plus inaccessibles.
Jusqu'à ce soir.
Bruits de pas esseulés. Ceux des talons d'une grande blonde vêtue de blanc. Le gardien n'en croit pas ses yeux. Elle lui demande de l'aide. Pour retrouver sa voiture. Est-ce réel ?
L'explication la plus plausible serait que ses rêves, à force de résonner entre ces murs et de s'accumuler au même endroit, ont fini par se condenser, se solidifier en une version concrète de ses fantasmes...
Mais la science attendra. Elle s'appelle Arabella... Le nom exotique tourne et roule dans son esprit, comme le son d'une vague sur la plage...
Il faut l'emmener dans sa loge, pour consulter les enregistrements de sécurité. La place 312, qu'elle demande...
Horreur, malheur... les vibrations aiguës du désespoir se répercutent sur les murs de la pièce. En effet la police a récupéré toutes les copies pour ce niveau du parking.
Mais tout n'est pas perdu !
Il reste encore Barry White.
Les sons graves annulent et remplacent les ondes négatives du désespoir. Et voilà qu'elle se met à danser !
Le gardien plane, vole et s'élève. Les murs de la loge sont épais, et le protègent de tout ce qui peut se passer en-dehors de la pièce. Le reste n'existe plus.
Enfin, si... encore un peu. Un filet du vilain extérieur, terne et grisâtre, s'infiltre par la porte entrouverte.

Le gardien veut la fermer du bout du pied...
Séisme, catastrophe, apocalypse. Plus haute est l'élévation, plus brutal est le retour à la terre ferme.

Le tremblement de l'impact au sol se répercute sur les parois de la loge. Les murs se souviendront. Le gardien s'écroule, emportant avec lui câble, télévision, pile de magazines...
L'installation électrique probablement pas aux normes éclate de rire devant la situation, entrainant un court-circuit et un début d'incendie.
Sonnerie des alarmes, bruissement des sprinklers, crépitement des flammes. Les murs du parking ne sont pas habitués à un tel vacarme.

Le gardien non plus, d'ailleurs. Il rampe à l'extérieur de la loge, les yeux rougis et la cheville endolorie. Il a juste le temps d'apercevoir un morceau de tailleur blanc disparaitre au détour d'un couloir.
Son rêve part en fumées, au même rythme que les magazines qui brûlent derrière lui.
Et après...
... le Silence.

Nyx

Mardi - 5h du matin

Tour Emeraude. Retour à mon appart. Enfin... plutôt à celui de Karen Valet, désormais ma goule. Le nombre d'êtres humains que j'apprécie pourrait se compter sur les doigts d'une seule main. A qui on aurait tranché le pouce, l'index... et aussi l'auriculaire pour faire bonne mesure. Faut qu'il reste au moins les deux autres, pour les moments de solitude.
Je crois que je m'égare dans ma métaphore...

Karen, donc. Une collectionneuse de bouquins d'ésotérisme, qui s'est lancée dans la magie en autodidacte. Assez maligne pour ne pas trop avoir attirée l'attention, assez douée pour ne pas s'être tuée toute seule.
Moi j'ai appris à l'ancienne, chez les wiccans. Un paquet d'apprentis ont fini par faire des sorties astrales sans retour, ou bien invoquer un truc qu'il fallait pas. Quand c'est pas un organe vital qui a explosé sans prévenir...
On mettait tout sur le compte d'overdoses de champis, ou du LSD. Hypothèses au demeurant très crédibles chez ces connards de hippies...
Changer le monde avec le pouvoir de l'amour, tu parles... L'amour a fait beaucoup de morts, mais n'a jamais sauvé personne.
Le vrai pouvoir, il se paye avec du sang.

Tout ça, j'y repense dans le couloir me menant à l'appart. Pas de lumière, pas de fenêtres. Moquette étouffant les pas. Isolation phonique avec les étages voisins. L'immeuble pourrait être un mausolée...
Karen m'ouvre la porte. Elle me pose des questions sur mon entrevue avec le Prince...
Elle s'en souvient.
Évidemment qu'elle s'en souvient, c'est elle qui m'a rappelé la date.
Jamais pigé le fonctionnement arbitraire et absurde d'un calendrier julien... Il ne correspond en rien aux courants telluriques, ni aux alignements astraux.

Je sais très bien que je réfléchis pas comme tout le monde. Mais est-ce que c'est la magie qui m'a flingué le cerveau ? Ou bien est-ce que c'est justement parce que je pense différemment que je suis aussi douée en magie ?
Moi, je pencherai plutôt pour la deuxième option.
Parce que je suis putain de douée, ouais. Pas besoin d'un coven.

Bref. Je détaille les évènements de la soirée à ma goule favorite, et planifie surtout la suite : j'ai des éclats de verre, avec du sang dessus. Celui de l'agresseur, ou bien celui de David... ça reste à déterminer. Et c'est précisément ce qu'on va faire.
Préparer le bon pentacle. Entrer en résonance avec le sang. Canaliser les ondes. Et ainsi communiquer avec son... son ''Ba'', son ''ectoplasme''... disons son ''âme'', histoire de rester dans le vocabulaire judéo-chrétien.

En clair : suffit de jouer la bonne partition.

NYX
"Oh, bah c'est pas bien compliqué...
Déjà, moi j'dis qu'il faut dire au Prince qu'un connard de chez nous s'amuse à faire des nouveau-nés sans autorisation.
Ensuite, faut qu'on en sache pas sur les saloperies qui ont re-refroidi Loriot. Et pour ça : soit on arrive à rentrer au commissariat pour récupérer les fameux enregistrements du parking... soit on jette un coup d'oeil au macchabée, à la morgue de l'hosto.
Soit les deux, évidemment.
Perso, j'irais plus à la morgue. En vrai, c'est assez facilement accessible.
Ah, et puis un dernier truc...
J'ai vérifié dans le dico. En fait, un loriot c'est pas du tout un mammifère, c'est un petit oiseau."
(PS : pour m'être réellement baladé dans les galeries du sous-sol du CH, il est parfaitement possible d'accéder à la morgue sans trop de difficultés... à condition d'avoir un sacré bon sens de l'orientation. Les accès débouchant sur l'extérieur du CH sont théoriquement condamnés, mais un des gars de la maintenance m'a raconté que ça lui était arrivé une fois de surprendre des types venus voler le cuivre de la plomberie... donc pour des vampires, ça devrait pas être trop compliqué ^^) (modifié)

MASTER
@NYX : Fait moi un lancer de 2d6+troupeau pour savoir si tu t'y ai déjà rendu (on va le gérer comme une identification)

NYX
(ce qui fait donc 10 au final)

MASTER
Tu t'es deja rendu dans cet hôpital qui sert aussi de morgue une fois. Tu sais que le régent utilise une partie de ces sous sol et ces installations pour détourner un part des dons du sang et y entretient une troupeau de calices captifs, afin d'alimenter quelques privilégiés et entre autre le bar de Anderson.

NYX
"Eh ben voilà... ça va être un jeu d'enfants. Suffit juste de passer voir le Régent pour lui demander la permission, et sur place on aura la paix.
J'aime bien les morgues.
C'est calme, ça sent bon, et les cadavres ont souvent des conversations passionnantes."

MARTINE
"Et dans les hôpitaux, les poches de O- coûtent pas 3000€ la pinte" goutte sa bière et se rappelle que la bière n'a plus le même goût depuis qu'elle n'est plus une mortelle (modifié)

MASTER
Au fait qui parmi vous a un moyen de locomotion, type automobile, motocyclette, velocypede...

NYX
"Ronronnement relaxant des moteurs, concert de cuivres des klaxons...
Rouge, vert, orange... rouge, vert, orange...
La pulsation régulière des couleurs est comme le battement cardiaque de la ville.
Je pourrais regarder ça pendant des heures..."

Du coup, je pense qu'en termes de locomotion je vais plutôt emprunter le grand ver intestinal s'insinuant dans les tripes du Mans, plus communément appelé tramway.

MARTINE
J'ai probablement tué un zonard pour lui piquer sa bécane en quittant Paris. Je dois avoir une moto.

Par contre je n'y connaît rien en mécanique, donc je ne garanti pas l'état de l'engin (modifié)

MASTER
Je vais lancer sur ma table de problème mécanique

VICTOR
J'ai 4 pattes et 2 ailes, pourquoi j'aurais besoin de ses technologies humaines bizarre ?

MASTER
Juste pour savoir parce que mercredi quelqu'un m'a fait remarqué qu'après minuit c'est un peu galère les transports en commun...
MASTER
Alors ceux qui ne se spnt pas encore exprimé sur le plan. Des idées, opinions, roleplay... N'hesitez pas ! D'ailleur juste pour dire vous etes clairement dans un scenario d'enquete N'hésitez pas non plus a vous inspirer de film ou autre matos pour trouver des idées

ARABELLA
"Effectivement, la morgue sera plus simple que le commissariat...
Et ... je suppose que c'est à moi de prévenir le Prince ..."
réfléchis à comment rentrer dans le commissariat pour regarder les fameux enregistrements, prévenir le prince pourra attendre quelques minutes

MARTINE
Prendre un commico d'assaut, ça serait putain de classe. À la Terminator. Putain j'aimerai tellement massacrer du bétail à coup de pompe...

NYX
Ah, la magie du plomb...
Nous pourrions monter un quatuor à poudre, et trouver l'extase dans un crescendo d'explosions et un choeur de lamentations.
Ceci dit, non seulement ça ne nous avancerait pas à grand-chose, mais en plus on risquerait de détruire les cassettes des enregistrements.
...
Non, c'est sur CD-Rom, maintenant, c'est ça ?

MARTINE
Euuh.. Non c'est des DVD maintenant, je crois. mais ça ressemble.
30 mai 2022

VICTOR
Ils ont arrêter d'écrire sur papier ?
Depuis quand ?

NYX
S'il te plait, quand même...
IBM fabrique des machines à écrire électroniques depuis au moins 40 ans.

MARTINE
Zetes pas prêts pour le minitel et les modem, les vieux.

MASTER
Le serveur traverse la salle quasi déserte de la "Blackroom" pour vous servir vos verres, le rouge des liquidesb éclate sous les spots. "La note vous sera biensur présenté en fin de mois, comme d'habitude"

MARTINE
louche sur les verres des autres

NYX
(dessine des arabesques dans le verre avec sa paille, et s'absorbe dans la contemplation des remous ainsi créés)

MASTER
Le serveur retourne derrière son bar pour désinfecter quelques verres, en regardant la video des toilettes du bar au cas ou un ivrogne se présente et qu'il puisse envoyer du gaz dans la cabine. Lorsque le telephone retentit. Jet de 2d6 + instinct

NYX
# 8

MARTINE
# 6

VICTOR
# 8

ARABELLA
# 3




VICTOR
bois cul sec le verre

MASTER
Le barman décroche: "le guet a pinte bis, nous sommes fermés car le patron est souffrant... insomnie et hemophilie ... C'est gentil je lui transmettrais... Que pouvons nous pour vous ?... Qui vous a parlé de nos services ?... Comme nous n'avons pas encore eu la joie de nous rencontrer cela sera a payer directement. Donc vous pourrez passer prendre les 10 poches dans XXX (en se penchant MARTINE fait tomber ARABELLA et les deux renverse la table haute autour de laquelle vous étiez attablé, se retrouvant toute les deux empêtrées et couverte de sang et de bière ) XXX
Le barman se retourne et grimace en vous regardant, puis part dans l'arrière salle avec le téléphone pour finir sa conversation.

NYX
(flot de pensées tourbillonnantes : deux filles recouvertes de sang, comme moi et Karen la nuit dernière... qu'est-ce qui contient le plus de sang : une pinte de bière, ou un petit oiseau ? ... quand même, 10 poches de sang, ça fait une sacrée somme... l'erlenmeyer, c'est du matos de chimiste... les vibrations émises par les ailes d'un moustique de 4m50 doivent être bien tripantes...
Quand même, 10 poches de sang, ça fait une sacrée somme... il faut une quantité importante de champignons pour synthétiser assez peu de LSD... qui pourrait avoir les moyens de mettre un petit oiseau dans un bocal ? Surtout pour le casser après...
Quand même, 10 poches de sang, ça fait une sacrée somme...)

A voix haute : dîtes, à votre avis... quelle est la probabilité que tout ça soit un complot de Big Pharma, et qu'ils cherchent à s'en prendre à Arthur Anderson ce soir même ?

MARTINE
Lèche le sang sur ses bras

En fait lèche le sang sur ARABELLA aussi, rien a foutre, c'est bon le sang

ARABELLA
MARTINE tu aurais pu faire attendre avant de venir sur moi .
Effectivement, 10 poches de sang ça fait beaucoup, et il semble qu'il ne soit pas du coin.
MARTINE ... je crois que ce soir tu ne dormira pas toute seule ...

NYX
ça ne répond pas vraiment à ma question, ça...
...
besoin d'aide, MARTINE ?

MARTINE
Slurp Hein, quoi? J'écoutais pas, déso, pas déso (modifié)

NYX
Je disais que d'une part, il est possible que Big Pharma cherche à collecter de nouveaux échantillons...
Et d'autre part qu'ayant raté une occasion similaire la nuit dernière, est-ce que tu veux une langue supplémentaire ?

MARTINE
Nan. Moins de langues, plus de sang pour moi. Comment ça Big Pharma? C'est qui, une sorcière obèse ?

NYX
Tant pis. Pas que je sache. Mais ça reste une hypothèse plus crédible que le moustique-garou, parce que le petit oiseau les auraient entendus arriver.

MARTINE
T'es perchée meuf. T'as mordu un camé récemment ?

NYX
Non. Et pas de LSD quand un boulot est en cours, ça m'empêche de réfléchir correctement.

MARTINE
slurp
Et du coup la grosse Pharma est ta principale suspecte ? d'où elle sort ?

NYX
Je sais pas. Mais on a peut-être affaire à des mages collectant du sang de vampire, allez savoir à quels fins.
On peut écarter Boiron, ces minables en sont encore à chercher des vibrations dans l'eau...
Par contre, le grand shaman de Marseille est un peu plus dangereux, à ce qu'il parait.

MARTINE
Uhun.

NYX
Quoi qu'il en soit, j'irais bien dire deux mots au barman quand il sera revenu.
Sérieux... tous
les vampires du Mans connaissent le Guet-à-Pintes, et le patron du Guet-à-Pintes connait tous les vampires du Mans...
Donc si c'est un suceur de sang nouveau-venu en ville qui doit se pointer, et ben c'est potentiellement le même qui s'amuse à vampirifier les petits oiseaux.

MARTINE
Les oiseaux ? Putain met le contexte meuf où je vais m'énerver.

NYX
Le Loriot c'est pas un mammifère, c'est un petit oiseau.

MARTINE
Va bouffer ton dentiste.

NYX
...
Pourquoi ?

MARTINE
...

ARABELLA
soupire


VICTOR
Je comprend rien avec vos histoire d'oiseau garoup en bocale et de moustique géant. On chasse qui ?

MASTER
Le barman fait quelques allers-retours et vous pouvez voir sur l'écran de surveillance des toilettes, le mur se retourner et un jeune étudiant visiblement ivre se faire happer. Au bout de quelques minutes le barman reviens avec plusieurs poches de sang qu'il range soigneusement dans un attaché casse, qu'il garde derrière le bar. L'etudiant sort blême et gemissant de l'arrière salle, la perfusion encore attachée a la carotide. Le barman se précipite et le ramène dans l'arrière salle, d'où on entend un craquement de cervicales. Il revient enfin en sifflotant avec une serpillière...

MARTINE
C'est ballot ça, il pourra plus servir...

MASTER
"besoin d'une serviette ?"

@VICTOR
Je comprend rien avec vos histoire d'oiseau garoup en bocale et de moustique géant. On chasse qui ?

NYX
Bon, je vais essayer de résumer tout ça avec du vocabulaire simple, pour vous tous qui pensez trop lentement...
1 : David s'est fait vampirifier. On sait pas par qui. Premier vampire mystérieux.
2 : un gonze inconnu au bataillon vient de commander assez de sang pour remplir une baignoire, et le barman le connait pas. Second vampire mystérieux.
Déduction : et si ces deux vampires mystérieux ne faisaient qu'un ?

D'un autre côté : David s'est fait vider de son sang, et quelqu'un s'est amusé à remplir des flacons de chimie avec. Pour quoi faire ?
Hypothèse : qui que ce soit, il va surement en vouloir plus.

MARTINE
Uhun. Je veux bien une serviette, oui.

NYX
C'est bizarre... j'entends comme de l'écho dans mes pensées...
Comme si le fruit de ma réflexion rebondissait sur une surface d'imagination parfaitement lisse...

MASTER
Le serveur tend une serviette a MARTINE et essayant vainement de ne pas dévisager NYX... Et commence a serpiller le sol...

NYX
J'ai un truc sur le nez ?
(interpelle le barman)
Hey, mec ! Le gonze au bigophone, c'était pas un manceau, pas vrai ?

MASTER
Fiabilité, rapidité & discrétion... C'est la devise de Mister Anderson, n'y voyez rien de personnel, je ne reponds pas non plus aux membres de la Société qui me demande de vos nouvelles, madame.

NYX
Y a des gens qui demandent de mes nouvelles ?
Enfin... si un type vient de se pointer en ville sans avoir eu la politesse de se présenter au Prince... ça c'est du biscuit qui pourrait intéresser ce dernier.
J'dis ça, j'dis rien.

MASTER
Tout le monde demande des informations sur tout le monde. Je ne confirme rien, mais bien-sûr que Mister Anderson sera informé et agira en conséquence

VICTOR
Hé Barman si notre belle gueule suffit pas a délier ta langue, qu'en est-il d'un service ?

MASTER
Le barman, t'arrête d'une main. Sort un téléphone et part dans l'arrière salle " bonsoir Mister Anderson, j'ai ici quelqu'un qui demande une faveur spéciale..."

MARTINE
GG l'artiste

MASTER
Le barman, revient en trombe et gueule, "comment osez vous ! Le secret est l'un des piliers de notre établissement, veuillez sortir ! Voici votre note !" il te plaque ta note sur la poitrine et te pointe la porte du doigt. Faisant levez un œil curieux a quelques autres clients

VICTOR
je paye et part sans me retourner et en grognant

NYX
(suppose qu'il n'y a plus qu'à attendre dehors, en planque, que le mystérieux inconnu forcément ténébreux finisse par venir chercher sa commande)
Bon. Quelqu'un pour me motoriser jusqu'à l'hosto ? Moi je veux savoir comment l'échantillonneur fou a fait pour siphonner David, vu que la thèse du moustique géant est à écarter. (modifié)

MARTINE
Fais voir la note ?

MASTER
"Hôtel mercure rue chanzy 23h30 madame B. LUGOSI. Mister attend un retour sur investissement"

NYX
(regarde fixement la note sans comprendre... les lettres forment des mots, les mots forment une phrase, la phrase est une idée...
l'idée remonte péniblement au cerveau dans un bruit de torrent en hiver,
se heurte à l'idée précédente comme contre un aimant aux polarités contraire,
et finit par éclater dans le vacarme de la paille atteignant le fond du verre)
...
Haaan, d'accoooooord !

MARTINE
En parlant d'oiseau, t'es pas le pingouin qui glisse le plus loin...

NYX
ça glisse pas les pingouins, ça vole...

MARTINE
je prends un chewing gum (modifié)

NYX
J'imagine que du coup, vu l'heure, on va voir Bella ?
Lugosi, je veux dire.

MASTER
Il sera 22h12 au troisième top
Top
Top
Top

NYX
Hum...
En bagnole, il doit pas falloir plus de dix minutes pour rejoindre l'hosto en partant d'ici... et pas plus pour aller à l'hôtel ensuite.
Ce qui peut laisser 1 heure sur place à la morgue.
Si quelqu'un a une bagnole... au pire on appelle un taxi.
Vous en dîtes quoi ?

ARABELLA
Et pourquoi pas d'abord l'hôtel puis la morgue ? Le mort ne vas pas s'échapper ....

NYX
D'une : peut-être bien que si...
De deux : le Mercure est à deux pas. On a mieux à faire que poireauter 1h sur place.

MARTINE
Fait éclater une bulle de chewing gum
Lezgo. elle est où ta caisse?
... Y'a quelqu'un qui a une caisse, au fait ?

NYX
Karen dit que mes facultés de concentration ne sont pas compatibles avec le Code de la Route.

Je nous conduis à la morgue avec ma mini rose. Une fois arrivée devant le portique nous donnons le mot de passe pour l’entrée des vampires. Nous arrivons ensuite dans le parking souterrain. Nous nous garons devant une porte de métal. Quelqu’un nous ouvre et nous laisse patienter dans une grande pièce bétonner. On peut y voir 3 brûleurs et en face d’eux se trouve de larges traces de brûlé sur le mur. L’homme qui nous a ouvert la porte, revient et nous apprend que le Regent nous autorise a examiner le corps de Mr Loriot pendant 15-20 min. Il nous apprend que les effets personnels de Mr Loriot sont au commissariat.

Nous sommes emmenés dans la salle d’autopsie. Nous tirons le tiroir de Mr Loriot. Il est dans un sac noir avec un sigle biohazard et les scellés de l’hôpital.
Comme nous hésitions à ouvrir le sac, je me dirige vers l’ordinateur dans l’espoir de trouver un dossier sur le cadavre. Je trouve bien un dossier mais certains fichiers ont été supprimés (surtout les photos) le texte et les annotations ont été fait en deux temps. Jour 1 l’autopsie, Jour 2 (hier) modifications de dossier. C’est surement à ce moment-là que le dossier a été modifié.
Je regarde dans la corbeille, on ne sait jamais…. Chouette, la corbeille n’a pas encore été vidé. J’y trouve les radios, dont celle du visage. Du haut du crâne jusqu’au-dessus de la mâchoire c’est normal. Par contre, la mâchoire c’est autre chose. Tout d’abord, on peut y voir les crocs. Jusque-là, rien d’étrange. Mais la mâchoire inférieure est vraiment bizarre. Le tissu des lèvres est blessé et la dentition ressemble à celle d’un requin.

Non mais c’est quoi ce bordel ?

Dans le compte rendu, on peut lire qu’il y a des traces de lacération et de morsure mais une morsure sort du lot. Un moulage a été fait et ressemble étrangement à la mâchoire du cadavre.
Martine est derrière moi et regarde aussi ce qu’il y a dans l’ordinateur.

Pendant toute cette recherche, Nyx cherchait une les scellés de l’hôpital, pour que l’on puisse regarder le cadavre. C’est à la fin de cette recherche que Nyx ouvre malencontreusement une porte. Elle donne sur une salle avec plusieurs corps suspendus. Certains sont bâillonner, d’autres ont des bandeaux sur les yeux et le dernier a un entonnoir dans la bouche pour ingurgiter quelque chose. Tous ont une aiguille dans la carotide et une poche de sang qui remplit bien au niveau de la hanche !
Un mec avec un flingue hurle dans sa radio que nous sommes là pour le sang et commence à tirer sur Nyx. On peut entendre des voix lui répondre dans la radio. Nyx a juste le temps de se renverser pour éviter les balles. Et là, tout part en cacahuètes !

Martine cours vers le mec, et Victor ouvre le sac noir et Nyx se relève. Quand ma tête passe le pas de la porte, j’utilise l’un de mes pouvoirs de succube. Je capte le regard du mec, et le force, sans un bruit, à lever les mains et à reculer. Mais Martine continu d’aller droit vers lui. En passant devant moi, elle coupe la connexion que j’avais établie et il reprend ses tires. Il lui fait plusieurs trou et un dans la bouche, ce qui lui enlève son chewing-gum.

Il a osé s’en prendre à Martine !

Je fonce sur le mec pour récupérer son flingue et je me prends 3 balles au visage. Ce qui me fait trois trous au visage. Il me va être difficile de maintenir la mascarade dans cet état…

Nyx prend la radio et dis dedans qu’ils se sont pris aux agents du prince. Sa voix est répercutée dans les radios dans le couloir. Quatres hommes arrivent, deux sont debout dans l’encadrure de la porte. Les deux autres sont à genoux. Tous ont des pointeurs lasers. Trois pointeurs lasers sont sur Victor et un dernier balai la pièce où nous sommes. Ils nous mettent contre le mur. Un part vérifier les informations que nous lui avons donné, mais les trois continuent de nous menacer.
Le quatrième revient et ordonne de nous relâcher. Il nous dit que le régent prendra contact avec nous. Super, on a en plus le régent sur le dos.

Je dis que je ne peux pas continuer la recherche cette nuit dans cet état. Nyx dit qu’elle peut me soigner. Je veux bien mais me souviens qu’elle ne m’apprécie pas trop. Suite à ma demande polie, elle essaye de ma soigner dans la voiture. Mais elle ne peut pas car il lui faut un livre qui est chez elle. Donc je trouve des accessoires afin d’essayer de cacher ces trous.

Et pendant que j’essaye tant bien que mal à cacher ma défiguration et mon désarroi, Martines est au volant. Elle ne conduit pas ma voiture, elle la détériore de minute en minute. J’entends ma voiture hurler à chaque mouvement. C’est une véritable torture. Seul point positif c’est que nous arrivons à l’heure pour le rendez avec Mme B. Lugosi. Mais ma voiture lâche juste à côté de la gendarmerie.
Alors en a peine deux, je perds une partie de mon charme, je risque de faire découvrir la mascarade aux humains, je dois attendre que Nyx veuille bien me soigner, le régent sera sur nous prochainement et je viens de perdre ma petite titine. Ce n’est vraiment pas la bonne nuit.

 Nous voyons le barman avec une valise entrer dans l’hôtel. Nous sommes ralentis par le réceptionniste. Ce dernier ne veux pas nous dans son hôtel. Martine lui fait cracher le morceau sur le numéro de la chambre de Mme B. Lugosi, en lui cognant la tête sur le rebord. C’est la chambre 302. Bon, nous ne sommes plus à ça pour ce soir.



Lorsque que l’on arrive à la chambre, elle est vide. Et le téléphone se met à sonner. Une voix nous invite à la chambre 228. Devant la porte de la chambre 228, nous invités à entrer. C’est une grande suite. Derrière le batant il est possible de distinguer un lit double. Sur la table basse se trouve la valise du barman avec les poches de sang. Il y a un homme et une femme. Ils s’appellent Lewis et Adélaïde de Saint Martin. Ce ne serait pas ceux qui devait arriver au Mans et que le prince redoutait ?



Ils disent qu’ils sont ici depuis quelques jours. Ils sont arrivés en train depuis Paris et les lits couchettes étaient inconfortable. Ils sont plus vieux que moi. Nyx leur demande s’ils connaissent Mr Loriot. C’est à moment-là que j’essaye de les cerner mais la femme émet un bruit strident quand je le fais.  


Je sais au moins qu’ils mentent à propos de Loriot, ils l’ont déjà vu. Mais maintenant ils svent ce que je suis et que je ne suis pas sortable en ce moment. Et maintenant, leur intention est de se moquer de nous. Et ils y arrivent bien. Je dis aux autres que nous sortons d’ici.



Nous allons au repaire de Nyx. Elle ne veut pas que Victor et Martine rentre à l’intérieur. Karen nous ouvre la porte. A la demande de Nyx, elle part récupérer les éléments dont a besoin Nyx pour me soigner. Pendant que Karen est partie, Nyx me menace si je touche à Karen. La menace semble très réelle et très violente. Quand elle revient, elle a changé sa tenue en mettant un pull à col roulé.



Nyx me met au milieu de la pièce et demande de boire la substance dès qu’elle aura fini. Je lui fait confiance, c’est son domaine de compétence. Elle commence à parler et à gesticuler et je sens une douleur atroce au niveau du visage. Je hurle de douleur, c’est presque pire que lorsque j’ai pris ces balles. Et c’est interminable. Puis, plus aucune douleur et je bois la substance. C’est du vinaigre blanc. Je crache mes boyaux.



« Il faut souffrir pour être belle »



Hum. Au moins j’ai récupéré mon visage et la mascarade peut encore être tenue. C’est quoi cette soirée de dingue ?



Je lui dois au minimum une faveur. Le vinaigre blanc était un plaisir pour elle …



Nyx me demande quelle est la suite. J’en sais foutrement rien. Mais je pense qu’il faut donner toutes les informations que nous avons au prince. Au moment où nous avons décidé d’aller voir le Prince, Karen, son assistante pars chercher des habits de soirée. Enfin ce que Nyx pourrait considérer comme des habits de soirée. Elles sont mignonnes toutes les deux.



Nous sortons de l’immeuble et Martine me complimente. Elle est mignonne elle aussi. 

Martine et Victor aimerait aller voire Aymeric, le Nosferatu. Pendant qu’ils seront avec lui nous iront le Prince. Alors que j’appelle pour prendre audience, j’apprends que nous sommes tous convoqués. Martine, Victor Nyx et moi. Et tenue de rigueur exigée. On rappelle Martine et Victor et nous faisons un détour par chez moi pour changer de vêtement. Même Victor. Au moins, les tenues, je sais gérer ça ! Je laisse un mot à Julia pour lui demander une lessive et m’excuser pour le désordre occasionné. 



Nous arrivons au Node et la musique est toujours aussi assourdissante, rien que pour le plaisir de Nyx. 
Lorsque nous arrivons dans la salle du Prince, nous ne sommes pas les seuls à avoir été convié. Comme toujours il y a Gabriel. Il y a aussi Mr Anderson et le Régent. (Gloups)



Mais il y a aussi 3 autres personnes. Mr et Mme de Saint Martin. Je sens que la nuit va être longue. Et un troisième homme que je ne connais pas, mais il ne m’inspire pas confiance. Ce sont des émissaires du Prince de Paris. La discussion est tendue :  
«  - Nous sommes ici pour que vous prêtiez allégeance au Prince de Paris, et donc par extension, au Prince de France. 

- Je n’ai pas à lui prêter allégeance, il est mon infant. 

- Certes, vous êtes le sir du Prince de Paris. Donc vous n’avez aucune obligation de lui prêter allégeance. Cependant, s’il y avait des soucis avec la mascarade dans votre …bourgade. Alors la question ne se poserait plus ! »



Je ne l’aime vraiment pas celui-là. Il se tourne vers nous. 



« Ah voila mes infants qui m’ont quitté » dit-il en regardant Martine et Victor. C’est Mr V. C’est aussi le sir des deux autres émissaires.


Ah ! Bon ben, c’est la merde. Comment allons-nous sortir de cette journée qui vas de mal en pis ? 
Quand je regarde notre prince, je ressens une chaleur au niveau de la poitrine. Si j’avais encore mon cœur, je crois que je pourrais le sentir battre un peu plus fort que d’habitude. Je me sens autant dans le pétrin que le prince. Comme si j’avais besoin de ses sensations en ce moment !

Nous revoilà devant ce chère monsieur V. le temps à bien passer depuis notre dernière rencontre, je me rend alors compte qu’il ne me manquait pas du tout, lui et nos deux frères et sœurs parisiens nous nargue et met notre prince dans l’embarras, apparemment le prince  de pairs est son infant et il refuse de prêter allégeances ou quelque chose comme ça. Il parle de l’enquête et me traite de chien, il souhaite clairement me faire péter les plombs  mais je ne suis pas assez idiot pour tomber dans le panneau. Sa tronche de parigos supérieur me donne tour de même des envies de meurtre. C’est alors que le régent coupe la discussion après un appel, le guet à pintes à été attaqué été et ce n’est pas le seul endroit, le squatte de Martine est en feu. J’apprendrais plus tard que gaspard est mort carbonisé durant cet évènement, ça mort ne m’attristera pas, il a toujours était un connard. Je part donc avec Nyx voir le nosferatu, ce qu’on voulait faire en premier lieu.
 
On finit par arrivais à sa planque, qui se trouve être une espèce de bouche d’égout géante. Malheureusement, cette endroit est très proche du terrain de chasse des loups garous, trop même, et c’est presque sans surprise que j’en vois un hurler non loin de là, se transformant par la même occasion.  Comprenant que les autres sont cachés derrière, nous nous dépêchons d’entrer dans la planque, fermant de justesse la porte derrière nous. Voilà qui les retiendra un peu. Nous continuons notre chemins qui nous mène à nous tremper dans de l’eau croupis mélanger avec dieu sais quoi puis arrivons finalement devant le vampire que nous cherchions. Il est assis sur sa chaise à roulette devant ses ordinateurs et nous menace avec son fusil à pompe semi-automatique. La conversation est tendue, il nous accuse d’avoir ramené les lycans et d’être de mèche, on essaie de lui prouver le contraire jusqu’à ce que Nyx face un faux mouvementent, amenant le nosferatu à tirer, ni une ni deux, je fonce sur lui pour arracher son arme des mains et me prend un coup de pleins fouet. La douleur me fait exploser de rage et j’attrape son fusil pour le tabasser avec. Il est hors d’états de nuire mais aussi de parler, tant pis, on le ramène avant que les lycans le mettent en pièce. Nyx récupère une pile de dossier, moi je récupère le vampire, et on s’engouffre dans une course folle dans les égouts. On esquive les pièges et après un moment on finit par atteindre un endroit sûr, en l’occurrence l’appart d’Arabella. Je traine le vampire ensanglanté sur le mur et nous entrons par effraction dans l’appart de la succube. Sa goule est là et nous menace avec une kalachnikov, on à un peu de mal à lui expliquer qu’on est amis mais étrangement ça passe.

 Après un moment d’attente Arabella et Martine finisse par se ramener. Elles ont mené l’enquête de leur côté et on réussi à visionner la vidéo de l’attaque. On échange nos informations et questionnant le nosferatu à peine réveiller. On en conclue ma chose suivante : un vampire alchimiste qui à été banni pour ses expérience est sur le mans et c’est lui qui à capturer la jeune adolescente disparu dont tout le monde parle pour en faire un puissant monstre utilisant des pouvoir surnaturelle.  Bref y’a un sale complot de prévu et comme d’habitude je n’arrive pas à en voir toute l’ampleur. Toujours est-il qu’après les 2 coups de fusil reçu en pleine poitrine j’ai soif. On décide donc d’aller refaire le pleins chez les vieux d’en bas. Forcément avec la chance que j’ai ça tourne mal, le vioc s’enfuit dans la salle de bain, me piège et me fait traverser la fenêtre pour retomber en bas, le butant par la même occasion. Je remonte vers l’appartement, plus blessé et assoiffé que jamais laissant une grosse trace de sang jusqu’à la porte d’entrée d’Arabella. Cette nuit n’est pas ma nuit…

L'antre du Buffon

Bon bon bon…
On est comme des cons, Arabella, Nyx, Viktor, Ayric le Nosferatu et moi. Il y aussi Julia, mais ça compte pas, c'est qu’une goule. 
L’immeuble d’Arabella flambe bien. Dans la rue, le SAMU72 essaie désespérément de ranimer la carcasse du vieux voisin qui repeint le bitume en rouge. Quel gâchis de sang.

Arabella a l’air au bord des larmes. C’est sûrement le coup de fil qu’elle vient de passer au régent qui l’a perturbée, je ne vois que ça. On voulait demander au régent de nous héberger pour la nuit, mais Arabella pense que son invitation au moulin du renard est un piège. Elle décide de nourrir sa goule de ménage, et de se nourrir sur elle… Mais bon, boire quand on déprime, ça mène à des excès : Arabella draine complètement Julia, qui ne s’en relèvera pas. 
On passe au Lockdown, mais le videur refuse de nous ouvrir la porte : ce connard de régent m’a mise à la porte, pas de trace de Shin et Christelle. Viktor en a marre de nous coller aux basques, il repart vers sa planque. 
Étape suivante : le Guet à Pinte. Le bar est vide, et toute trace de présence vampirique a été supprimée. Du coup on va voir le Prince, il doit bien avoir deux ou trois chambres d’amis, le p’tit seigneur. 

Quand on arrive, l'ancêtre est déjà couché, et c’est l’Archonte qui nous accueille. Selon lui, les choses ne vont pas fort pour le prince : les autres princes du grand ouest continuent à le lâcher. j'en ai un peu rien à carrer de leurs histoires, tout ce que je retiens c’est que qu’on a un coin où crécher pour la nuit. 
On explique la situation à l’Archonte :  Buffon est en ville, il a encore créé des abominations et est responsable de la mort de Loriot.
L’Archonte informera le prince à son lever, avant que les parigots -tête de veaux-  ne se jettent sur lui.

[Pendant ce temps, Nyx envoie le père Augier exorciser le moulin du renard. Malheureusement, ce n’est qu’un illuminé, elle a donc envoyé un Uber-Eat au régent.
La planque de Viktor est attaquée, mais il s'échappe]

Le soleil se couche, c’est le moment de sortir de notre torpeur. Ayric nous dit qu’il n’y a pas de wifi, et qu’il faut sortir du caveau pour en avoir. C’était plus simple à mon époque, il suffisait d’avoir un modem et un CD de 35h AOL gratuites. J'dis ça J’dis rien. 


[Nyx fait des câlins avec Karen, elle la mord par accident, la vampirise pour ne pas la perdre.
Viktor vient toquer à sa fenêtre sous sa forme de chauve-souris]

Arabella reçoit un appel masqué, je répond à sa place car la choupinoupinette a trop peur.
C’est Nyx et Viktor. Il faut leur expliquer qu’on cherche une une clé usb, ou je sais pas quoi, mais en fait non, et puis Ayric a accédé aux mails de l’inspecteur Mouton, et il nous sort une liste de trucs chimiques qui étaient dans l’analyse de la merde noire qu’il y avait sur Loriot. 
Ammoniac, oxyde d’azote, acide cyanhydrique, chlorure de vinyle, résidus de nicotine… C’est les mêmes conneries que sur l’affiche anti-tabac qui me faisait face pendant des heures quand j’étais encore assez conne pour être présente en cours d’SVT. C’est ce qu’il y a dans les clopes. Oh putain je m’en roulerait bien une, maintenant que je ne peux plus chopper le cancer. Je reprends un chewing-gum. Enfin bref. Il y aussi de la peinture au plomb dans le bouzin. On cherche une vieille usine de tabac, du coup. Y’en a une désaffectée au Mans, ça tombe bien. 

Nyx et Viktor nous rejoignent, Viktor est toujours en chauve souris. Il est beaucoup plus supportable comme ça. Par contre, c’est plus dur de lui mettre une taloche quand il virevolte. 
Je reçois une réponse de Christelle, enjouée et amicale, c’est-à-dire écrite par quelqu’un d’autre. 
Quand on arrive à l’usine, Ayric n’est plus là, je ne sais pas quand il nous a lâché, et en vrai je m’en tape. 
Viktor la chauve souris tente une approche du bâtiment , mais un hibou l’a repéré. Une sorte de bras à quadruple articulation jaillit d’une fenêtre et choppe le hibou. Va falloir une autre approche. Viktor le cador reprend forme humaine, et il est quasi à poil. Va falloir trouver de quoi le saper un peu. Et puis tant qu’à faire, autant trouver un peu à becqueter. Y’a que Arabella qui a déjà mangé ici. 
Dans les alentours, je trouve une petite fille toute mignonne qui cherche son chat. un vrai p’tit sucre d’orge, l’innocence à l’état pur, on dirait moi à son âge, tellement attendrissante avec sa lampe Hello Kitty. La lampe fera plaisir à Arabella. Je vide la gamine de son sang et la jette dans une bouche d’égout. 

Quand on se regroupe, Viktor est habillé en fluo mode années 90.
Bon, est-ce qu’on a un plan ? Non? Bah tant mieux, let’s go. 

On passe le portail. tout le monde est aux aguets, je mâche mon chewing gum, et une magnifique bulle m’éclate à la gueule. J’en n’ai jamais fait une aussi belle, je suis fière de moi. Un peu moins fière, quand je sens des doigts difformes s’enfoncer dans mon dos et me soulever de terre. 
Les autres se retournent et j'ai la lumière de la Hello-Kitty-Lamp braquée dans la tronche. 
Arabella ordonne à Jessica de me lâcher, et… ça marche. Putain que le bitûme à mauais goût. Je comprends pas tout ce qui se passe, ni où est repartie Jessica, mais on arrive au niveau du bâtiment. 
Il y a trois monstres à l’intérieur, dont “Jessica” qui semble trop concentrée sur son bobo au bras pour se battre. Buffon est là, au milieu de ses machines médicale archaïques et ses appareils de torture. 
Il ordonne à ses abominations impies de nous tuer. deux des créatures attaquent. Viktor se jette sur une d’elles, puis Nyx fait passer le combat au ralenti. C’est assez zarb à voir. Genre la scène climax d’un film d’action mais dans la vraie vie.
Arabella essaie de courir après Buffon, et la seconde créature va lui sauter dessus. Non mais essaie pas de pécho ma meuf, connard ! Je m’interpose et je me fais attraper. Elle va me gober toute crue. Quelle haleine de merde… Je lui crache mon chewing-gum dans la gorge.  Arabella lui lance une menace ou je sais pas quoi, et ça la fige un instant, j’en profite pour lui arracher la carotide à coups de dents. La créature s’effondre et me tombe dessus. Quand j'émerge de la masse de chair immonde, je vois un autre cadavre de créature (et Nyx) tomber du plafond. 
 Jessica et Buffon ont disparu. 
Je me soigne pendant que les intellos (et Viktor) lisent les notes de Buffon. 
Il aurait un “employeur” qui lui aurait promis le retour d’une vie “publique”, un coup de fil lui aurait indiqué l’arrivée prochaine de nouveaux cobayes, “une feme très belle et un homme vigoureux”. Arabella prends des photos, et on décide de retourner au Nod faire notre rapport au Prince. Viktor se change en chien pour ne pas se balader en vêtements flashy.


Quand on arrive dans la salle de réception du Prince, le régent pâlit un peu plus que de nature. Le prince nous emmène à l’écart pour nous écouter. 
Arabella explique des trucs. Le prince à l’air de comprendre des trucs. 
Il appelle le Régent, lui montre le carnet, il nie, on lui demande comment les loups garous savaient que la planque d’Aymeric était là. 
Il répond qu’elle était proche de leur frontière, que tout le monde savait que c'était l’usine des eaux… 
Et puis là le prince lui enfonce son bras au travers du torse, et réalise une ablation de l’intestin, puis le régent est joyeusement achevé par Vikor-Chien. 
On revient dans la salle des invités, Viktor a la tête du régent dans la gueule. Le prince pose les intestins sur la table. 
Il s’adresse à Vidocq :
“Mon ami, on s’est tout dit, je vous autorise à quitter mon domaine.“

Bon, c’était bien beau tout ça, mais avec ces conneries, moi j’ai plus de meute pour me marrer. Arabella devient la nouvelle régente, et Nyx est autorisée à avoir une infante. Je crois qu’elle en a déjà une, cette grognasse. 
Viktor je sais plus ce qu’il a eu. Un endroit où chasser, sûrement.
Le prince m’a promis une boîte de nuit à l’écart de la ville. 
et des chewing-gums goût sang.