Bix Channel: Zapping !

Nous marchons de nuit, le froid nous saisie tous. Dans les plaines Boulbon parlent tous seul… Le chemin pour arrivée jusqu’au portail va être très long…
Lors d’un repas Boudacca fait une remarque pertinente a Branald lui disant que toutes nos aventures se sont faites en périodes de lune rouges… « Vous auriez pu faire de beau enfants » dit Boulbon en souriant en les regardant…
L’ambiance du voyage risque d’être compliquée… Alors que Boulbon a l’air désespérément perdu dans sa mémoire, j’essaie de lui demander si je peu prendre la pierre de Saccara pour qu’il puisse souffler de ce fardeau et que nous devons tous la porter chacun notre tour pour éviter d’être trop corrompus quand il se met à déferler un flot de paroles sur ma vie que je n’avais dit a personne… Bien évidemment, tout le monde entend…« Ne faites pas attention à ce qu’il vient de dire, c’est la pierre qui lui fait perdre la tête ! »
Brunild nous interrompt pour nous signaler que nous somme suivis. Nous accélérons le pat pour ne pas nous faire rattraper, j’aide Boudicca à courir jusqu'à la Forêts des pleurs.

Ps: merci de mettre le visuel de votre personnage sur le site, les quelques mots qui le caractérise ainsi que son équipement.

Dring, dring « Allô, qui c'est ? »
« …….venez nous aider…...on est dans le centre !….. »
« Nathan c'est toi ? »
« …..ce que tu m’entends ? …..On voulait le bracelet doré…. »
« Je t'entends, qu'est ce qui c'est passé ? Nathan ? »
« ….. pas réussi à le chopé.….il y a une porte dans le centre……….…... »
« Nathan qui est avec toi ? Nathan ? ... »


J'y crois pas, ça fait plus d'une semaine que Nathan à disparu et ce matin il nous appelle au téléphone. Je l'entendais mal, mais il à dit qu'il était dans le centre. Ou plutôt qu'ils étaient dans le centre. Je me demande bien qui sont les autres… Je dis à mon frère Mathias d'appeler Isabella et Mimosa, et on se donne rendez-vous devant la fontaine du Three Pine Mall, le seul grand centre commercial du coin, et là où se trouve probablement Nathan.
Alors qu'on commence à chercher, on s'approche d'un local poubelle et là, dans une des poubelles se trouve le maillot de basket de Nathan. Quand on s'approche, une porte derrière le local s'ouvre à cause du vent, menant dans un couloir sombre et froid. Mimosa, Isabella et Mathias entrent dans le couloir, alors que je reste derrière pour tenir la porte ouverte (ça sent trop le cliché de film d'horreur cette porte). Les autres disent qu'il y a un ascenseur et me disent de venir. Je coince la porte et les rejoints. On appelle l’ascenseur et après un peut d'hésitation, je rejoint les autres à l'intérieur (je suis vraiment la seule à trouver que c'est pas une bonne idée ?). Il y à des boutons pour aller des étages -6 à +10. Je suis certaine que ce centre ne monte pas jusqu'à 10 étages… et évidemment, Mimosa s'empresse d'appuyer sur le 10. La musique du malaise commence à jouer et l'ascenseur commence à monter. Lentement. Et qu'est ce qu'il fait froid dans cet ascenseur, dur à croire qu'on est en été. Étage 8… 9… 10. L'ascenseur ne s’arrête pas, au contraire avec un sifflement, il se met à accélérer. 18, 19, 20. On entend des bruits sur le plafond de l'ascenseur. 33, 34, 35. La trappe au plafond commence à s'ouvrir. 49, 50, 51. Mathias me porte pour que j’atteigne la trappe et je l’empêche de s'ouvrir. 55 ! La porte s'ouvre et on se jette dehors.


Il fait froid par rapport à quand on est arrivés dans le centre. On est arrivés sur une place différente de celle d'avant. A la place de l'ascenseur ce trouve juste un miroir. Autour de cette place se trouvent deux magasins : Urban Jungle (un fleuriste apparemment) et Immaculate Event (des affaires de mariage). Mimosa regarde dans le miroir et vois Nathan sortir d'une porte rouge (qui n'est pas là de notre côté du miroir) et se diriger vers Immaculate Event, en ressortir et partir hors de vue du miroir. Bon, on sait où commencer à chercher.

Dans le magasin, on entend des bruits de gens, mais personne en vue (flippant). Isabella suit le bruit vers les cabines d'essayage. Mimosa, Mathias et moi cherchons un vendeur. On sonne une petite clochette pour appeler quelqu'un. Une petite voix répond : depuis le haut d'un énorme gâteaux décoratif, l'une des deux petites statuettes de mariés bouge et parle (Attend, quoi ?). Mimosa parvient à se remettre de sa surprise et demande sil savent où est Nathan. Le petit marié nous demande s'il va se marier et avec qui, se tournant parfois vers la petite mariée, Geneviève, qui ne semble pas répondre, ne bougeant que les yeux. Ok, lui il ne parle que de mariage, donc on lui dit que je vais me marier avec Nathan. Il sera peut-être plus bavard si on parle dans un langage qu'il comprend… Isabella revient des cabines d'essayage en portant… une robe meringue ? Elle tourne sur elle-même, aspergeant la zone de mousse sentant la dragée. Pendant ce temps, Mimosa est distraite par une caisse plus loin. Après plus de discussion sur les robes, on est surpris par une explosion. Mimosa viens de tirer avec un énorme RPG rose bonbon, et un bouquet vole au travers du magasin. Tous les mannequins de mariés hurlent et se jettent tel un troupeau de moutons paniqués en direction du bouquet. Bon, c'est l'heure de sortir de cette maison de fous. Mathias tente de fuir ers la sortie mais se fait piétiner par le troupeau. Isabella et moi tentons de monter sur le gâteau pour passer sur le dessus des étagères, mais le marié choppe la robe d'Isabella et l’empêche de partir, la traitant de voleuse. Il finis par lui enlever la robe en la soufflant avec un ventilateur (euh… Ok) la laissant en sous-vêtements, et on s'en vas.

Avec Isabella, on vas ensuite vers Urban Jungle pour essayer de lui trouver des vêtements. Là dedans, il y a des gens-plantes-en-pot, qui pleurent. Isabella choisit une salopette dans les étalages du fond. Je regarde l'étiquette du prix (ça fait cher pour une salopette) et remarque qu'elle se déplie, pour la même étiquette en une autre langue, et le prix dans une autre monnaie, et ça se déplie encore et encore… Isabella vas parler aux plantes (ça fait bizarre dit comme ça). Une plante lui demande si elle est là pour couper les haies, une autre gronde la première en lui disant qu'ils ne peuvent pas parler car ils sont des plantes. Isabella les rassurent et commence à les arroser avec l'arrosoir posé dans un coin. D'après les plantes, on peut payer avec d'autres choses que l'argent, comme des organes par exemple (C'est quoi ce centre ?). En même temps, je vais vers la caisse pour payer. Il n'y a personne et j'ai un peu peur d'avoir à faire à un autre vendeur taré. La caisse indique le prix de la salopette et le tiroir s'ouvre. Je me contente de poser l'argent devant le tiroir. Le caissier se débrouillera pour ranger ça correctement. Toutes les plantes du magasin se tournent vers moi et chantent « Merci d'avoir acheté » bien fort (Et il est où le « On peut pas parler, on est des plantes » de tout à l'heure ? pfff).
En sortant, on vois Mathias près d'un distributeur rempli de trucs périmés. Apparemment il est débranché, mais la lumière est allumée. Il glisse sa main derrière et branche la prise, la lumière s'éteint. Il débranche encore le distributeur, puis le rebranche, et une petite trappe s'ouvre sur le côté du distributeur, et un cafard commence à lui crier dessus. Mathias s'excuse et le cafard se présente comme étant Remundo. On lui demande s'il à vu Nathan. Apparemment, il à pris un Sneakers dans lequel s'était cachée Susie, la copine de Remundo, puis est parti dans le couloir en face. On promet à Remundo de lui ramener Susie et un repas, et on prend une pause sur les bancs.


On décide d'aller dans le couloir que Nathan à emprunté. Soudainement, du vacarme se dirige dans notre direction. On se plaque contre les murs et des chevaux de carrousel paniqués passent en courant, poursuivis par des cow-boys de chiffons montés sur des chiens.
On arrive dans une nouvelle place, avec une fontaine au centre et de l'eau croupie partout, des nénuphars ça et là, une grenouille et une libellules qui vivent leur vies, et surtout quatre nouveaux magasins : Shark Vision (des télévisions), Deep Candles (bougies et savons parfumés), Medecin Toolbox, et Cheap Furnitures (des meubles en bois).
On vas vers Deep Candles. Ça sent bon, et on entend des toc toc toc avant de voir un savon se faire éjecter de derrière le comptoir. Là, le mur est en savon avec un escalier creusé dedans. Mimosa laisse tomber un savon dans l'escalier, et on entend une personne qui semble surprise et remonte. Un mineur avec la carrure d'un ours et une bougie parfumée sur son casque de mineur remonte de l'escalier et nous salue. Il dit être là depuis dix ans et être arrivé en 1997. On lui dit qu'on est là depuis quelques heures et qu'on est entrés en 1995. Il explique que plus on s'approche du cœur du centre, plus celui-ci oublie ce qu'est la réalité. On lui échange un sandwich contre des savons et bougies (Pauvre homme, vu comment il regardait le sandwich… c'est si rare que ça la nourriture ici ?). Mimosa tente de descendre l'escalier mais je crois qu'elle à failli tomber. En remontant, elle demande ce qui était marqué sur les murs du tunnel. Les noms des gens qui étaient là avant, tous morts. Le mineur nous dis que si on va dans Cheap Furnitures, il faut dire qu'on viens de la part de René, et demander Mathusalem, et nous met en garde contre les requins de Shark Vision.

Du coup, direction Cheap Furnitures. En entrant, on se sent plus légers et bien. Isabella ouvre un tiroir au hasard et trouve un sandwich… un de ses sandwich. On vérifie tous dans nos sacs : on à plus nos affaires. On lâche des insultes, et on commence à chercher tous les meubles. J'ouvre une armoire… qui hurle « AAA on m'ouvre en deux » (Ok je ne l'ai pas vue venir celle-la). Je m'excuse et referme le placard. On explique qu'on à perdu nos affaires et tous les meubles nous aident à les retrouver. Quand on mentionne le briquet, les meubles flippent mais on arrive à les calmer. On dit qu'on viens de la part de René, et Mathusalem, une chaise à bascule, nous appelle. On lui explique pourquoi on est là, et il nous raconte des histoires du centre, comme celle du bracelet doré que Nathan a mentionné dans son appel, qui protégerai son porteur des petites blessures, ou encore l'histoire du golem de ticket, et bien d'autres. On est autorisés à rester dormir dans Cheap Furnitures, en sécurité et dans des lits.
Je ne sais pas dans quel pétrin on s'est fourré, mais je sens que sortir de ce centre ne sera pas chose aisée.

Très bien
On se retrouve au mall ce soir !

14ans
Trait de caractère: Protecteur
Trait scolaire: Science de la Vie et de la Terre (SVT)
Loisir: Jeux vidéos


  

Donc c'est la mort dans l'ame que le Centre vous informe de sa fermeture jusqu'à une date inconnue... 
Nous souhaitons adresser tout nos encouragements et exprimer tout nos voeux de survie aux personnes se trouvant bloqué à l'intérieur pendant cette fermeture !

LADY BLACKBIRD:ÉPISODE 2

En attendant voici un peu en avance les informations sur notre prochaine destination



Vous pouvez regardez les trois chapitres mais nous jouerons qu avec le chapitre 2

http://ecuries-augias.fr/index.php/fr/lady-blackbird


Voici aussi le lien vers le sujet du forum du chapitre 1.

Attention il s'agit du chapitre 2... Non en fait. 
C'est un reboot, c'est à dire que si l'atmosphère et le cadre se ressemble, mais ce n'est pas la même équipe et pas tout à fait le même monde. 
Pas la peine de tout lire et de cité l'épisode 1

https://mysticglue.forumactif.com/t308-lady-blackbird-jeu-de-role-narrativiste

Bonne lecture, qui la fermeture dure je ferais peut être des activité en ligne

est ce que cela branche quelqu'un du JDR à distance?
(pas lady black bird ou green dawn mall)

ça me tente bien mais que le soir ou le week end ...

promis le résumé sera mis ce week-end

Hello !

Je m’incruste rapidement. Promis ^^

J'avais entendu parler de Green Dawn Mall une soirée. J'ai essayé avec un pote le PDF de découverte et on s'est bien marrer ^^

Par contre, plus possible de mettre la fin sur le PDF complet. L'auteur m'a dit qu'il serait surement accessible en avril mais... il y aurait moyen de l'obtenir plus rapidement ? XD

Merci !

Reponse mp
Mais reviens ce week-end sur ce sujet Sandra aura mis le résumé e notre dernière aventure dans le Mall... 
Ainsi Sandra !.... 

Psellos moi ça m'intéresse bien de faire du Jdr à distance. 
Comment veux-tu t'y prendre ? Sur quel support internet ? 

Sandra il est où mon résumé ?

Résumé posté et éditer

(désolée pour le retard)

[Episode du 19 janvier 2022 - Dans le viseur du Diable S01E01]

Désolation, Texas.
Aucune idée de la date. Voilà des jours que le tic-tac de la montre de James a été supplanté par le gargouillis de nos estomacs. Et au vu des regards que se lancent la plupart des membres de cette foutue caravane, je pense que le projet de transformer l'un d'entre nous en steak haché a été très sérieusement envisagé par quelques-uns.

Désolation, donc.
Le patelin porte bien son nom. Une rue de bâtisses dont plusieurs ont l'air abandonnées, à moins qu'on ai jamais fini de les construire. Le sol est poussiéreux, sec, craquelé comme des lèvres gercées. Et de son côté le ciel est sombre, chargé de nuages menaçants et lourds comme l'estomac d'un poivrot qui ne parviendrait pas à se faire vomir.

Chouette ambiance.
La bande de yankees consanguins qui peuple l'endroit nous regarde avancer comme si nous étions des envahisseurs animés des pires intentions. Il faut dire qu'on dénote dans le paysage.
Parmi les compagnons d'infortune que je me suis fais au hasard des chemins, il y a donc :
- James Brewster, l'écossais. L'espèce de dandy avec sa montre, qui se trimballe aussi avec une improbable canne. A mon avis, c'est juste pour se donner un genre. N'empèche qu'il sait causer, et ça, c'est toujours utile dans un pays d'attardés racistes comme le notre.
- Samuel van Cleef, dit ''Funeste''. Un gars pas très causant. Et un sacré bouseux, pour tout dire. Mais comme tout bon bouseux, il s'y connait en pleine nature, et c'est bien grâce à lui qu'on s'est rarement perdus.
- Carla Martinez, la bonne femme du lot. Avant, c'était une apothicaire. Pourquoi avant et plus maintenant ? Bonne question. Pas demandé. Allez savoir pourquoi, tout le monde la pense inoffensive. Les apparences, tout ça...
- Et donc moi-même : Tuco Ramirez, pour vous servir. Ce qui me caractérise, comme tous les autres... c'est que j'ai besoin de fric.

Et quand il s'agit de fric, le diable fait bien les choses.

En l'occurrence, le diable il s'appelle Henry Bantam.
Et sa putain de tête vaut 5000 putains de dollars.

De quoi s'assurer une retraite confortable, même après avoir divisé la somme par quatre.
De quoi sortir ma sœur de cette foutue prison...

Henry Bantam.
Il nous attend au carrefour principal de la ville. Enfin... juste son portrait, sur un avis de recherche placardé à l'avant du bureau du shérif. La somme pour sa capture attire les regards, mais en retour c'est le regard du portrait qui a l'air de vous défier d'accepter.

Henry Bantam.
Au moment où nous lisons ce nom, toutes les rumeurs sur son compte glanées depuis des mois nous reviennent en tête. Il aurait ressuscité après avoir été frappé par la foudre, son corps porterait encore les cicatrices des balles de ceux qui auraient tenté de le tuer...
Il aurait les yeux d'une hyène, la crosse de son revolver serait taillée dans un os humain, son cheval ne mangerait et ne boirait jamais, il aurait braqué l'intégralité des banques du Texas, en provoquant un carnage à chaque fois, mais en prenant toujours soin de laisser un survivant pour propager sa légende...

Bref, même si seulement un dixième de tout ce qu'on raconte est vrai, ce n'est le genre de gars avec qui on plaisante. Il faudrait être fou pour s'en prendre à lui.
Fou... ou bien désespéré.
Et ça, ça correspond un peu plus à notre situation.

[à suivre]

[suite]

Au moment où on s'apprête à rentrer dans le bureau du shérif, en sort justement un autre chasseur de primes. Une espèce de colosse moustachu, probablement admirateur de Davy Crockett à en juger par son accoutrement de peaux de bêtes.
Mouais... sauf que Davy Crockett, il est mort comme un con à Fort Alamo avec les autres envahisseurs yankees. Frimeur... L'habit ne fait pas le moine, comme on dit.

Pour ce qui est du shérif, il ne nous a pas appris grand-chose. Pas plus que les autres habitants du patelin, d'ailleurs. James et Samuel ont trainé un peu au saloon, pendant que Clara achetait des provisions pour la suite de notre route. Moi, j'ai préféré me faire discret.
Bilan de la récupération d'informations : plutôt maigre.
Bantam est passé par une il y a une dizaine de jours. Il a dévalisé la banque en compagnie d'une poignée de minables assez tarés pour le suivre, avant de se faire la malle vers le Nord-Ouest.

Comment le shérif s'est-il sorti de la fusillade ? Facile : en restant bien tranquille dans son bureau. Mieux vaut un lâche vivant qu'un héros mort, pas vrai ?
Ce renard nous as quand même montré une carte de la région. D'après lui, Bantam a dû trouver refuge dans une ancienne mine surnommée ''El Dorado'', un nom qui témoigne de l'époque pas si lointaine où le Texas appartenait à une vraie république, avant d'être annexé dans le sang par les connards protestants...
Cette mine se trouve au pied d'une chaîne de montagnes appelée ''les Cornes'', facilement reconnaissable aux deux pics caractéristiques qui lui donnent son nom.
Mais pour y arriver, il faut d'abord traverser le désert... La mine est abandonnée depuis des années, ne donnant plus rien, et la dernière étape avant le grand rien c'est une bourgade agonisante baptisée ''Résurrection''.

''Qu'est-ce qu'on trouve à Résurrection ?'' ont demandé les autres. ''Rien'' a été la réponse unanime.

Quoi qu'il en soit, devant l'hostilité générale des péquenauds du coin, il a quand même fallu mettre les voiles assez rapidement. En même temps, je préférerai dormir seul au milieu du désert que dans l'auberge de ce trou du cul du diable.
Je crois bien que je ne remettrai jamais les pieds ici, et ce n'est pas plus mal. Il y a quelque chose de pourri à Désolation, quelque chose qui fait que je ne serais même pas surpris d'apprendre que l'Antéchrist en personne y avait vu le jour...

D'ailleurs, témoin supplémentaire de l'hospitalité locale, c'est une pendue qui nous attend à l'arbre du carrefour à la sortie de la ville.
Pauvre fille... Elle était pas vilaine, et surtout pas bien vieille. ''La pute du Diable'', dit la pancarte suspendue à son cou. Allez savoir... Mais c'est plus rien que de la viande, maintenant.
Probable seule possession qu'il lui reste, une Bible de voyage gît au pied de l'arbre. Je descend de cheval pour la ramasser, ce serait quand même dommage... pour ne pas dire sacrilège... de laisser un ouvrage pareil à la merci des éléments.


''Faut pas voler les morts'' me lance James.
Ah ouais ? Moi, je suis pas du même avis. Les morts... ben justement ils sont morts. Par définition on ne peut pas les voler. Et si jamais ils voulaient garder pour eux leurs possessions, alors qu'ils n'en ont plus besoin et que les vivants si... et ben ça en ferait des putains d'égoïstes qui méritent bien qu'on les vole, tiens.

Dans tous les cas, la page de garde de cette Bible démontre que le monde est un endroit bien petit. ''Anna Brewster'', que c'est marqué. Avec tout un arbre généalogique, que l'écossais reconnait bien comme étant le sien. Une cousine éloignée, issue d'une grand-oncle perdu de vue depuis une génération ou deux...
Le monde est bien petit. Mais tout ce qu'il reste de la cousine, maintenant, c'est une carcasse dansant au bout d'une corde. Etrange sentiment... de quoi se faire dresser les cheveux sur la tête. Quoi que c'est probablement dû à toute cette électricité dans l'air, avec cet orage toujours pas décidé à éclater...

Bref. Nous laissons Désolation derrière nous.
Pendant l'espace d'un instant, je regrette que Bantam n'ai pas fini le travail en envoyant tous les habitants en enfer... mais peut-être bien qu'ils y sont déjà, en fait.

[à suivre]

[suite]

Des heures que nous avançons. Les chevaux avancent à pas résignés, sur une piste à peine visible que les derniers à avoir empruntés sont sans doute Bantam et sa bande...
Le paysage est... usé. Je n'ai pas de meilleur adjectif. De la rocaille, des arbustes noueux faisant davantage penser à des racines, et pas un seul animal en vue... même pas un foutu vautour. Et surtout, ces stries dans le paysage, partout.
Que ce soit dans le sol ou sur le flanc des collines, partout il y a des crevasses, des ravines, des rigoles à sec, résultat d'une éternité d'écoulements d'eau...

En fait, le paysage est couturé de cicatrices.

La piste s'enfonce dans l'une de ces espèces de canyons. L'endroit parfait pour une embuscade, que je me dis... Mais pas vraiment le choix, c'est la seule route pour Résurrection.
Ceci dit, à défaut d'embuscade, c'est finalement mère Nature elle-même qui décide de tenter de nous faire la peau.

Comme un abcès qu'on viendrait soudainement percer, le ciel se décide enfin à dégueuler toute la flotte qu'il accumulait depuis trop longtemps.
Un véritable déluge, un rideau d'eau de pluie qui fait qu'on n'y voit plus à deux mètres... Mais le principal problème, c'est que la terre est tellement sèche qu'elle n'absorbe plus rien. Et donc que le lit de rivière où nous avancions commence à se remplir à nouveau.
Rien de pire que d'être surpris dans un lit qui ne nous appartient pas, pas vrai ?

Combien de temps ça nous as pris pour nous sortir de là ? Bonne question. Aucune idée. Probablement quelques heures.
Samuel le bouseux a réussi à escalader une des parois pour s'orienter un minimum. Même si je me demande toujours comment il a fait pour voir quoi que ce soit dans cette obscurité...
Le déluge a viré à la tempête, éclairs, tonnerre et vent à décorner les bœufs inclus. Et tout ça en pataugeant dans la boue jusqu'aux genoux, parce qu'il a bien fallu descendre de cheval pour avancer sans se casser la figure...
Une véritable colère du bon Dieu façon ancien testament. J'ai dû déraper sur une pierre et manquer de me noyer au moins trois fois...

Quand on est finalement sortis de là, la tempête s'est à peine calmée. C'est uniquement à la faveur d'un éclair qu'on a repéré une pauvre bicoque encore debout par miracle, un peu plus loin. Vu qu'il faisait nuit noire, on ne l'aurait jamais vue autrement...

Nuit noire.
C'est peut-être justement pour ça, aussi, que l'arbre en feu situé au loin était aussi facilement visible. Surement frappé par la foudre... Mais comment il pouvait bien cramer, avec toute cette flotte nous tombant dessus ?
Allez savoir... Disons qu'il cramait façon buisson ardent. Ouais, on reste dans le thème ancien testament. Finalement, je suis bien content d'avoir ramassé une Bible en route...

C'est aussi à ce moment-là que je me suis rendu compte que dans la confusion, j'avais perdu mon porte-bonheur. Putain de merde... un chapelet que m'avais offert ma défunte mère, avec une effigie de Santa Muerte...
Putain de merde. Pendant une fraction de seconde, j'ai sérieusement envisage de faire demi-tour pour aller le chercher. Mais tu parles d'un projet absurde... Dans le noir total... Et puis de toute manière, l'eau l'aura emporté au loin...
Putain de merde. La Mort peut me voir à nouveau. Et ça... ça, c'est vraiment mauvais signe.

Dans l'immédiat, nous nous dépêchons de nous mettre à l'abri dans la cabane. A la lueur d'une lanterne, nous découvrons des murs faits de planches disjointes, une porte ne tenant que par deux bouts de corde...
A l'intérieur, quelques vieux outils rouillés, une bestiole quelconque qui file entre nos jambes sans demander son reste, et surtout le squelette de l'ancien propriétaire. Un bon moment qu'il est là, à en juger par la propreté des ossements.
D'ailleurs, en déplaçant le corps, Samuel découvre que le pauvre bougre a, dans son dernier souffle, avalé son bien le plus précieux : une pépite d'or de la taille d'une phalange.

Surement un ancien prospecteur...
Encore un qui n'aura pas eu de chance sur le chemin de la ruée vers l'or.
Encore un qui est mort tout seul comme un chien.
Pendant que Carla fait la cuisine, surtout histoire de ne pas complètement perdre toutes les provisions qui ont pris l'eau, j'avoue que ça me travaille.

Et merde... la Mort peut me voir. Autant essayer de la mettre un minimum de bonne humeur.
J'attrape une pelle et sort creuser un trou pour feu notre hôte. Les autres me regardent faire sans intervenir, pas emballés par l'idée de sortir dans le noir...
Bah, pas grave. J'ai l'habitude de la solitude.

La pluie semble s'est un peu calmée, ayant virée au simple crachin. Ce qui me permet d'entendre les renâclements des chevaux. Et aussi un peu de mouvement dans l'obscurité... les coyotes sont surement de sortie.
C'est même confirmé lorsqu'ils commencent à hurler.

Au loin, un point lumineux indique que l'arbre brûle toujours.

C'est juste un trou à creuser. Ce n'est pas grand-chose, c'est juste histoire de calmer un peu la Mort qui semble décidément de mauvaise humeur...
Les coyotes ont l'air un peu trop proches à mon goût. Ce sont juste des charognards... L'odeur de la soupe les aurait attirés ?
Je suis sur le point de finir de boucher le trou, quand Samuel sort un instant, le temps de jeter la pépite dans la tombe rudimentaire, en marmonnant quelque chose d'inaudible...

Il fait demi-tour aussi sec. Le con...
Une pépite pareille, ça vaut une petite fortune ! Je me dépêche de la récupérer à tâtons dans la terre, avant de la fourrer dans ma botte. S'il n'en veut pas, moi je prends !
Dans la précipitation, j'arrive allez savoir comment à m'ouvrir la main sur une des dents du macchabée. La poisse... mais Carla saura soigner ça, pas d'inquiétudes à avoir.

De retour à l'intérieur. La soupe n'a pas beaucoup de goût, mais a le mérite d'être chaude. J'invente un baratin sur une écharde de la pelle pour expliquer l'état de ma main...
Pas sûr que les autres gobent le mensonge. Mais il y a bien d'autres sujets d'inquiétudes. Comme le fait que les chevaux ont décidément l'air bien nerveux, par exemple...

Dehors, la pluie s'est peut-être presque arrêtée, mais le ciel reste d'un noir d'encre. La porte de la cabane n'est qu'un rectangle d'obscurité, comme si on avait tendu une bâche enduite de goudron en travers.
Les chevaux sont décidément bien nerveux. Ils hennissent et trépignent sur place. Est-ce qu'il y aurait autre chose que les coyotes, dans le noir ?

C'est à ce moment que j'entends le pas d'un cheval qui s'approche. Un autre cheval que l'un des nôtres, donc.
Un voyageur ? A cette heure ? Dans un endroit pareil ? Et sans lumière par-dessus le marché ?
Voilà qui parait sacrément improbable.
J'ai surement rêvé.
Ce n'est certainement rien.

...

Je ferme la porte de la cabane.

[A suivre... dans l'épisode 2]

Nous nous somme réveillez encore en partie mouillé dans ce cabanon au milieux de nulle part, la pluie à durée une bonne partie de la nuit ainsi notre sommeil fus léger. Une odeur de cadavre me pique les narines, Samuel empeste la mort comme un macchabé, présage d’un futur digne de son surnom. A l’extérieur, la tombe du squelette enterré la veille est retournée et à côté d’elle, 4 autres tombes sont creusé. Cette contrée est maudite, cela ne fais aucun doute, accomplissant nous donc la volonté de dieux en tentant de purifier cette terre par le meurtre d’un serviteur de Satan ? Quoi qu’il en soit nous décidons de ne pas nous attarder et prenons les chevaux pour partir, le miens est mort, il ne nous en reste donc que 3, je partage le miens avec funeste. Nous arrivons non loin de résurrections, là un homme creuse des tombe pour enterrer le pile de macchabé sur son chariot. Nous l’aidons contre la promesse d’une rémunérations en cash mais nous nous trouvons abusé lorsque ce dernier nous fait découvrir son rôle de shérif et utilise son poste comme excuse pour ne pas tenir sa promesse qu’il avait plutôt posé comme une proposition. Pendant que mes compagnons vont se baigner, je reste près des chevaux et me retrouve à les défendre contre des sales vautours, après en avoir embroché un, je fait l’erreur de me posé derrière le cheval et prend un coup de sabot en pleine figure, je tombe dans les vaps et me réveil un moment plus tard encore sonné. Je me dirige alors vers le comptoir pour prendre un remontant et me fait aborder par un inconnue. Il me faut un moment pour comprendre qu’il s’agit de funeste, mon esprit s’embrouille. Je finit par dépenser mes dernières pièces dans un bon bain en bonne compagnie. Dans la ville nous rencontrons un grand gaillard simple d’esprit qui souhaite se diriger vers les cornes comme nous, également pour retrouver Bantam, mais pas pour la prime, il souhaite accompagné son amie blessé jusqu’à son compagnons. Voilà une opportunité de nous approcher de la cible. Nous partons donc de la ville avec eux en volant des chevaux au shérif. Je me retrouve un moment poursuivit par des cavalier et après une bonne course poursuite mes ravisseur disparaissent et mes alliés réapparaissent. Nous finissons par nous arrêter pour la nuit, après m’être entretenu avec Ramirez nous décidons de nous débarrasser du costaud simple d’esprit qui peut être dangereux, contrairement a son acolyte blesser à la jambe. Ainsi lors de ma relève des tour de garde, tandis que Ramirez me couvre avec son revolver, j’assassine l’acolyte de Bantan dans son sommeil avec ma canne épée, le sursaut de ce dernier à pour effet de réveiller sa compagne qui dégaine immédiatement et tire un coup en l’air à côté de ma tête tandis que je la pointe du bout de ma lame. Ramirez ne semble pas prendre de partie et nous vise tout les deux, le coup en l’air lui réveil Funeste qui dégaine ses 2 revolvers et nous vise moi et Ramirez.

-Qu ’est ce qui se passe ? s’écrit-il
Tuco lui répond tout en restant attentif.
-James à égorger l’idiot
-Oh bon sang Ramirez, on à décider ensemble de l’éliminer en le considérant comme trop dangereux
La situation reste tendu et les explications difficile, je retient seulement la traitrise de mon compagnon mexicain que je doit éliminer au plus vite si je compte revenir de cette chasse à l’homme. Personne ne réussi à dormir et nous continuions ensuite notre chemin vers les cornes avec une prisonnière. Lorsque nous arrivons à l’entrée de la mine, nous découvrons de cadavres tout autour de la zone. Après un moment de calme et de silence, ils se lèvent et commence à nous attaquer en nous lançant des armes de fortune comme des pioches rouillé, l’une d’elles finit dans l’épaule de notre prisonnière que nous voyons contraint d’abandonner en entrant dans la mine, notre apothicaire prend la peine d’achever ses souffrances et la décapite d’un coup de pelle rouiller. Funeste décide de faire effondrer un pilier pour boucher l’entrée et empêcher les morts d’entrer, nous bloquants par la même dans la grotte. La voix de Bantan résonne plus loin, enfin le temps est venu de tuer la source de nos malheur. Il se trouve accouder contre un mur de pierre, blesser, il accuse son ombre de l’abandonner. C’est alors que la voix du malin lui-même souffle à mon oreille quelques mots « il n’en restera qu’un, tue les autres, survie et reçoi mon pouvoir». Bantan, plus rapide que moi tire le premier mais manque et touche Carla qui s’effondre, je tire à mon tour bantan en pleins cœur, il s’effondre. Carla rampe un revolver un pelle à terre mais je l’achève à son tour d’une balle avant qu’elle n’y parvienne. Pendant ce temps, Ramirez blesse d’un tir dans le dos Samuel qui titube avant de finir enseveli sous un effondrement de roche. Il ne reste plus que Tuco et moi, je décide d’en finir avec cette ordure d’opportuniste une bonne fois pour toute et me dirige vers la dernière position que je connais de lui de part le son de son arme, mais lorsque je l’aperçois, avant de n’avoir pu le viser, je sent une balle me traverser la poitrine et le sang emplir mes poumons, je le regarde avec un air d’étonnement et de haine avant de m’effondrer face contre sol et de finir d’agoniser, suffoquant dans mon propre sang.

Nous sommes en I'an I du règne de l'empereur Hadrien (soit 117 ap JC), nous, les Egarés, sommes les uniques survivants de la IX Légion missionnée pour explorer les lointaines contrées du Nord de l'île de Bretagne.
Notre expédition a été victime de la Brume. Grâce à la coopération avec des barbares pictes tout aussi perdus que nous, nous avons pu permettre à 313 personnes de s'enfuir avant la bataille finale. Des choses dans le brouillard issu d'un autre monde ont détruit notre expédition, et nous prions pour ne pas avoir emporté avec nous les germes de la destruction de ce groupe ci.
Notre campement est tout ce qu'il reste de la Légion, et en-dehors s'étend la Brume, épaisse et glacée. Nous sommes perdus, et il est probable que dans ce monde ce soit en réalité nous les intrus...
Voici notre histoire :
Maria, une femme d’un autre décurion, prenait les infos que son mari lui communiquait chaque jour. Ce qui est bizarre, c’est que c’est l’une de ces infos qui a provoqué les plus gros dégâts de la dernière attaque avant le Brume. Elle et son mari sont encore en vie et font partie des Egarés.
Pendant la dernière bataille, la Brume s’est levée. A ce moment-là les bruits de combats se sont arrêtés par la surprise puis il y a eu des hurlements de peur et des appels à l’aide. S’en est suivi un silence total et enfin la débandade générale a éclatée.  Le mari de Ceasula et son meilleur ami ont péri à ce moment-là. Il existe des survivant de ce moment-là, mais ils sont considérés comme fou car ce qu’ils racontent n’as pas de sens.
 
Un tribun pris les rênes de l’expédition, pour la survie et avait pour mission de retrouver Rome et le commandement. C’était devenu une obsession pour Maximus. Son nom n’est connu que d’une poignée, pour le reste des personnes il se faisait appeler Le Tribun. Cependant, cela ne plaisait pas à tout le monde, et donc le centurion Magnus fit un coup d’état avec quelques loyaux hommes et ont banni Le Tribun et ses fidèles. Magnus étant en position de force, Maximus n’as pas pu riposter.
 
La fuite nous a conduit jusqu’à un Broch, dans lequel nous sommes confiné depuis un moment.
Dans le mur d’enceinte du Broch se trouve une faille qui donne sur une falaise à pic. C’est une sortie certes, mais extrêmement périlleuse. Il y a la porte d’entrée qui est barricadé et surveillé par 2 gardes. Il y a aussi un bout du mur d’enceinte qui est effondré dont une personne qui est de garde devant. Il existe aussi une salle de jeux, à l’abri des regards dans une tente. Les parieurs peuvent s’échanger des rations, des corvées ou encore des tours de garde.
 
A peine somme nous arrivé au Broch que des mesures d’exception ont été prises :
La première mesure d’exception prise a été une discipline renforcée. A la moindre désobéissance, la punition est maximale.
La deuxième mesure fut le maintien du traitement particulier pour les nobles. Ils ont notamment droit à tout un étage.
 
Le quotidien au sein du Broch :
Au moment où la Brume devient plus sombre, un bruit puissant résonne. Une sorte de grondement lointain, comme un tonnerre. L’origine est encore inconnue à ce jour.
Le bois récupéré de la Brume, humide et avec une odeur âcre lors de sa combustion. Sa combustion fait piquer les yeux. Ce sont des arbres noueux, au bois rouge. Il peut se sécher malgré l’humidité de la Brume.
Un groupe d’éclaireur constitué de quelques légionnaires et de quelques pictes, font aussi office de chasseur pour essayer de ramener de la nourriture. Ils sont accueillis comme des héros à chaque retour, afin de donner des nouvelles de leur expédition. Leur retour est aussi synonyme de festoiement.
Certains pictes sont détesté de tous. Ils pourraient être considérés comme des agents ennemis parmi les Egarés. Ils partent quand personne ne veut sortir, à midi, le moment le plus dangereux de la journée. Mais ils reviennent toujours. Les autres Egarés font comme si tout allait bien.
Les biens et la nourriture sont échangé sous forme de troc. La nourriture est donnée en fonction du privilège de la personne. Mais Argast en a plus car il fait chanter Ceasula. Le repas actuel est le gruau. Nous en mangeons quotidiennement. Epidos rêve de manger du Haggis, de la panse de brebis farci. La nourriture est le nerf de la guerre. Le rationnement va commencer dans deux jours et il deviendra difficilement tenable. Cette information n’est pas encore connue des Egarés.
 
Petit tour des personnalités à suivre :
Epidos fait partie d’une tribu proche des pictes appeler les fomorées. C’est un tribut exploité et rejetés car ils adorent d’autres dieux. Il est à l’origine de notre fuite. Il est aimé et détesté pour cela, mais il est toujours craint. Epidos, lorsqu’il se trouve sur le toit du Borch, a une vue sur l’extérieur, qui lui permet de voir sa famille, ses amis et ses dieux dans la Brume, ou encore ceux qu’il a perdu. Toutes ces personnes lui sourient et l’appelle. Il prend souvent quelque chose avant de monter sur le toit, mais pas à chaque fois. Il est considéré avec beaucoup de méfiance par les Egarés car il chante dans une langue inconnue et gutturale sur le toit. Il est couvert de tatouage. C’est aussi lui qui a crié, ou incanter selon l’interprétation, juste avant l’apparition de la Brume. C’est une langue phonétique, qui ressemble plus à de l’incantation, sans écriture. Juste des ont-dits ont traversé le temps.
 
Octave a perdu sa femme picte lors de la débandade, pendant le repli, à cause de Maximus car ce repli a été un vrai bordel, et nous avons perdu plusieurs des nôtres. Octave est l’un des rares romain à s’intéresser à la culture locale. C’est même son intervention qui a convaincu le centurion de prendre au sérieux la solution des pictes. Il est comme un médiateur. Il n’a aucune culpabilité car le rituel a fonctionné. Il est considéré comme un symbole par les Egarés parce qu’il est le lien entre les deux peuples et espère une alliance pérenne entre les deux peuples. Sa célébrité est méritée voire amplifiée, il a aidé Magnus, grâce à Octave nous sommes encore en vie. Mais une vie miséreuse. Octave est exaspéré par les Egarés car ces derniers manquent de courage, ne font rien pour l’aider à retrouver sa femme et ne font rien non plus pour améliorer cette survie.
 
Ceasula était mariée à un décurion. Elle a hâte de retrouver sa famille d’une certaine noblesse et son confort à Rome. Elle est prête à se rationner des jours, pour connaitre à nouveau le confort des bains chaud de Rome. Ceasula est fasciné par le bruit régulier, qui lui paraît musicale. Une fois, elle est montée sur le toit, attirée par « la musique ». Sur le bord elle a glissé sur une pierre. Elle a eu beaucoup de chance de ne pas tomber, ni mourir.
 
Argast pense qu’il y a des ruines en bas du précipice. Des ruines en pierre taillée tendant vers le style romain. Un puni est descendu et répondait aux questions d’Argast. « Belle architecture, magnifique statue ». Il déteste la pièce aménagée à la guerre, qui se trouve du côté des romains, car c’est à cause de cette guerre qu’il est devenu esclave germanique au service la troupe. Il pense que Rome est fort mais déteste la volonté des romains à faire la guerre. Pour Argast, c’est la punition des Dieux de ce lieu par rapport à la volonté guerrière dont les Romains font preuve.
 
Sextius a poussé ses hommes à la rébellion contre Maximus pour le respect de ses hommes. Oui Maximus a fait de la merde, mais il avait aussi des informations compromettantes sur lui. Maximus savait que Sextius était accros aux jeux. Tellement accros qu’il piquait dans les fonds de la guerre pour jouer. Et pour compenser il faisait des achats bas de gamme. Les dieux de Sextius sont l’alcool et l’argent. Le peuple est divisé selon les croyances de chacun. Le prêtre Romain est encore en vie et se prénomme Crassus. Sextius a un jeu de dés qui lui a été offert par une femme qu’il aimait il y a longtemps. Il ne le sait pas mais c’était une prostituée quelconque. Il pense que c’est le pseudo picte, Epidos, qui le lui a volé. Enragé par la perte de cet objet cher, il l’a cherché dans tout le campement et demandé à toutes ses relations s’ils n’avaient pas vu ce jeu de dés. Durant une nuit. Mais rien.
 
Epidos est le beau-frere d’Octave. Epidos aurait été possédé par un démon et serait à l’origine de la Brume. Il y a de la méfiance entre eux, mais Octave garde espoir de retrouver sa femme avec l’aide d’Epidos.
Argast as vu Ceasula faire tomber une ration entière lors de sa « chute » du toit. En échange du son silence, Ceasula lui donne la moitié de sa ration journalière. Ce qui n’est pas rien car elle est noble.

Épisode 1 : La bête de la brume.

Le « jour » se lève, ou plutôt le noir devient blanc. 
Je dois me mettre au travail avant que les Romains ne se lèvent. Plus ils sont riches, plus ils sont paresseux. 
Je le dirige vers la réserve, d’où je suis censé amener le grain aux cuisines, sous escorte, bien sûr. Sextius, le responsable de la logistique, est déjà là et il m’envoie balader. Les ordres qu’il donne n’ont pas de sens, mais qu’importe, c’est lui qui commande, c’est un Romain. Plus je les côtoie, plus je me dis que leur domination ne tient qu’à deux choses : leur nombre, et l’ingéniosité de quelques-uns. Toute la puissance de leur civilisation repose sur les épaules de quelques stratèges, et sur les inventions de quelques génies. Mais là où nous sommes, je crois que leur soif de luxe et de guerre ne fera que nous mener à notre perte.

Je fais vite le tour des récipients et du matériel de cuisine. L’ambiance est morne dans la tour. Octave et un autre éclaireur, Talord, s'entretiennent à voix basse. Ceasula et Maria semblent écouter discrètement.
Un peu plus tard, Sextius vient s’entretenir avec Magnus. Le garde le laisse entrer (il a peut être un nom, mais aucun nom ne lui ira jamais mieux que “Le Garde”). Je ne sais pas ce qui s’est dit, mais Sextius n’avait pas l’air serein en entrant. Quelques instants plus tard, un chant de fou résonne dans tout le broch : Epidos est réveillé. Je ne sais même pas s'il lui arrive de dormir. En tout cas, il a réveillé Crassus : le prêtre de la guerre débarque en trombe, et il est furieux. Il va sûrement aller se plaindre auprès de Magnus. 
 
Un peu plus tard, alors que je m'apprête à retourner vers la réserve, la romaine Maria vient me parler à voix basse. Elle dit des choses étranges, avec un air de conspiratrice nimbé de douceur. Elle dit que les esclaves ne devraient pas exister. Ou alors qu’on devrait tous disparaître, je ne sais pas trop, le latin des nobles a parfois des nuances que je ne saisis pas forcément. Qu’est-ce qu’elle a voulu dire par “Les derniers seront les premiers” ? 
Finalement elle parle d’une réunion sous une tente, que je peux y venir si je veux…
Avant que je ne réussisse à partir, elle me demande si Ceasula est ma maîtresse. Elle doit se douter de quelque chose… 
“Non madame, je suis au service de la légion… “ Donc techniquement mon maître, c’est Magnus. 

Derrière les tentures, Crassus et Magnus se disputent. Crassus ressort, et aussitôt après Epidos descend de son perchoir. 
-Dans la brume, il y a beaucoup de choses !
Il m’attrape le bras.
- Je pense que lui retrouvera l’amour perdu !
Il saisit une branche fumante dans le feu et commence à m’entourer de fumée. Puis il me met la branche dans les mains et repart comme il est venu. Tout le monde dans la grande pièce me regarde. En particulier Octave, qui me fixe comme s’il avait envie de me mettre sous clé. Je remets le bâton au feu et je repars besogner. Je ne sais pas quoi penser d’Épidos. Comparé aux romain, les Dieux des germains et des pictes ne semblent pas si éloignés, donc je devrais prendre ce que dit Epidos au sérieux… À moins qu’il soit tout simplement fou.

Quand je reviens un peu plus tard avec la nourriture et l'escorte qui a avec, Ceasula revient tout juste de dehors. Je lui donne sa portion. Une grosse portion. Pas facile de doser correctement entre “beaucoup” et “pas trop suspect”. 

En continuant ma tournée de distribution, j’entends dire que Sextius fait un recensement de la nourriture du camp. En passant près de la tente de Poppée la fille de joie, les deux pans de tenture sont baissés, et on entend qu’elle est au travail. Avec ce que ses clients la paient, je pense qu'elle peut bien se passer d'une distribution...
Quand je donne sa ration à Papirius, il à l’air encore plus déprimé que d’habitude. Probablement qu’il manque de sommeil, avec une voisine aussi bruyante. 

Quand j’ai enfin fini ma distribution, je viens chercher ma moitié de ration auprès de Ceasula. Je la mets en garde au sujet de Maria qui se pose des questions. Juste au moment où je vais repartir, nous sommes surpris par Octave. Je me vois déjà au bord du gouffre “Descends par toi même, on aura pas à t’y jeter”
 A Rome il y a la Roche Tarpéienne, ici il y a le gouffre sans fond.

-Tu es réquisitionné. Et vous Ceasula , vous êtes volontaire ».
On nous fait rassembler des vivres. On me met une dague dans les mains. Quand on se met à armer les esclaves, c’est bien le signe qu’on est désespéré. Je n’en ai pas tenu une depuis… Trop longtemps. 
Un peu plus loin, Ceasula et Maria font des messes basses. Maria à l’air complètement éberluée d'apprendre que Ceasula va faire partie de l'expédition.


Sur la muraille, Octave va voir son beau-frère, qui regarde la brume en compagnie d’un jeune homme romain. On pourrait croire qu’ils regardent une pièce de théâtre. 
-Je sors, dit Octave.
-Comme je ne suis pas sûr qu’il y a un ailleurs qu’ici, je ne sais pas bien où tu vas. 
Quand on ouvre un sanglier, si on perce le pancréas on gâte la viande.
-Crassus aimerai te sacrifier. 
-Ah? Je demanderai aux dieux s' ils sont d'accord. »
Finalement, il promet de chanter moins fort, et lui présente Brutus, le civil. « il chante bien lui aussi ».
En redescendant, Octave échange quelques mots avec Papirius, qui n’aime pas Brutus.
- Les oracles sont étranges. 
- L’un est un oracle, l’autre je ne sais pas… 

C’est l’heure du départ de l’expédition. Elle est formée de deux éclaireurs pictes, Octave, Maria et moi un jeune picte demande à Octave de ramener du bois pour la forge. Après une bénédiction de Crassus et de Corentine la vieille aveugle, nous passons la porte sous le regard de Epidos qui est assis sur le muret , les jambes balançant dans le vide. 

Nous avançons à la queue leu leu, en tenant un fil d’Ariane fait de tout ce qui peut ressembler à une corde.
Une fois au bout de la corde, un des pictes reste courageusement seul dans la brume avec une torche, pour nous servir de tour de Pharos. 

Bientôt, la silhouette des chariots abandonnés se dessine dans la brume. Nous nous séparons en deux groupes : Octave et moi d’un côté, Maria et le second picte de l’autre. Alors que nous cherchons d’éventuelles traces autour des chariots, je vois soudain une silhouette cornue qui me fonce dessus en poussant des cris. Je cours ventre à terre vers les chariots, mais la Chose me rattrape, je suis plaqué à terre et je sens un souffle chaud contre ma joue. Quand la pression devient trop forte, je saisis la dague et je tente de la planter dans la bête, mais je frappe le vide. Et j’ai mal. La chose m’a déchiqueté le dos. Quand Octave arrive à moi, il me voit étalé par terre, la tunique coupée nette, avec quatre grandes griffures dans le dos.  

Il y a des cris dans le brouillard, le bruit d’un arbre mort qui s’effondre, et encore des cris, suivis de bruits de mastication. 

Je ne resterai pas une seconde de plus ici. Je cours vers la lueur pâle de la torche tenue par Ugram le picte. Nous commençons à rebrousser chemin, bientôt rejoints par Octave et Ceasula. Octave porte une espece de gros sac à armature sur le dos. Au bout de quelques mètres, nous constatons que la corde a été tranchée. heureusement le feu au sommet du broch nous permet de retrouver l'enceinte. Je n’ai jamais été aussi heureux de voir ce tas de pierres. Quand nous entrons, Maria accourt et commence à parler de soins, et m’emmène vers la tente des soins pour “chasser le mal qu’il pourrait y avoir dans les griffes…” 

Pendant que le reste du groupe commence à raconter ce qui s’est passé, Pontius débarque en gémissant, une dague plantée sous le menton. Une dague de Romain. Il a une trace de lacet au cou, et son collier n’est plus là. 
Sextius court à la tente de Pontius et constate qu’elle a été fouillée. Il ressort sous les yeux de Brutus. 

Epidos danse...

Journal de campagne d'Octave

Jour : inconnu
Lieu : inconnu

Senua,

Pourquoi est-ce que je continue d'écrire ce journal ? Je trace ces lignes à la lueur d'une pauvre lampe, dans les étages du Broch. Autour de moi, juste quelques silhouettes informes allongées où elles le peuvent. Certains grelottent, d'autres marmonnent dans leur sommeil.
Dehors, il n'y a que les ténèbres. Pas de lune ni d'étoiles.
Rien que le néant.

J'ai entendu dire que certains barbares du Nord décrivent le Tartare (qu'ils appellent ''Helheim'') comme un endroit brumeux et glacé.
Voilà qui ressemble furieusement à notre situation.
Peut-être bien que nous sommes tous morts...
C'est juste que nous ne le savons pas encore.

Pontius, lui, en tous cas, est mort pour de bon.
Moi et les autres avons à peine eu le temps de souffler en revenant d'expédition, que nous voilà convoqués par le centurion Magnus et par Corentine, la cheffe picte. Nous étions 4 à être dehors, et nous sommes donc 4 à disposer d'un alibi pour le meurtre de Pontius.
Et donc 4 à être sommés d'enquêter sur le sujet.
Comme si je n'avais que ça à faire...
Chaque heure passée à l'intérieur de ce maudit broch est une heure de moins à chercher ta trace...

Nous avons quand même trouvé quelques indices.
Ceasula et moi avons examiné le corps. Le coup mortel était propre et net. La dague utilisée presque neuve... l'arme d'une recrue, de toute évidence. Celle d'un vétéran aurait été usée.
En remontant les traces pour trouver l'endroit du meurtre, nous avons trouvé une pierre avec une forme un peu étrange. Ceasula l'a identifié comme appartenant à un gamin picte, Drest.
Un témoin potentiel ? Il faudra l'interroger demain.

Nous avons aussi pris la peine d'enterrer le corps.
A quoi bon ? Je ne sais pas... Question de principe. Un simple trou dans la terre, juste en dehors du Broch. Je ne connaissais même pas spécialement Pontius. Un trou bien banal pour un homme qui l'était tout autant.
Mais en même temps... il faudrait vraiment être le pire des animaux pour que personne ne nous témoigne d'un minimum de respect dans la mort.
C'est à cette occasion que nous avons parlé à Brutus.
Un homme bien peu banal, lui. S'agit-il seulement vraiment d'un homme ? Au vu de la situation, il serait un oneiroi, ou même Pluton en personne, que je ne serais pas surpris.

Toujours est-il qu'il nous a signalé que Pontius semblait avoir de grands projets. ''Ce soir je serais le plus important du camp'' a-t-il écrit dans la boue.
Quelque part il n'a pas eu tort. Pontius est certainement le sujet de la plupart des conversations, ce soir. Il faut se méfier des prophéties...
Brutus nous a également conseillé d'aller discuter un peu avec Sextius, car parait-il que lui et Pontius se connaissaient bien. Une personne de plus à interroger demain.

J'ai aussi rendu une petite visite à Argast, à la tente de l'infirmerie. Histoire de voir si son dos avait été correctement soigné... J'y suis tombé sur une bien étrange cérémonie. Toute une assemblée présidée par Maria, menant une sorte de rite religieux.
Ils ont eu l'air gênés de me voir. Je ne comprends pas bien pourquoi. Les dieux sont nombreux et tous puissants à leur manière, alors pourquoi mener un rite en secret ?
Au fond ce n'est pas mon problème.

Mon problème, c'est que tu n'es pas là, Senua.


Toute ma vie j'ai servi la Légion, les dieux et l'empire romain.
Pourquoi ai-je le sentiment de n'avoir jamais servi à rien ?
En termes d'intérêts, je songe à commencer à servir les miens.

Qu'importe ces lâches et menteurs qui préfèrent sur moi se reposer.
Ils pourront bien trouver un autre imbécile pour se sacrifier.
Plutôt être avec toi au Tartare que seul aux Champs-Élysées.